ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES
A PROPOS
L'appel d’une sirène, un messages mystérieux d’un autre monde : il n'y a peut-être rien de plus mystique ou sublime que l'attrait de l’inconnu. Pas étonnant que les conteurs se tournent vers l’hyperespace et le vaste océan pour placer leurs personnages dans des environnements avec lesquels on n'est absolument pas familiers, même si cette aliénation est taillée sur mesure, pour correspondre aux limites d’un récit en particulier. Dans son deuxième long-métrage comme réalisatrice, Élise Otzenberger choisit l’élément aquatique comme novum spéculatif pour faire pendant à un monde autrement réaliste à cela près que ses personnages semblent capables d’entendre les voix d'aliens à travers ce médium liquide.
Sarah (Cécile de France), qui vient de déménager hors de Paris avec sa famille, a des problèmes de couple avec son mari Antoine (Arthur Igual). Elle a deux jeunes fils, Louis (Navid Zarrabian), sept ans, et Simon (Darius Zarrabian, son frère), neuf ans. Lors d'un moment à la plage qui va changer le cours de choses, et qui constitue la magnifique scène d’ouverture du film, Simon est inexplicablement attiré par l’eau et prétend qu’il peut entendre les voix enchanteresses d’extraterrestres. Bien qu'elle soit d’abord sceptique, Sarah se met à encourager le comportement de son fils, ce qui lui met son mari à dos mais l'amène sur son propre chemin d’exploration des croyances et du mystère du monde qui l’entoure.
Les titres anglais des films en français tendent à saper la beauté conceptuelle de leurs titres originaux en faveur de quelque chose de plus littéral, et c’est aussi le cas de Par amour : le titre international est Call of Water (litt. "l’appel de l’eau"). Le langage visuel réaliste de la réalisatrice dit bien qu'il s'agit avant tout d'un drame familial d’une précision chirurgicale sur les liens entre Sarah, ses fils et son mari, puis seulement dans un deuxième temps d'un film à mystère avec des éléments plus fantastiques qui font partie du réalisme magique soigné d'Otzenberger. Il y a aussi un courant sous-jacent de symbolisme puissant derrière le métier de traductrice de Sarah : elle fait constamment allusion à un voyage qu'elle veut faire en famille en Chine, exprimant ainsi son propre désir ardent de s'aventurer dans un autre espace, ou monde.
C’est une joie de voir un tel film. Le scénario, net et précis, ne traîne jamais en longueur, de sorte que ce n’est pas un problème si que Otzenberger laisse le mystère central bien caché dans une boîte noire, pour n'en révéler que des filaments.
Quelque chose de sublime plane de tous les côtés de l'histoire et à travers toutes les composantes cinématographiques du film. La musique orchestrale évoquant Hans Zimmer composée par l’artiste français indépendant Robin Coudert alias ROB (connu pour avoir mis en musique la série Le Bureau des légendes ainsi que plusieurs films, notamment Revenge de Coralie Fargeat et Oxygène d'Alexandre Aja) accompagne en beautée les images magnifiques de Ludovic Zuili, qui passent de plans aériens balayant tout l’océan et la plage à des gros plans sur les yeux bleus limpides de Cécile de France.
Olivia Popp (cineuropa.org)
Avant première / Rencontre
mardi 7 janvier
à 20h00
En présence de Elise Otzenberger, réalisatrice et Cécile de France, actrice
Soirée organisée en collaboration avec Cinéma Parlant
PAR AMOUR
de Elise Otzenberger
avec Cécile de France, Darius Zarrabian, Arthur Igual
FRANCE - 2024 - 1h30
Sarah, 40 ans, est au bord du burn out. Un mari souvent absent, elle s'occupe quasi seule de ses fils de 9 et 6 ans. Un jour, sur la plage, l'aîné, Simon, disparaît. Sarah le retrouve trempé et fébrile. De retour à la maison Simon, devenu étrange, passe des heures dans son bain et cherche le contact avec l’eau à la moindre occasion. Inquiète, Sarah insiste pour connaître la raison de ce comportement. Simon finit par lui avouer que lorsqu’il plonge dans l’eau il entend des extraterrestres…
https://tandemfilms.fr/film/par-amour
A PROPOS
L'appel d’une sirène, un messages mystérieux d’un autre monde : il n'y a peut-être rien de plus mystique ou sublime que l'attrait de l’inconnu. Pas étonnant que les conteurs se tournent vers l’hyperespace et le vaste océan pour placer leurs personnages dans des environnements avec lesquels on n'est absolument pas familiers, même si cette aliénation est taillée sur mesure, pour correspondre aux limites d’un récit en particulier. Dans son deuxième long-métrage comme réalisatrice, Élise Otzenberger choisit l’élément aquatique comme novum spéculatif pour faire pendant à un monde autrement réaliste à cela près que ses personnages semblent capables d’entendre les voix d'aliens à travers ce médium liquide.
Sarah (Cécile de France), qui vient de déménager hors de Paris avec sa famille, a des problèmes de couple avec son mari Antoine (Arthur Igual). Elle a deux jeunes fils, Louis (Navid Zarrabian), sept ans, et Simon (Darius Zarrabian, son frère), neuf ans. Lors d'un moment à la plage qui va changer le cours de choses, et qui constitue la magnifique scène d’ouverture du film, Simon est inexplicablement attiré par l’eau et prétend qu’il peut entendre les voix enchanteresses d’extraterrestres. Bien qu'elle soit d’abord sceptique, Sarah se met à encourager le comportement de son fils, ce qui lui met son mari à dos mais l'amène sur son propre chemin d’exploration des croyances et du mystère du monde qui l’entoure.
Les titres anglais des films en français tendent à saper la beauté conceptuelle de leurs titres originaux en faveur de quelque chose de plus littéral, et c’est aussi le cas de Par amour : le titre international est Call of Water (litt. "l’appel de l’eau"). Le langage visuel réaliste de la réalisatrice dit bien qu'il s'agit avant tout d'un drame familial d’une précision chirurgicale sur les liens entre Sarah, ses fils et son mari, puis seulement dans un deuxième temps d'un film à mystère avec des éléments plus fantastiques qui font partie du réalisme magique soigné d'Otzenberger. Il y a aussi un courant sous-jacent de symbolisme puissant derrière le métier de traductrice de Sarah : elle fait constamment allusion à un voyage qu'elle veut faire en famille en Chine, exprimant ainsi son propre désir ardent de s'aventurer dans un autre espace, ou monde.
C’est une joie de voir un tel film. Le scénario, net et précis, ne traîne jamais en longueur, de sorte que ce n’est pas un problème si que Otzenberger laisse le mystère central bien caché dans une boîte noire, pour n'en révéler que des filaments.
Quelque chose de sublime plane de tous les côtés de l'histoire et à travers toutes les composantes cinématographiques du film. La musique orchestrale évoquant Hans Zimmer composée par l’artiste français indépendant Robin Coudert alias ROB (connu pour avoir mis en musique la série Le Bureau des légendes ainsi que plusieurs films, notamment Revenge de Coralie Fargeat et Oxygène d'Alexandre Aja) accompagne en beautée les images magnifiques de Ludovic Zuili, qui passent de plans aériens balayant tout l’océan et la plage à des gros plans sur les yeux bleus limpides de Cécile de France.
Olivia Popp (cineuropa.org)