ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

A PROPOS
Eternel cinéaste engagé (il le dit lui-même : « tous les films sont politiques »), Costa-Gavras revient après 5 ans de silence avec un nouveau film et un nouveau « message » à faire passer. Sauf que cette fois-ci, l'auteur de Z et Amen a changé de manière. Bien plus léger (en apparence) que les films qui ont fait sa renommée, Eden à l'ouest prend le partie de la fable et l'humour est presque toujours de mise dans cette habile variation de L'Odyssée d'Homère voyant un jeune homme d'un pays fictif désireux rejoindre la ville de ses rêves, Paris. Lui-même immigré grec, Costa-Gavras trouve ici des thèmes qui lui sont chers et proches et qui lui permette d'insuffler une énergie qui manquait à ces dernières œuvres.
Filmées constamment à hauteur d'yeux de son Elias, formidable Riccardo Scarmacio (jeune acteur italien que l'on avait découvert dans Romanzo criminale), ces tribulations pour parvenir à la Capitale prêtent le plus souvent à sourire sans pour autant nous faire oublier les enjeux graves qui en découlent. Et Costa-Gavras de trouver un ton parfait car avant tout ludique pour singer les dérives policières et médiatiques qui alimentent sans cesse l'actualité lorsqu'il s'agit de parler de l'immigration. Pour autant, le cinéaste ne cherche jamais à appuyer le trait et fait appel plutôt aux fantômes de Chaplin, Keaton et Tati (jubilatoires séquences à l'hôtel où l'expression « l'habit fait le moine » est joliment mise en images) pour pointer du doigt les rouages d'une société qui abuse des faiblesses des plus démunis.
Derrière le rire et la légèreté, se cache ainsi un magnifique film. Une œuvre de militant éclairé qui nous rappelle avec maestria à quel point on peut être très vite un étranger aux yeux des autres.
Ecran Large
"Eden à l'Ouest tente de faire écho au parcours, à l'errance, à l'histoire de ceux - hier ce fut nous-mêmes ou nos pères et mères - qui traversent la terre, bravent les océans et les uniformes à la recherche d'un toit. L'histoire d'Elias n'est pas celle d'Ulysse, ni celle de Jean-Claude, ni la mienne. Mais je me reconnais dans Elias, cet étranger qui ne m'est pas étranger..."
Costa Gavras
Cinélégende
lundi 9 février
à 20h00
Exils - Le passage
Présentation et débat en présence de Louis Mathieu, Cinéma Parlant
Séance organisée en collaboration avec l'association Cinélégende et l'association Cinéma Parlant
EDEN A L'OUEST
de Costa Gavras
avec Riccardo Scamarcio, Eric Caravaca, Ulrich Tukur
FRANCE - GRECE - 2008 - 1h50 - VOST
Un groupe d'immigrés clandestins tente de se faire une place dans les pays de l'Union Européenne. C'est en mer Egée que l'aventure d'Elias commence. Après bien des péripéties dont une escale au paradis et un bref séjour en enfer, son épopée finit magiquement à Paris. Paris que chaque errant voit briller au plus profond de ses rêves dans son sommeil incertain... Eden à l'Ouest tente de faire écho au parcours, à l'errance, à l'histoire de ceux qui traversent la terre, bravent les océans et les uniformes à la recherche d'un toit.
A PROPOS
Eternel cinéaste engagé (il le dit lui-même : « tous les films sont politiques »), Costa-Gavras revient après 5 ans de silence avec un nouveau film et un nouveau « message » à faire passer. Sauf que cette fois-ci, l'auteur de Z et Amen a changé de manière. Bien plus léger (en apparence) que les films qui ont fait sa renommée, Eden à l'ouest prend le partie de la fable et l'humour est presque toujours de mise dans cette habile variation de L'Odyssée d'Homère voyant un jeune homme d'un pays fictif désireux rejoindre la ville de ses rêves, Paris. Lui-même immigré grec, Costa-Gavras trouve ici des thèmes qui lui sont chers et proches et qui lui permette d'insuffler une énergie qui manquait à ces dernières œuvres.
Filmées constamment à hauteur d'yeux de son Elias, formidable Riccardo Scarmacio (jeune acteur italien que l'on avait découvert dans Romanzo criminale), ces tribulations pour parvenir à la Capitale prêtent le plus souvent à sourire sans pour autant nous faire oublier les enjeux graves qui en découlent. Et Costa-Gavras de trouver un ton parfait car avant tout ludique pour singer les dérives policières et médiatiques qui alimentent sans cesse l'actualité lorsqu'il s'agit de parler de l'immigration. Pour autant, le cinéaste ne cherche jamais à appuyer le trait et fait appel plutôt aux fantômes de Chaplin, Keaton et Tati (jubilatoires séquences à l'hôtel où l'expression « l'habit fait le moine » est joliment mise en images) pour pointer du doigt les rouages d'une société qui abuse des faiblesses des plus démunis.
Derrière le rire et la légèreté, se cache ainsi un magnifique film. Une œuvre de militant éclairé qui nous rappelle avec maestria à quel point on peut être très vite un étranger aux yeux des autres.
Ecran Large
"Eden à l'Ouest tente de faire écho au parcours, à l'errance, à l'histoire de ceux - hier ce fut nous-mêmes ou nos pères et mères - qui traversent la terre, bravent les océans et les uniformes à la recherche d'un toit. L'histoire d'Elias n'est pas celle d'Ulysse, ni celle de Jean-Claude, ni la mienne. Mais je me reconnais dans Elias, cet étranger qui ne m'est pas étranger..."
Costa Gavras

