ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES
A PROPOS
Il y a soixante trois ans sortait en salles "Zazie dans le métro", un film de Louis Malle adapté du roman éponyme de Raymond Queneau. En 1960, le réalisateur évoquait son film et l'interprétation de la petite Zazie, jouée par Catherine Demongeot, révélatrice du monde absurde des adultes.
« Ce qu'il y a de profond dans le livre de Queneau et d'important, c'est que c'est une critique très poussée du langage, de l'écriture, de la littérature. L'adaptant au cinéma, j'ai voulu faire une critique du langage cinématographique. Je me suis servi de beaucoup de trucages, c'est un film techniquement très élaboré avec beaucoup de choses assez subtiles et compliquées, qui est en fait une critique avec beaucoup de parodies, beaucoup de pastiches, une utilisation systématiquement irréaliste de la couleur, beaucoup d'accéléré, beaucoup de choses pour trouver une équivalence de ce qui a intéressé Queneau, la critique du roman classique par exemple. »
« Zazie est une petite fille de dix ans et qui est l'élément au-delà de la critique du roman de Queneau parce que ce personnage , c'est non seulement une martienne mais c'est surtout une enfant, c'est-à-dire qu'elle porte un jugement sur le monde des adultes qui est un jugement terrible mais qui est généralement un jugement mérité. Dans le film elle a toujours raison et les autres ont toujours tort. C'est le seul personnage qui soit rigoureux, qui soit pur, qui soit intact, et sa violence n'est jamais gratuite mais en fait sa violence dénonce la violence de notre monde. »
« Le film est comme une parabole poétique sur l'horreur du monde moderne et sur la vie dans les villes, et au fur et à mesure de son déroulement il commence d'une façon calme et peu à peu le délire augmente et l'impression de cauchemar s'accentue et ça devient vraiment comme un rêve au second degré, et comme dit Queneau "comme le songe d'un rêve". J'espère beaucoup et je crois que les gens riront, mais je serais bien content si au-delà de ce rire et en sortant de la projection les gens étaient impressionnés et d'une certaine façon avaient peur. »
Plans Kids
jeudi 27 avril
2023 à 13h30
à partir de 8 ans
ZAZIE DANS LE MÉTRO
de Louis Malle
Avec Catherine Demongeot, Philippe Noiret, Hubert Deschamps
FRANCE - 1960 - 1h33
Paris. Zazie, 12 ans, descend du train avec sa mère qui la confie pour le week-end à son oncle Gabriel. La petite fille espiègle n’a qu’une obsession : prendre le métro ! Mais une grève vient de débuter et les grilles sont fermées. Alors que Gabriel pensait la faire rêver devant les plus beaux monuments de la capitale, il comprend vite que son week-end ne sera pas de tout repos. Sa nièce au sourire enjôleur va rapidement faire tourner en bourrique tout le quartier ! Les aventures zébouriffantes s’enchaînent tout comme les rencontres endiablées dans un Paris sans dessus-dessous !!
https://www.malavidafilms.com/cinema/zaziedanslemetro
A PROPOS
Il y a soixante trois ans sortait en salles "Zazie dans le métro", un film de Louis Malle adapté du roman éponyme de Raymond Queneau. En 1960, le réalisateur évoquait son film et l'interprétation de la petite Zazie, jouée par Catherine Demongeot, révélatrice du monde absurde des adultes.
« Ce qu'il y a de profond dans le livre de Queneau et d'important, c'est que c'est une critique très poussée du langage, de l'écriture, de la littérature. L'adaptant au cinéma, j'ai voulu faire une critique du langage cinématographique. Je me suis servi de beaucoup de trucages, c'est un film techniquement très élaboré avec beaucoup de choses assez subtiles et compliquées, qui est en fait une critique avec beaucoup de parodies, beaucoup de pastiches, une utilisation systématiquement irréaliste de la couleur, beaucoup d'accéléré, beaucoup de choses pour trouver une équivalence de ce qui a intéressé Queneau, la critique du roman classique par exemple. »
« Zazie est une petite fille de dix ans et qui est l'élément au-delà de la critique du roman de Queneau parce que ce personnage , c'est non seulement une martienne mais c'est surtout une enfant, c'est-à-dire qu'elle porte un jugement sur le monde des adultes qui est un jugement terrible mais qui est généralement un jugement mérité. Dans le film elle a toujours raison et les autres ont toujours tort. C'est le seul personnage qui soit rigoureux, qui soit pur, qui soit intact, et sa violence n'est jamais gratuite mais en fait sa violence dénonce la violence de notre monde. »
« Le film est comme une parabole poétique sur l'horreur du monde moderne et sur la vie dans les villes, et au fur et à mesure de son déroulement il commence d'une façon calme et peu à peu le délire augmente et l'impression de cauchemar s'accentue et ça devient vraiment comme un rêve au second degré, et comme dit Queneau "comme le songe d'un rêve". J'espère beaucoup et je crois que les gens riront, mais je serais bien content si au-delà de ce rire et en sortant de la projection les gens étaient impressionnés et d'une certaine façon avaient peur. »