ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES
A PROPOS
Princesse Mononoké s'inscrit dans la tradition japonaise du "jidaigeki" (drame historique), qui enchaîne péripéties et scènes de bataille. Il évoque le Japon de l'ère Muromachi qui marque le passage du pays à la modernité et se réfère à des préoccupations très actuelles. Ce film, d'une richesse et d'une beauté envoûtantes, est en même temps conte philosophique, récit fantastique et fable écologique.
Miyazaki explicite ainsi sa démarche : " Je n'étais pas satisfait de l'image que les studios Ghibli donnaient de l'homme face à son environnement. En particulier la manière douce, idyllique, dont nous avons montré le rapport à la nature. Je pense que dans la relation entre l'homme et la nature, il y a un aspect terrible, quelque chose de beaucoup plus vaste... "
Il s'inspire du patrimoine imaginaire japonais pour lequel le monde est habité par de multiples kami qui, en tant que divinités, sont objets de cultes. Ils incarnent tout ce qui peut être animé ou inanimé, aussi bien les arbres, les animaux ou les phénomènes naturels que les pierres ou les objets de la vie quotidienne. Il convient de les ménager et de les traiter avec déférence, car ils peuvent se montrer aussi impitoyables que bénéfiques. La forêt et la montagne sont leurs domaines réservés, et ce n'est pas impunément que l'on y pénètre. Les kodama en particulier sont les "esprits des arbres". Ce sont tous ces petits lutins à l'air espiègle qui, dans le film, hantent les sous-bois, matérialisant la force vitale qui anime la forêt : leur présence sont un signe de santé, mais ils dépérissent si celle-ci est menacée.
Philippe Parrain
Cinélégende jeune public
jeudi 22 octobre
2020 à 13h30
HABITER LA NATURE : Habiter la forêt
Présentation et débat en présence de Gildas Jaffrennou, enseignant cinéma, spécialiste du cinéma japonais d'animation
Séance organisée en collaboration avec l'association Cinélégende
PRINCESSE MONONOKÉ
de Hayao Miyazaki
Film d'animation
JAPON - 1997 - 2h15 - Version française
En sauvant son village d'un sort lancé par les démons, le jeune prince Ashitaka est frappé d'une malédiction. Pour défaire le sortilège, il doit partir vers l'Orient, à la recherche du dieu cerf. Un voyage semé d'embûches au terme duquel il rencontre une sauvageonne surnommée "Princesse Mononoké", la princesse des spectres...
https://www.youtube.com/watch?v=m9gNeblYDBk
A PROPOS
Princesse Mononoké s'inscrit dans la tradition japonaise du "jidaigeki" (drame historique), qui enchaîne péripéties et scènes de bataille. Il évoque le Japon de l'ère Muromachi qui marque le passage du pays à la modernité et se réfère à des préoccupations très actuelles. Ce film, d'une richesse et d'une beauté envoûtantes, est en même temps conte philosophique, récit fantastique et fable écologique.
Miyazaki explicite ainsi sa démarche : " Je n'étais pas satisfait de l'image que les studios Ghibli donnaient de l'homme face à son environnement. En particulier la manière douce, idyllique, dont nous avons montré le rapport à la nature. Je pense que dans la relation entre l'homme et la nature, il y a un aspect terrible, quelque chose de beaucoup plus vaste... "
Il s'inspire du patrimoine imaginaire japonais pour lequel le monde est habité par de multiples kami qui, en tant que divinités, sont objets de cultes. Ils incarnent tout ce qui peut être animé ou inanimé, aussi bien les arbres, les animaux ou les phénomènes naturels que les pierres ou les objets de la vie quotidienne. Il convient de les ménager et de les traiter avec déférence, car ils peuvent se montrer aussi impitoyables que bénéfiques. La forêt et la montagne sont leurs domaines réservés, et ce n'est pas impunément que l'on y pénètre. Les kodama en particulier sont les "esprits des arbres". Ce sont tous ces petits lutins à l'air espiègle qui, dans le film, hantent les sous-bois, matérialisant la force vitale qui anime la forêt : leur présence sont un signe de santé, mais ils dépérissent si celle-ci est menacée.
Philippe Parrain