ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

A PROPOS
Satoshi Kon est le Stanley Kubrick de l’animation, rien que ça !
Cette comparaison avec Stanley Kubrick n’est pas du tout là pour le « coup de projecteur » mais simplement pour nous montrer une composante sur laquelle repose l’œuvre entière : Le « Hollywood » japonais existe réellement et c’est dans « Perfect Blue » qu’on en trouve les éléments d’origine. Les animations, le génie de la mise en scène, les expressions et psychologie des personnages, la maîtrise de la réalité subjective,… ce n’est pas qu’un animé mais une œuvre … d’animation, en dépit d’avoir été le premier long métrage de Satoshi Kon. En effet, on oublie très vite qu’on regarde un dessin animé tellement ce travail de génie regorge de méthodes tirées plus du 7ème Art que du cartoon.
Si la formule semble très solennelle, c’est un hommage à l’animation japonaise que de le reconnaître : les approches singulières présentes dans ce film sont souvent recyclées dans les Blockbuster très récents. Ce sentiment que l’autre réalité est la vraie réalité (Inception), les jeux de schizophrénie (Black Swan), les hallucinations, la paranoïa, les méfaits et dangers d’internet, mais également les occupations dont traitent le film sont des sujets récurrents dans les œuvres populaires d’aujourd’hui. Au même titre qu’Akira, sur la forme comme sur le fond, Perfect Blue, atemporel, va ensemencer les esprits d’un certain nombres d’artistes réalisateurs et producteurs contemporains.
Perfect Blue n’est clairement pas un film à mettre dans toutes les mains. Nombre de scènes sont particulièrement trash, violentes et hyper-réalistes, dont une longue et terrible scène de viol face à une meute de fans enragés. Globalement, le film fait de nombreuses références au monde machiste qui entoure l’univers des idoles japonaises, souvent adolescentes et ingénues. Ici, l’héroïne est dépeinte comme un objet de jouissance et de plaisir au service d’un monde d’hommes.
Aujourd’hui encore, nombre d’idoles japonaises posent pratiquement nues pour les premières pages de magazines qu’on retrouvera dans les konbinis aux yeux de tous. Il n’est pas rare que des scandales éclatent, révélant les relations intimes entre de très jeunes idoles et leurs producteurs trois fois plus vieux qu’elles… En demi-teinte, le réalisateur dénonce cette tragique réalité qui peine à faire sa révolution. 20 ans après, on est encore bien loin de voir un #Metoo dans l’archipel. Quoi que, les choses bougent assurément.
japanization.org
Plans Cultes
mardi 12 avril
2022 à 20h00
Présenté par Romain Ollivier, librairie Azu Manga
PERFECT BLUE
de Satoshi Kon
Film d'animation
Japon - 1997 - 1h21 - VOST - Interdit aux moins de 12 ans
Mima est une icône pop, membre d'un « girls' band » à succès. Quand elle décide de quitter le groupe pour devenir vedette d'une série télévisée, ses fans se désolent. Aussitôt, sa vie tourne au cauchemar. Elle reçoit des messages menaçants sur Internet et d'inquiétants événements entourent Mima et ses proches : des hallucinations, des menaces et pire encore... des meurtres.
http://www.splendor-films.com/items/item/537
A PROPOS
Satoshi Kon est le Stanley Kubrick de l’animation, rien que ça !
Cette comparaison avec Stanley Kubrick n’est pas du tout là pour le « coup de projecteur » mais simplement pour nous montrer une composante sur laquelle repose l’œuvre entière : Le « Hollywood » japonais existe réellement et c’est dans « Perfect Blue » qu’on en trouve les éléments d’origine. Les animations, le génie de la mise en scène, les expressions et psychologie des personnages, la maîtrise de la réalité subjective,… ce n’est pas qu’un animé mais une œuvre … d’animation, en dépit d’avoir été le premier long métrage de Satoshi Kon. En effet, on oublie très vite qu’on regarde un dessin animé tellement ce travail de génie regorge de méthodes tirées plus du 7ème Art que du cartoon.
Si la formule semble très solennelle, c’est un hommage à l’animation japonaise que de le reconnaître : les approches singulières présentes dans ce film sont souvent recyclées dans les Blockbuster très récents. Ce sentiment que l’autre réalité est la vraie réalité (Inception), les jeux de schizophrénie (Black Swan), les hallucinations, la paranoïa, les méfaits et dangers d’internet, mais également les occupations dont traitent le film sont des sujets récurrents dans les œuvres populaires d’aujourd’hui. Au même titre qu’Akira, sur la forme comme sur le fond, Perfect Blue, atemporel, va ensemencer les esprits d’un certain nombres d’artistes réalisateurs et producteurs contemporains.
Perfect Blue n’est clairement pas un film à mettre dans toutes les mains. Nombre de scènes sont particulièrement trash, violentes et hyper-réalistes, dont une longue et terrible scène de viol face à une meute de fans enragés. Globalement, le film fait de nombreuses références au monde machiste qui entoure l’univers des idoles japonaises, souvent adolescentes et ingénues. Ici, l’héroïne est dépeinte comme un objet de jouissance et de plaisir au service d’un monde d’hommes.
Aujourd’hui encore, nombre d’idoles japonaises posent pratiquement nues pour les premières pages de magazines qu’on retrouvera dans les konbinis aux yeux de tous. Il n’est pas rare que des scandales éclatent, révélant les relations intimes entre de très jeunes idoles et leurs producteurs trois fois plus vieux qu’elles… En demi-teinte, le réalisateur dénonce cette tragique réalité qui peine à faire sa révolution. 20 ans après, on est encore bien loin de voir un #Metoo dans l’archipel. Quoi que, les choses bougent assurément.
japanization.org