ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

A PROPOS
Premier long métrage de Jean-Bernard Marlin sur une idylle entre jeunes paumés à Marseille. Avec des acteurs débutants, pleins de charme et de gouaille. Âpre, sauvage et beau.
Zachary, 17 ans, sort de prison. Sa mère a refait sa vie, elle ne veut pas de lui. Il retrouve ses potes, étouffe sa rage et crâne un peu. Il croise Shéhérazade, jeune prostituée qui l’emboucane avant de s’enticher et l’accueillir dans la chambre qu’elle partage avec une copine trans… Zach va jouer les macs, et la spirale de mauvais choix ne va pas cesser de les engloutir…
Ce n’est pas l’histoire, battue, rebattue, vue cent et mille fois au cinéma. Ce n’est pas la découverte, si prodigieuse soit-elle, de «natures» de cinéma, Dylan Robert, alias Zachary et Kenza Fortas en Shéhérazade. Ce n’est pas Marseille, mélange de beau et de laid, captée comme volée, et jamais étalée à l’écran. C’est tout cela réuni, avec la verve et la gouaille, le tragique aussi. Et que ça tienne ensemble, violence et romantisme, imperfections, clichés et trouvailles mêlés, relève du petit miracle.
Présenté en Séance Spéciale à la Semaine de la Critique en mai dernier, Prix Jean Vigo en juin et trois fois primés au Festival d’Angoulême fin août, Shéhérazade saisit sans juger, sans démontrer, avec des accents pasoliniens, une jeunesse abandonnée. Des enfants qui singent des comportements trop grands, trop dommageables et trop dangereux, et revivent sans les revisiter les habitudes anciennes où les garçons sont petits chefs et les filles objets (de désir et d’échange). Le prix à payer -que l’on ne dévoilera pas ici- est un choc qui dit la difficulté des prises de conscience dans ce monde où tout semble virtuel. Cette résolution clôt en apothéose ce film rapide et, dans tous les sens du terme, étourdissant.
Isabelle Danel (Bande à part)
Ciné Rencontre
lundi 23 mars
à 20h00
en présence de Éric Bouillard, Procureur de la République près le tribunal judiciaire d’Angers et Patricia Godard, directrice fonctionnelle du Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation
Soirée organisée dans le cadre du plan départemental de prévention et de lutte contre la prostitution en partenariat avec la préfecture de Maine-et-Loire et le ministère de la justice
SHÉHÉRAZADE
de Jean-Bernard Marlin
avec Dylan Robert, Kenza Fortas, Idir Azougli
France - 2018 - 1h49 - 3 César 2019 : Meilleure première oeuvre, Meilleur jeune espoir féminin & Meilleur jeune espoir masculin
Zack, 17 ans, sorti de prison, il n'a plus aucun repère. Ignoré par ses amis, rejeté par sa mère, il en veut à la terre entière et déambule sans but dans les rues de Marseille. Un jour, il fait la rencontre de Shéhérazade, une jeune prostituée, aussi perdue que lui. Elle va l’accueillir chez elle.
http://www.advitamdistribution.com/films/sheherazade/
A PROPOS
Premier long métrage de Jean-Bernard Marlin sur une idylle entre jeunes paumés à Marseille. Avec des acteurs débutants, pleins de charme et de gouaille. Âpre, sauvage et beau.
Zachary, 17 ans, sort de prison. Sa mère a refait sa vie, elle ne veut pas de lui. Il retrouve ses potes, étouffe sa rage et crâne un peu. Il croise Shéhérazade, jeune prostituée qui l’emboucane avant de s’enticher et l’accueillir dans la chambre qu’elle partage avec une copine trans… Zach va jouer les macs, et la spirale de mauvais choix ne va pas cesser de les engloutir…
Ce n’est pas l’histoire, battue, rebattue, vue cent et mille fois au cinéma. Ce n’est pas la découverte, si prodigieuse soit-elle, de «natures» de cinéma, Dylan Robert, alias Zachary et Kenza Fortas en Shéhérazade. Ce n’est pas Marseille, mélange de beau et de laid, captée comme volée, et jamais étalée à l’écran. C’est tout cela réuni, avec la verve et la gouaille, le tragique aussi. Et que ça tienne ensemble, violence et romantisme, imperfections, clichés et trouvailles mêlés, relève du petit miracle.
Présenté en Séance Spéciale à la Semaine de la Critique en mai dernier, Prix Jean Vigo en juin et trois fois primés au Festival d’Angoulême fin août, Shéhérazade saisit sans juger, sans démontrer, avec des accents pasoliniens, une jeunesse abandonnée. Des enfants qui singent des comportements trop grands, trop dommageables et trop dangereux, et revivent sans les revisiter les habitudes anciennes où les garçons sont petits chefs et les filles objets (de désir et d’échange). Le prix à payer -que l’on ne dévoilera pas ici- est un choc qui dit la difficulté des prises de conscience dans ce monde où tout semble virtuel. Cette résolution clôt en apothéose ce film rapide et, dans tous les sens du terme, étourdissant.
Isabelle Danel (Bande à part)

