ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

A PROPOS
STUPS pose sa caméra au cœur du tribunal judiciaire de Marseille et s’intéresse aux affaires de stupéfiants qui s’y jugent, notamment en comparutions immédiates. Le dispositif est sec, rigoureux : jamais ne sort-on de ces murs, qu’il s’agisse de la salle d’audience ou des geôles et jamais, non plus, les cinéastes n’imposent-ils de commentaires – voix-off, intervenants, etc. STUPS nous mène en territoire de cinéma connu, celui déjà croisé dans DÉLITS FLAGRANTS et 10E CHAMBRE INSTANTS D’AUDIENCE de Raymond Depardon. Ce qui ne l’empêche pas d’avoir sa propre identité et ses propres résonances. Car avec son âpreté de procédé – des champs contrechamps stricts, à distance, entre le juge et les accusés ; des interrogatoires calés sur les prévenus –, STUPS trouve toute sa force dans ce qui s’imprime à l’image. À savoir des affaires où la misère et le déterminisme règnent en maître, où l’inaction des autorités est patente – notamment en matière de prise en charge des troubles mentaux –, où les réseaux criminels exploitent leurs petites mains, où des malfrats endurcis n’osent assumer leurs méfaits, où la prison, même si elle se justifie, apparaît comme une fin, jamais comme un possible nouveau départ, où la bienveillance n’aboutit parfois à rien. STUPS ne cherche aucune excuse, tout juste filme-t-il une réalité tragique, triste et anxiogène, bien au-delà des questions faciles de moralité.
Aurélien Allin (Cinéma Teaser)
Ciné Doc
lundi 15 décembre
à 20h00
en présence de Maître Pascal Rouiller, avocat
Séance organisée dans le cadre des Confluences Pénales 2025
STUPS
de Alice Odiot & Jean-Robert Viallet
Documentaire
France - 2025 - 1h26
Une grande porte en métal qui coulisse pour laisser entrer les fourgons de la Police. Des hommes en sortent, avec leurs histoires. Des murs, des geôles, des escaliers en pierre, des salles d’audience, des coulisses, des larmes, des cris, des regards. Le tribunal de Marseille est débordé par les affaires de stupéfiants. Ceux qui sont jugés là sont les gérants d’une économie du chaos. Ce sont aussi les petits travailleurs du shit, des enfants qui ont grandi seuls. En contrebas, le port, au loin, les quartiers périphériques, la ville bouillante, remplie de ses blessures. De ses beautés aussi.
https://www.jhrfilms.com/catalogue/stups
A PROPOS
STUPS pose sa caméra au cœur du tribunal judiciaire de Marseille et s’intéresse aux affaires de stupéfiants qui s’y jugent, notamment en comparutions immédiates. Le dispositif est sec, rigoureux : jamais ne sort-on de ces murs, qu’il s’agisse de la salle d’audience ou des geôles et jamais, non plus, les cinéastes n’imposent-ils de commentaires – voix-off, intervenants, etc. STUPS nous mène en territoire de cinéma connu, celui déjà croisé dans DÉLITS FLAGRANTS et 10E CHAMBRE INSTANTS D’AUDIENCE de Raymond Depardon. Ce qui ne l’empêche pas d’avoir sa propre identité et ses propres résonances. Car avec son âpreté de procédé – des champs contrechamps stricts, à distance, entre le juge et les accusés ; des interrogatoires calés sur les prévenus –, STUPS trouve toute sa force dans ce qui s’imprime à l’image. À savoir des affaires où la misère et le déterminisme règnent en maître, où l’inaction des autorités est patente – notamment en matière de prise en charge des troubles mentaux –, où les réseaux criminels exploitent leurs petites mains, où des malfrats endurcis n’osent assumer leurs méfaits, où la prison, même si elle se justifie, apparaît comme une fin, jamais comme un possible nouveau départ, où la bienveillance n’aboutit parfois à rien. STUPS ne cherche aucune excuse, tout juste filme-t-il une réalité tragique, triste et anxiogène, bien au-delà des questions faciles de moralité.
Aurélien Allin (Cinéma Teaser)