ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

A PROPOS
Alors qu'il occupe le poste de réalisateur de seconde équipe sur le film "The Young Racers" (1963), Francis Ford Coppola se voit autoriser par le réalisateur en titre de ce film, le célèbre Roger Corman, a utiliser les décors, l'équipe technique et même certains membres du casting pour son propre film "Dementia 13", tant qu'il ne dépasse pas les délais imposés et le budget restant ! William Campbell, Luana Anders et Patrick Magee se retrouvent donc au générique de ce très bon film d'épouvante, à la mise en scène et au visuel très travaillés. L'histoire va prendre une tournure assez inattendue car, au départ, on a l'impression d'être dans une sorte de thriller un peu Hitchcockien, avec une histoire d'héritage et le personnage de Louise (Luana Anders), une fort jolie blonde qui n'a aucun scrupule à se débarrasser du corps de John, son pauvre mari qui vient d'avoir une attaque. Une séquence introductive qui nous met de suite dans une ambiance un peu morbide et qui donne envie d'en savoir plus.
Louise se rend au domicile familial de son défunt époux pour rencontrer le reste de la famille de ce dernier, tout en camouflant sa mort, le fait que John soit vivant étant une condition sine qua non pour toucher une partie de l'héritage. Un héritage qui ne se débloquera qu'avec l'assentiment de la maîtresse de maison, madame Haloran (Eithne Dunne), ce qui semble pour le moment bien compliqué. On découvre l'existence des deux autres fils de madame Haloran, avec Richard (William Campbell) et Billy (Bart Patton). Richard a également fait venir sa fiancée, la toute aussi charmante Kane (Mary Mitchel). Le médecin de famille, le docteur Caleb (Patrick Magee) est également présent pour soigner la dépression de la maîtresse de maison, inconsolable depuis plus de six ans, après la noyade de sa fille cadette Kathleen. Dans les histoires d'héritage, on sait que tous les protagonistes deviennent des potentiels manipulateurs, des conspirateurs voire des assassins.
Dementia 13 va donc développer son suspense petit à petit, tout en jouant sur l'aspect psychologique des personnages et sur la présence non physique de Kathleen qui, bien qu'étant morte, est présente en pensée constamment dans la vie de la famille Haloran. Surtout que la famille est justement réunie pour célébrer les sept ans de sa disparition, ce qui plonge à nouveau madame Haloran dans une grande dépression mentale. Une fragilité que Louise compte bien exploiter à son avantage, en imaginant un plan machiavélique, censé accroître la dépression de la vieille dame. La scène du lac, superbement filmée, voit un nouvel élément de suspense et d'épouvante nous être proposé, avec la mort, à coup de hache, d'un des personnages principaux ! Un tueur psychotique est donc présent dans la vaste demeure Haloran ! Petit bémol, l'identité du tueur est facilement devinable, notamment grâce à la copie restaurée du film, la position de la caméra et l'ombre sur son visage ne permettant pas de réellement la camoufler.
Pas bien grave au final, tant Coppola peaufine son atmosphère, joue avec ses décors et les éclairages, plongeant son film dans une ambiance d'épouvante gothique savamment entretenue et délicieusement efficace. Des nombreux autres éléments participent à cette ambiance gothique, les personnages déambulent dans la nuit, les actrices portent des nuisettes transparentes, il y a des pièces secrètes dans la maison, des pierres tombales dans l'étang intérieur et autres petites joyeusetés qui font de Dementia 13, malgré une histoire assez classique au final, et sans véritable surprise si on y regarde bien, un très bon thriller d'épouvante, qui montrait déjà la technique et la maîtrise du débutant Francis Ford Coppola derrière une caméra et qui prouve encore une fois qu'avec un bon réalisateur et une bonne histoire, petit budget n'est pas égal à mauvais film !
https://www.horreur.com/
Séance unique
lundi 17 novembre
à 21h00
DEMENTIA 13
de Francis Ford Coppola
avec William Campbell, Luana Anders, Patrick Magee
USA - 1963 - 1h15 - VOST - Inédit au cinéma
Une veuve tente de dissimuler la mort de son mari pour toucher l'héritage de sa riche belle-famille, les Haloran. Mais alors qu'elle séjourne dans leur manoir isolé pour commémorer une tragédie passée, elle se retrouve piégée dans une atmosphère oppressante où les secrets ressurgissent... et les meurtres s’enchaînent dans l’ombre.
A PROPOS
Alors qu'il occupe le poste de réalisateur de seconde équipe sur le film "The Young Racers" (1963), Francis Ford Coppola se voit autoriser par le réalisateur en titre de ce film, le célèbre Roger Corman, a utiliser les décors, l'équipe technique et même certains membres du casting pour son propre film "Dementia 13", tant qu'il ne dépasse pas les délais imposés et le budget restant ! William Campbell, Luana Anders et Patrick Magee se retrouvent donc au générique de ce très bon film d'épouvante, à la mise en scène et au visuel très travaillés. L'histoire va prendre une tournure assez inattendue car, au départ, on a l'impression d'être dans une sorte de thriller un peu Hitchcockien, avec une histoire d'héritage et le personnage de Louise (Luana Anders), une fort jolie blonde qui n'a aucun scrupule à se débarrasser du corps de John, son pauvre mari qui vient d'avoir une attaque. Une séquence introductive qui nous met de suite dans une ambiance un peu morbide et qui donne envie d'en savoir plus.
Louise se rend au domicile familial de son défunt époux pour rencontrer le reste de la famille de ce dernier, tout en camouflant sa mort, le fait que John soit vivant étant une condition sine qua non pour toucher une partie de l'héritage. Un héritage qui ne se débloquera qu'avec l'assentiment de la maîtresse de maison, madame Haloran (Eithne Dunne), ce qui semble pour le moment bien compliqué. On découvre l'existence des deux autres fils de madame Haloran, avec Richard (William Campbell) et Billy (Bart Patton). Richard a également fait venir sa fiancée, la toute aussi charmante Kane (Mary Mitchel). Le médecin de famille, le docteur Caleb (Patrick Magee) est également présent pour soigner la dépression de la maîtresse de maison, inconsolable depuis plus de six ans, après la noyade de sa fille cadette Kathleen. Dans les histoires d'héritage, on sait que tous les protagonistes deviennent des potentiels manipulateurs, des conspirateurs voire des assassins.
Dementia 13 va donc développer son suspense petit à petit, tout en jouant sur l'aspect psychologique des personnages et sur la présence non physique de Kathleen qui, bien qu'étant morte, est présente en pensée constamment dans la vie de la famille Haloran. Surtout que la famille est justement réunie pour célébrer les sept ans de sa disparition, ce qui plonge à nouveau madame Haloran dans une grande dépression mentale. Une fragilité que Louise compte bien exploiter à son avantage, en imaginant un plan machiavélique, censé accroître la dépression de la vieille dame. La scène du lac, superbement filmée, voit un nouvel élément de suspense et d'épouvante nous être proposé, avec la mort, à coup de hache, d'un des personnages principaux ! Un tueur psychotique est donc présent dans la vaste demeure Haloran ! Petit bémol, l'identité du tueur est facilement devinable, notamment grâce à la copie restaurée du film, la position de la caméra et l'ombre sur son visage ne permettant pas de réellement la camoufler.
Pas bien grave au final, tant Coppola peaufine son atmosphère, joue avec ses décors et les éclairages, plongeant son film dans une ambiance d'épouvante gothique savamment entretenue et délicieusement efficace. Des nombreux autres éléments participent à cette ambiance gothique, les personnages déambulent dans la nuit, les actrices portent des nuisettes transparentes, il y a des pièces secrètes dans la maison, des pierres tombales dans l'étang intérieur et autres petites joyeusetés qui font de Dementia 13, malgré une histoire assez classique au final, et sans véritable surprise si on y regarde bien, un très bon thriller d'épouvante, qui montrait déjà la technique et la maîtrise du débutant Francis Ford Coppola derrière une caméra et qui prouve encore une fois qu'avec un bon réalisateur et une bonne histoire, petit budget n'est pas égal à mauvais film !
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