ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

GUERRE ET PAIX - GUERRE ET PAIX - L' INTÉGRALE - 2024-05-12

GUERRE ET PAIX - L' INTÉGRALE - dimanche 12 mai à 10h45

GUERRE ET PAIX de Sergueï Bondartchouk

CASINO - Plans Cultes - 2024-05-14

Plans Cultes - mardi 14 mai à 20h00

CASINO de Martin Scorsese

LE DEUXIÈME ACTE - Avant-première - 2024-05-14

Avant-première - mardi 14 mai à 20h00

LE DEUXIÈME ACTE de Quentin Dupieux

MON VOISIN TOTORO - Ciné Manga - 2024-05-15

Ciné Manga - mercredi 15 mai à 15h30

MON VOISIN TOTORO de Hayao Miyazaki

LE VOYAGE DE CHIHIRO - Ciné Manga - 2024-05-15

Ciné Manga - mercredi 15 mai à 21h00

LE VOYAGE DE CHIHIRO de Hayao Miyazaki

LE DEUXIÈME ACTE - Ciné Cosy - 2024-05-17

Ciné Cosy - vendredi 17 mai à 13h15

LE DEUXIÈME ACTE de Quentin Dupieux

PRINCESSE MONONOKÉ - Ciné Manga - 2024-05-21

Ciné Manga - mardi 21 mai à 21h00

PRINCESSE MONONOKÉ de Hayao Miyazaki

LES CHOSES HUMAINES - Soirée Rencontre - 2024-05-21

Soirée Rencontre - mardi 21 mai à 20h00

LES CHOSES HUMAINES de Yvan Attal

MARCELLO MIO - Avant-première - 2024-05-21

Avant-première - mardi 21 mai à 20h30

MARCELLO MIO de Christophe Honoré

C'EST COMME ÇA - Avant-première - 2024-05-23

Avant-première - jeudi 23 mai à 20h00

C'EST COMME ÇA de Sarah Bellanger

ANGERS, TEXAS : TEN YEARS AFTER - Festival Levitation - 2024-05-25

Festival Levitation - samedi 25 mai à 11h00

ANGERS, TEXAS : TEN YEARS AFTER de Antony Bou

NOS QUARTIERS ONT DE LA GUEULE ! - Ciné Doc - 2024-05-28

Ciné Doc - mardi 28 mai à 20h00

NOS QUARTIERS ONT DE LA GUEULE ! de Mohand Koroghli

LA MÈRE DE TOUS LES MENSONGES - Ciné Doc - 2024-05-28

Ciné Doc - mardi 28 mai à 20h00

LA MÈRE DE TOUS LES MENSONGES de Asmae El Moudir

LES SENTINELLES - Ciné Doc - 2024-05-30

Ciné Doc - jeudi 30 mai à 20h00

LES SENTINELLES de Pierre Pezerat

POURQUOI TU SOURIS ? - Avant-Première / Rencontre - 2024-06-03

Avant-Première / Rencontre - lundi 03 juin à 20h00

POURQUOI TU SOURIS ? de Christine Paillard & Chad Chenouga

20 JOURS A MARIOUPOL - Ciné Doc - 2024-06-04

Ciné Doc - mardi 04 juin à 20h00

20 JOURS A MARIOUPOL de Mstyslav Tchernov

TEDDY - Ludovic & Zoran Boukherma

A PROPOS

Teddy est une bizarrerie, un film atypique qui a eu de la chance de trouver des producteurs courageux pour le mener à bien. Si le cinéma de genre est déjà réputé difficile en France (alors que pourtant, on se débrouille très bien !), le duo Ludovic et Zoran Boukherma y ajoute de surcroît des éléments de comédie décalée et de drame social, faisant ainsi de leur film de loup-garou, un cocktail méchamment original où le fantastique vient s’insérer dans un réalisme tangible mais néanmoins entiché d’un ton presque lunaire. Comme si Dupontel rencontrait John Carpenter.

Ludovic et Zoran Boukherma importent le mythe du lycanthrope dans une bonne vieille campagne française à tendance plouc. L’originalité du cadre va alors impacter l’originalité des personnages et surtout l’originalité de l’irruption du fantastique, sa progression et sa destination. Surtout, elle va permettre à ce Teddy de s’offrir une patte (velue), différente des traditionnelles séries B inspirées du cinéma des 80’s. Teddy s’en inspire bien évidemment car ses auteurs ont été biberonnés à ce cinéma là, mais il parvient à trouver sa propre voie et à s’incarner comme un ofni sans cesse balancé entre le grotesque amusant, le frisson tapi dans l’ombre et le portrait sociologique et politisé de ces contrées profondes enfermées dans leurs jugements moraux. Car c’est là l’un des multiples visages de Teddy, il est aussi un film à discours (mais sans aucun esprit prétentieux). Le fantastique a toujours été un vecteur pour dire des choses. Les réalisateurs y évoquent ces campagnes profondes où la différence est mal vue voire peu acceptée, où le traditionalisme donne lieu à un curieux mix de population entre anciens rétrogrades et jeunes formatés dans leur moule obtus rejetant la marginalité de toutes sortes. Le regard sociologique est d’autant plus malin qu’il s’insère parfaitement dans un film de genre aux allures de petite pépite métaphorique, certes imparfaite (pas mal de seconds rôles jouent comme des panards atrophiés) mais très attachante.

L’équilibre de Teddy réside dans sa capacité à jongler avec ses thèmes, ses tons et ses moyens. D’abord, les personnages, Teddy en tête, qui est comme les loups des Pyrénées, rejeté et mal aimé par sa contrée où il fait tâche car il trouble l’ordre public. Mais plutôt que de suivre le canevas classique du film de loup-garou, les frères Boukherma le prennent à l’envers. Teddy est d’abord rage et colère, il fait chier sa communauté, il est bruyant, voyant, enfermé dans son animalité inclassable. Quand il devient « loup », c’est là qu’explose sa tendresse, sa douceur, sa volonté de normalité, alors qu’il tente de réprimer ses pulsions violentes. Et le film de jouer avec ce ressort en traversant autant la comédie que le drame ou le pur film d’horreur privilégiant l’économie à la démonstration, la malice et l’inspiration au déversoir sensationnaliste facile. A l’arrivée, un film qui est autant frisson, qu’émotion et réflexion.

Nicolas Rieux (mondocine.net)

Avant-première Festival Télérama
mardi 15 juin 2021 à 17h45

Pour célébrer le retour en salles, Télérama, avec le soutien de ses partenaires, l’Association Française des Cinémas Art et Essai et BNP Paribas, organise du 9 au 15 juin, un nouveau festival : le Festival Avant-premières Télérama.

5€ la place sur présentation du Pass Télérama disponible dans le numéro spécial cinéma du 26 mai et sur Télérama.fr pour les abonnés.


TEDDY

de Ludovic & Zoran Boukherma

avec Anthony Bajon, Christine Gautier, Noémie Lvovsky
FRANCE - 2020 - 1h28 - Interdit aux moins de 12 ans - Prix du Jury Festival du Film Fantastique de Gérardmer 2021

Dans les Pyrénées, un loup attise la colère des villageois.Teddy, 19 ans, sans diplôme, vit avec son oncle adoptif et travaille dans un salon de massage. Sa petite amie Rebecca passe bientôt son bac, promise à un avenir radieux. Pour eux, c’est un été ordinaire qui s’annonce. Mais un soir de pleine lune, Teddy est griffé par une bête inconnue. Les semaines qui suivent, il est pris de curieuses pulsions animales…
https://www.les-bookmakers.com/films/teddy/

A PROPOS

Teddy est une bizarrerie, un film atypique qui a eu de la chance de trouver des producteurs courageux pour le mener à bien. Si le cinéma de genre est déjà réputé difficile en France (alors que pourtant, on se débrouille très bien !), le duo Ludovic et Zoran Boukherma y ajoute de surcroît des éléments de comédie décalée et de drame social, faisant ainsi de leur film de loup-garou, un cocktail méchamment original où le fantastique vient s’insérer dans un réalisme tangible mais néanmoins entiché d’un ton presque lunaire. Comme si Dupontel rencontrait John Carpenter.

Ludovic et Zoran Boukherma importent le mythe du lycanthrope dans une bonne vieille campagne française à tendance plouc. L’originalité du cadre va alors impacter l’originalité des personnages et surtout l’originalité de l’irruption du fantastique, sa progression et sa destination. Surtout, elle va permettre à ce Teddy de s’offrir une patte (velue), différente des traditionnelles séries B inspirées du cinéma des 80’s. Teddy s’en inspire bien évidemment car ses auteurs ont été biberonnés à ce cinéma là, mais il parvient à trouver sa propre voie et à s’incarner comme un ofni sans cesse balancé entre le grotesque amusant, le frisson tapi dans l’ombre et le portrait sociologique et politisé de ces contrées profondes enfermées dans leurs jugements moraux. Car c’est là l’un des multiples visages de Teddy, il est aussi un film à discours (mais sans aucun esprit prétentieux). Le fantastique a toujours été un vecteur pour dire des choses. Les réalisateurs y évoquent ces campagnes profondes où la différence est mal vue voire peu acceptée, où le traditionalisme donne lieu à un curieux mix de population entre anciens rétrogrades et jeunes formatés dans leur moule obtus rejetant la marginalité de toutes sortes. Le regard sociologique est d’autant plus malin qu’il s’insère parfaitement dans un film de genre aux allures de petite pépite métaphorique, certes imparfaite (pas mal de seconds rôles jouent comme des panards atrophiés) mais très attachante.

L’équilibre de Teddy réside dans sa capacité à jongler avec ses thèmes, ses tons et ses moyens. D’abord, les personnages, Teddy en tête, qui est comme les loups des Pyrénées, rejeté et mal aimé par sa contrée où il fait tâche car il trouble l’ordre public. Mais plutôt que de suivre le canevas classique du film de loup-garou, les frères Boukherma le prennent à l’envers. Teddy est d’abord rage et colère, il fait chier sa communauté, il est bruyant, voyant, enfermé dans son animalité inclassable. Quand il devient « loup », c’est là qu’explose sa tendresse, sa douceur, sa volonté de normalité, alors qu’il tente de réprimer ses pulsions violentes. Et le film de jouer avec ce ressort en traversant autant la comédie que le drame ou le pur film d’horreur privilégiant l’économie à la démonstration, la malice et l’inspiration au déversoir sensationnaliste facile. A l’arrivée, un film qui est autant frisson, qu’émotion et réflexion.

Nicolas Rieux (mondocine.net)