ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

A PROPOS
Outsiders (The Outsiders, 1983) est une œuvre franchement incomprise et sous-estimée, encore faut-il l’avoir vue ou s’en souvenir. Tourné en même temps que Rusty James (Rumble Fish, 1983), avec qui il partage l’interprète principal, Matt Dillon, et constitue un diptyque consacré à la jeunesse, Outsiders a été chez nous totalement oblitéré par ce deuxième film, moins consensuel et apparemment plus original, avec son noir et blanc traversé parfois de petites taches de couleur. Aux États-Unis c’est pourtant un œuvre culte, comme on dit maintenant, car il s’agit de l’adaptation d’un roman de Susan Hinton, plébiscité par la jeunesse et souvent étudié dans les salles de classe. À l’époque, la critique française avait été désarçonnée par l’esthétique chromo du film, toute en couleurs chaudes, toiles peintes et rayons dorés du soleil en leitmotiv visuel. La musique, que Coppola avait demandée à son père Carmine, accusait l’impression d’un romanesque douceâtre. Revoyant le film vingt ans plus tard, Coppola le modifie sensiblement : il rétablit des scènes coupées, en enlève d’autres, et remplace la musique de son père. C’est cette version, peu connue chez nous, qui est proposée. Le défi esthétique d’Outsiders est de marier le quotidien parfois violent et sordide de la jeunesse avec un imaginaire dont la référence est le Technicolor onirique d’Autant en emporte le vent. Ce paradoxe fait tout l’intérêt de cette restauration qui, pour beaucoup aura valeur de révélation.
Christian Viviani
Dans le rétro
jeudi 11 décembre
à 16h00
présenté par Christian Viviani, Professeur émérite de l'Université de Normandie, coordinateur de la revue POSITIF
OUTSIDERS
de Francis Ford Coppola
avec Matt Dillon, Patrick Swayze, C. Thomas Howell
USA - 1983 - 1h31 - VOST - Réédition - Version restaurée 4K
En 1966, dans la petite ville de Tulsa en Oklahoma. Ponyboy, Sodapop et Darrel appartiennent à la bande des Greasers, des jeunes délinquants issus des quartiers défavorisés. Leurs rivaux sont les Socs, des fils de bourgeois. Suite à une bagarre violente, Ponyboy et Johnny tentent d'échapper à la police.
A PROPOS
Outsiders (The Outsiders, 1983) est une œuvre franchement incomprise et sous-estimée, encore faut-il l’avoir vue ou s’en souvenir. Tourné en même temps que Rusty James (Rumble Fish, 1983), avec qui il partage l’interprète principal, Matt Dillon, et constitue un diptyque consacré à la jeunesse, Outsiders a été chez nous totalement oblitéré par ce deuxième film, moins consensuel et apparemment plus original, avec son noir et blanc traversé parfois de petites taches de couleur. Aux États-Unis c’est pourtant un œuvre culte, comme on dit maintenant, car il s’agit de l’adaptation d’un roman de Susan Hinton, plébiscité par la jeunesse et souvent étudié dans les salles de classe. À l’époque, la critique française avait été désarçonnée par l’esthétique chromo du film, toute en couleurs chaudes, toiles peintes et rayons dorés du soleil en leitmotiv visuel. La musique, que Coppola avait demandée à son père Carmine, accusait l’impression d’un romanesque douceâtre. Revoyant le film vingt ans plus tard, Coppola le modifie sensiblement : il rétablit des scènes coupées, en enlève d’autres, et remplace la musique de son père. C’est cette version, peu connue chez nous, qui est proposée. Le défi esthétique d’Outsiders est de marier le quotidien parfois violent et sordide de la jeunesse avec un imaginaire dont la référence est le Technicolor onirique d’Autant en emporte le vent. Ce paradoxe fait tout l’intérêt de cette restauration qui, pour beaucoup aura valeur de révélation.
Christian Viviani

