ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

A PROPOS
La poignante histoire de Lazare Silbermann, juif pourchassé lors de la Seconde Guerre mondiale
Caché en Haute-Savoie pendant la Seconde Guerre mondiale parce que juif, Lazare Silbermann (dont le nom sera changé en Claude Silvestre par ses parents) n’a jamais pu raconter son histoire tragique à ses enfants. D’abord par choix, ensuite à cause de la maladie. Cela n’a pas empêché son fils, Benjamin Silvestre, de s’y intéresser et d’en faire un film intime et bouleversant.
Né à Paris en 1936, Lazare Silbermann n’a que trois ans lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate. Parce qu’il est juif et pourchassé, ses parents l’envoient dans plusieurs endroits de la Drôme et de la Haute-Savoie pour y être caché de l’envahisseur. Son chemin passe notamment par le château des Avesnières, à Cruseilles, quelques maisons secrètes à Thônes et Annecy et enfin La Chaumière, à Saint-Paul-en-Chablais. Un endroit créé par l’Œuvre de secours aux enfants (OSE) qui marque profondément le jeune garçon. À cette époque, Lazare abandonne également son nom. Grâce à de faux papiers rédigés par sa mère, il se fait appeler Claude Silvestre dès les premiers jours de sa fuite. Un patronyme plus facile à porter sous l’occupation.
Après le conflit, le préadolescent retourne vivre auprès des siens en région parisienne. Puis, à l’âge adulte, il exerce la profession de psychiatre et fonde à son tour un foyer. Toutefois, à ses enfants, pas plus qu’à son épouse d’ailleurs, il ne parle vraiment des premières années de sa vie. De la traque, de la dissimulation, de la peur. « Son souhait, comme pour beaucoup de déportés ou d’enfants juifs qui ont connu la guerre, c’était de s’inscrire dans le présent et dans l’avenir. De vivre, coûte que coûte. De nous protéger, aussi », explique son fils Benjamin. Après cette pudeur, c’est la maladie d’Alzheimer qui l’empêche de se confier. Il oublie peu à peu ses souvenirs, les bons comme les mauvais, jusqu’à son décès en 2001.
Deux décennies plus tard, désirant entamer le dialogue qu’il n’a jamais pu avoir avec son père et raconter le destin de ceux qui n’ont jamais raconté, Benjamin Silvestre, cinéaste et réalisateur de documentaires, entreprend de dévoiler son histoire. Grâce à des films familiaux, des archives officielles, des témoignages, des correspondances manuscrites et des visites sur les traces de l’exil forcé, il parvient à renouer le fil. Il fait même, au passage, la rencontre d’une vieille connaissance de Lazare. Un octogénaire dénommé Salomon Malmed qui fût son ami à Saint-Paul-en-Chablais.
« Avec tous ces éléments, bouleversants pour la plupart, j’ai pu construire le projet que je voulais. J’ai réussi à donner corps à l’absence, à faire entendre une voix qui n’était plus là. Je pense que tout cela transcende des événements que de nombreuses familles ont vécus», souffle Benjamin Silvestre. Où comment partir de l’intime pour faire une œuvre collective singulière et puissante.
(https://souvenir74.fr)
Ciné Doc
jeudi 6 novembre
à 14h00
en présence du réalisateur Benjamin Silvestre
Séance organisée en collaboration avec l'AFMD (Amis de la fondation pour la mémoire de la déportation) - délégation du Maine-et-Loire
LAZARE SILBERMANN
de Benjamin Silvestre
Documentaire
FRANCE - 2025 - 1h20
Lazare Silbermann. Ce nom qui sonne si bien est celui de mon pe?re. Pourtant je ne l’ai jamais appele? comme cela. Pour moi, mon pe?re c’est Claude Silvestre. La maladie d’Alzheimer nous se?parera trop to?t pour qu’il puisse un jour me raconter son histoire. Aujourd’hui, je fais face a? l’absence et au silence.
https://fondationmemoiredeportation.com/2025/06/02/lazare-silbermann-un-documentaire-de-benjamin-silvestre/
A PROPOS
La poignante histoire de Lazare Silbermann, juif pourchassé lors de la Seconde Guerre mondiale
Caché en Haute-Savoie pendant la Seconde Guerre mondiale parce que juif, Lazare Silbermann (dont le nom sera changé en Claude Silvestre par ses parents) n’a jamais pu raconter son histoire tragique à ses enfants. D’abord par choix, ensuite à cause de la maladie. Cela n’a pas empêché son fils, Benjamin Silvestre, de s’y intéresser et d’en faire un film intime et bouleversant.
Né à Paris en 1936, Lazare Silbermann n’a que trois ans lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate. Parce qu’il est juif et pourchassé, ses parents l’envoient dans plusieurs endroits de la Drôme et de la Haute-Savoie pour y être caché de l’envahisseur. Son chemin passe notamment par le château des Avesnières, à Cruseilles, quelques maisons secrètes à Thônes et Annecy et enfin La Chaumière, à Saint-Paul-en-Chablais. Un endroit créé par l’Œuvre de secours aux enfants (OSE) qui marque profondément le jeune garçon. À cette époque, Lazare abandonne également son nom. Grâce à de faux papiers rédigés par sa mère, il se fait appeler Claude Silvestre dès les premiers jours de sa fuite. Un patronyme plus facile à porter sous l’occupation.
Après le conflit, le préadolescent retourne vivre auprès des siens en région parisienne. Puis, à l’âge adulte, il exerce la profession de psychiatre et fonde à son tour un foyer. Toutefois, à ses enfants, pas plus qu’à son épouse d’ailleurs, il ne parle vraiment des premières années de sa vie. De la traque, de la dissimulation, de la peur. « Son souhait, comme pour beaucoup de déportés ou d’enfants juifs qui ont connu la guerre, c’était de s’inscrire dans le présent et dans l’avenir. De vivre, coûte que coûte. De nous protéger, aussi », explique son fils Benjamin. Après cette pudeur, c’est la maladie d’Alzheimer qui l’empêche de se confier. Il oublie peu à peu ses souvenirs, les bons comme les mauvais, jusqu’à son décès en 2001.
Deux décennies plus tard, désirant entamer le dialogue qu’il n’a jamais pu avoir avec son père et raconter le destin de ceux qui n’ont jamais raconté, Benjamin Silvestre, cinéaste et réalisateur de documentaires, entreprend de dévoiler son histoire. Grâce à des films familiaux, des archives officielles, des témoignages, des correspondances manuscrites et des visites sur les traces de l’exil forcé, il parvient à renouer le fil. Il fait même, au passage, la rencontre d’une vieille connaissance de Lazare. Un octogénaire dénommé Salomon Malmed qui fût son ami à Saint-Paul-en-Chablais.
« Avec tous ces éléments, bouleversants pour la plupart, j’ai pu construire le projet que je voulais. J’ai réussi à donner corps à l’absence, à faire entendre une voix qui n’était plus là. Je pense que tout cela transcende des événements que de nombreuses familles ont vécus», souffle Benjamin Silvestre. Où comment partir de l’intime pour faire une œuvre collective singulière et puissante.
(https://souvenir74.fr)