ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

LA VOIX D'AÏDA - Jasmila Zbanic

A PROPOS

Lors de sa présentation au 77e Festival du Film International de Venise, Jasmila Žbanic a retenu l’attention d’Hollywood. Aïda, est nommé pour un Oscar et deux BAFTAs cette année. Et pour cause. Au premier abord, La Voix d’Aïda a des airs de thriller et le rythme effréné d’une course poursuite contre le temps. Mais un voile bien plus sombre teinte le destin d’Aïda. C’est l’histoire d’un des crimes de guerre les plus atroces commis en Europe depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale. L’histoire glaçante du massacre de plus de 8000 hommes bosniaques musulmans par l’armée serbe. Un évènement tragique qui continue de diviser les puissances du monde entier, plus de vingt ans après les faits.
Jasmila Žbanic a fait de La Voix d’Aïda le récit d’une femme, prise dans le tourbillon sanglant de la guerre. Elle tente simplement de sauver les siens. Avant d’être une résistante, avant même d’être Bosniaque, elle est une femme. La réalisatrice fait le choix fondamental de mettre au cœur de son récit l’humain plutôt que la politique. Un choix assumé qui rend le film encore plus touchant. Au cœur du drame se tient une famille qui doit faire face à la sombre réalité de la guerre. Faire face à une violence et à une haine qui les dépasse mais dont ils seront les premières victimes. Avec Aïda, Jasmila Žbanic donne un visage à toutes les vies brisées par des conflits décidés par d’autres, un visage à tous ceux que des fous ont cru pouvoir effacer.
Jasna Djuricic, palpitante dans le rôle d’Aïda, tient le film sur ses épaules avec une force remarquable. Toute la tension du film apparait sur son seul visage, plus tourmenté avec chaque minute qui passe. Elle livre ici une performance hors du commun, et transcende son personnage avec brio. Forte et déterminée, Aïda est un symbole de résistance, une voix qui s’élève contre la violence.
Le massacre de Srebrenica et les souffrances qu’il a laissé derrière lui sont loin d’être terminés, comme en témoigne les nombreux désaccords au sein de la communauté internationale qui subsistent aujourd’hui. La Voix d’Aïda est un cri qui résonne, une volonté battante de ne pas laisser les histoires de ceux qui ont péri tomber dans l’oubli. Et sans doute également une volonté de ré-envisager l’histoire via le prisme de l’humanité, pour rappeler que les conséquences des guerres sont avant tout humaines.
Garance Nicpon (maze.fr)

Avant-première / Les rendez-vous du cinéma
lundi 20 septembre 2021 à 20h15

Présentation de la saison cinématographique 2021/22 par Louis Mathieu, président de Cinéma Parlant, suivie de l'avant-pemière du film LA VOIX D'AÏDA

Soirée organisée en collaboration avec l'association Cinéma Parlant


LA VOIX D'AÏDA

de Jasmila Zbanic

avec Jasna Djuricic, Izudin Bajrovic, Boris Ler
BOSNIE - 2021 - 1h44 - VOST

Srebrenica, juillet 1995. Modeste professeure d'anglais, Aida vient d'être réquisitionnée comme interprète auprès des Casques Bleus, stationnés aux abords de la ville. Leur camp est débordé : les habitants viennent y chercher refuge par milliers, terrorisés par l'arrivée imminente de l'armée serbe. Chargée de traduire les consignes et rassurer la foule, Aida est bientôt gagnée par la certitude que le pire est inévitable. Elle décide alors de tout tenter pour sauver son mari et ses deux fils, coincés derrière les grilles du camp.
https://www.condor-films.fr/film/la-voix-daida/

A PROPOS

Lors de sa présentation au 77e Festival du Film International de Venise, Jasmila Žbanic a retenu l’attention d’Hollywood. Aïda, est nommé pour un Oscar et deux BAFTAs cette année. Et pour cause. Au premier abord, La Voix d’Aïda a des airs de thriller et le rythme effréné d’une course poursuite contre le temps. Mais un voile bien plus sombre teinte le destin d’Aïda. C’est l’histoire d’un des crimes de guerre les plus atroces commis en Europe depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale. L’histoire glaçante du massacre de plus de 8000 hommes bosniaques musulmans par l’armée serbe. Un évènement tragique qui continue de diviser les puissances du monde entier, plus de vingt ans après les faits.
Jasmila Žbanic a fait de La Voix d’Aïda le récit d’une femme, prise dans le tourbillon sanglant de la guerre. Elle tente simplement de sauver les siens. Avant d’être une résistante, avant même d’être Bosniaque, elle est une femme. La réalisatrice fait le choix fondamental de mettre au cœur de son récit l’humain plutôt que la politique. Un choix assumé qui rend le film encore plus touchant. Au cœur du drame se tient une famille qui doit faire face à la sombre réalité de la guerre. Faire face à une violence et à une haine qui les dépasse mais dont ils seront les premières victimes. Avec Aïda, Jasmila Žbanic donne un visage à toutes les vies brisées par des conflits décidés par d’autres, un visage à tous ceux que des fous ont cru pouvoir effacer.
Jasna Djuricic, palpitante dans le rôle d’Aïda, tient le film sur ses épaules avec une force remarquable. Toute la tension du film apparait sur son seul visage, plus tourmenté avec chaque minute qui passe. Elle livre ici une performance hors du commun, et transcende son personnage avec brio. Forte et déterminée, Aïda est un symbole de résistance, une voix qui s’élève contre la violence.
Le massacre de Srebrenica et les souffrances qu’il a laissé derrière lui sont loin d’être terminés, comme en témoigne les nombreux désaccords au sein de la communauté internationale qui subsistent aujourd’hui. La Voix d’Aïda est un cri qui résonne, une volonté battante de ne pas laisser les histoires de ceux qui ont péri tomber dans l’oubli. Et sans doute également une volonté de ré-envisager l’histoire via le prisme de l’humanité, pour rappeler que les conséquences des guerres sont avant tout humaines.
Garance Nicpon (maze.fr)