ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

OSS 117 LE CAIRE NID D'ESPIONS - Dans le rétro - 2026-01-04

Dans le rétro - dimanche 04 janvier à 16h00

OSS 117 LE CAIRE NID D'ESPIONS de Michel Hazanavicius

LE CHANT DES FORÊTS - Cap ciné - 2026-01-09

Cap ciné - vendredi 09 janvier à 20h00

LE CHANT DES FORÊTS de Vincent Munier

LE CHANT DES FORÊTS - Cap ciné - 2026-01-09

Cap ciné - vendredi 09 janvier à 14h00

LE CHANT DES FORÊTS de Vincent Munier

ORANGE MÉCANIQUE - Plans Cultes - 2026-01-13

Plans Cultes - mardi 13 janvier à 20h00

ORANGE MÉCANIQUE de Stanley Kubrick

FATHER MOTHER SISTER BROTHER - Ciné Cosy - 2026-01-16

Ciné Cosy - vendredi 16 janvier à 14h00

FATHER MOTHER SISTER BROTHER de Jim Jarmusch

MAGUY MARIN : L'URGENCE D'AGIR - Ciné danse - 2026-01-25

Ciné danse - dimanche 25 janvier à 18h00

MAGUY MARIN : L'URGENCE D'AGIR de David Mambouch

EDEN A L'OUEST - Cinélégende - 2026-02-09

Cinélégende - lundi 09 février à 20h00

EDEN A L'OUEST de Costa Gavras

ERIN BROCKOVICH, SEULE CONTRE TOUS - Soirée CinéConf - 2026-02-12

Soirée CinéConf - jeudi 12 février à 20h00

ERIN BROCKOVICH, SEULE CONTRE TOUS de Steven Soderbergh

INVINCIBLE ÉTÉ - Ciné Doc - 2026-02-23

Ciné Doc - lundi 23 février à 20h00

INVINCIBLE ÉTÉ de Stéphanie Pillonca

UTOPIE ZÉRO CHÔMEUR - Ciné Doc - 2026-03-02

Ciné Doc - lundi 02 mars à 20h00

UTOPIE ZÉRO CHÔMEUR de Claude Baqué

CASCADEUSES - Ciné Doc - 2026-03-09

Ciné Doc - lundi 09 mars à 20h00

CASCADEUSES de Elena Avdija

LE MAGNIFIQUE - Plans Cultes - 2026-03-10

Plans Cultes - mardi 10 mars à 20h00

LE MAGNIFIQUE de Philippe de Broca

LE PROFESSIONNEL de Georges Lautner

L'ÉVANGILE DE LA RÉVOLUTION - Ciné Doc - 2026-03-17

Ciné Doc - mardi 17 mars à 20h00

L'ÉVANGILE DE LA RÉVOLUTION de François-Xavier Drouet

SHÉHÉRAZADE - Ciné Rencontre - 2026-03-23

Ciné Rencontre - lundi 23 mars à 20h00

SHÉHÉRAZADE de Jean-Bernard Marlin

SOUNDTRACK TO A COUP D'ÉTAT - Ciné Jazz - 2026-03-26

Ciné Jazz - jeudi 26 mars à 20h00

SOUNDTRACK TO A COUP D'ÉTAT de Johan Grimonprez

CONTRE TOUTE LUMIÈRE DANSENT MES OMBRES - Ciné doc / rencontre - 2026-03-30

Ciné doc / rencontre - lundi 30 mars à 20h00

CONTRE TOUTE LUMIÈRE DANSENT MES OMBRES de Nicolas Contant & Sylvain Beaulieu

IL ÉTAIT UNE FOIS DANS L'OUEST - Plans Cultes - 2026-04-07

Plans Cultes - mardi 07 avril à 20h00

IL ÉTAIT UNE FOIS DANS L'OUEST de Sergio Leone

TORI ET LOKITA - Cinélégende - 2026-04-09

Cinélégende - jeudi 09 avril à 20h00

TORI ET LOKITA de Jean Pierre & Luc Dardenne

IL ÉTAIT UNE FOIS LA RÉVOLUTION - Plans Cultes - 2026-04-14

Plans Cultes - mardi 14 avril à 20h00

IL ÉTAIT UNE FOIS LA RÉVOLUTION de Sergio Leone

IL ÉTAIT UNE FOIS EN AMÉRIQUE - Plans Cultes - 2026-04-21

Plans Cultes - mardi 21 avril à 20h00

IL ÉTAIT UNE FOIS EN AMÉRIQUE de Sergio Leone

JE N’AVAIS QUE LE NÉANT - SHOAH PAR LANZMANN - Séance spéciale - 2026-05-04

Séance spéciale - lundi 04 mai à 20h00

JE N’AVAIS QUE LE NÉANT - SHOAH PAR LANZMANN de Guillaume Ribot

BOOGIE NIGHTS - Plans Cultes - 2026-05-05

Plans Cultes - mardi 05 mai à 20h00

BOOGIE NIGHTS de Paul Thomas Anderson

DEUX - Filippo Meneghetti

A PROPOS

« Je voulais travailler avec des actrices qui soient à l’aise avec leur âge. » L’intention fondamentale de Filippo Meneghetti pour son premier film fait écho aux revendications dans l’air du temps pour une salutaire mixité au cinéma : plus de femmes derrière la caméra, davantage d’actrices au premier plan, portées par le regard d’une nouvelle génération de cinéastes, dont Meneghetti est un exemple adéquat. Son film, Deux, est une opportunité rare de retrouver deux comédiennes immenses, Barbara Sukowa et Martine Chevalier. Et l’occasion n’est pas anodine : l’Italien offre à chacune l’un des plus beaux rôles de sa carrière.

L’ancienne égérie des films de Fassbinder (Lola, une femme allemande, 1981), Barbara Sukowa, prête ses délicieuses intonations germaniques au profil de Madeleine, meneuse éruptive, célibataire à la crinière ébouriffée, au regard intense, à qui « on ne la raconte pas ». La seconde, l’incomparable reine de théâtre Martine Chevalier joue Nina. Mère d’Anne (Léa Drucker) et de Frédéric (Jérome Varanfrain), elle est douce, mélancolique, souvent hésitante. Portant le poids d’une culpabilité opaque, Nina cache à ses enfants le désamour qu’elle éprouve pour leur père disparu et… la passion brûlante qui l’unit à sa voisine de palier. Quand Nina n’est pas envahie par sa famille, les deux femmes ont en effet des habitudes bien à elles : les portes de leurs appartements respectifs sont grandes ouvertes et l’amour circule. Pour autant, un jour, ce bonheur sans nuage s’effondre…

À la suite d’une introduction étonnante, Filippo Meneghetti est au plus près de ses personnages dans un format cinémascope très étudié, apportant souffle et grandeur aux scènes d’appartement de son huis clos. Il scrute avec beaucoup d’attention les visages, dissémine avec parcimonie des indices psychologiques et événements marquants afin de ménager une forme saisissante de thriller. Sans pathos ni lourdeur, il parvient à créer une tension haletante via un jeu de portes, d’objets et de miroirs, dans lequel Barbara Sukowa s’engouffre aisément. Incarnant l’angoisse absolue d’un amour brutalement contrarié, cette dernière fait une chute vertigineuse, perdant ses droits, son statut et tout contrôle. Face à elle, Martine Chevalier puise dans le réel les ressorts d’un changement de personnalité cruel, effrayant, authentique. Les seconds rôles entourant les deux comédiennes sont au diapason de ce spectacle inspiré : Léa Drucker, en tête, complète le puzzle de cet amour caché, traqué par le « regard des autres », leitmotiv palpitant du film. L’aide à domicile prise en étau, Muriel Benazeraf, parachève la montée graduelle des diverses émotions à laquelle nous sommes soumis : avec un zeste du réalisme aigu de Michael Haneke (Amour, 2012), une pointe de la tension millimétrée de Jusqu’à la garde de Xavier Legrand, Filippo Meneghetti nous attache aux pulsations des cœurs enflammés de ses actrices et de leur quête de liberté : au final, Deux, ultra-maîtrisé, fin et décomplexé, est un très beau film.

Olivier Bombarda (Bande à part)

Cap ciné
vendredi 28 février 2020 à 15h30

Séance en audiodescription, sous-titrées en français et présentée par Louis Mathieu, président de l'Association Cinéma Parlant.

Séance organisée en collaboration avec Cinéma Parlant et Premiers Plans.


DEUX

de Filippo Meneghetti

Avec Barbara Sukowa, Martine Chevallier, Léa Drucker
FRANCE - LUXEMBOURG - BELGIQUE - 2019 - 1h35

Nina et Madeleine sont profondément amoureuses l'une de l'autre. Aux yeux de tous, elles ne sont que de simples voisines vivant au dernier étage de leur immeuble. Au quotidien, elles vont et viennent entre leurs deux appartements et partagent leurs vies ensemble. Personne ne les connaît vraiment, pas même Anne, la fille attentionnée de Madeleine. Jusqu'au jour où un événement tragique fait tout basculer…

A PROPOS

« Je voulais travailler avec des actrices qui soient à l’aise avec leur âge. » L’intention fondamentale de Filippo Meneghetti pour son premier film fait écho aux revendications dans l’air du temps pour une salutaire mixité au cinéma : plus de femmes derrière la caméra, davantage d’actrices au premier plan, portées par le regard d’une nouvelle génération de cinéastes, dont Meneghetti est un exemple adéquat. Son film, Deux, est une opportunité rare de retrouver deux comédiennes immenses, Barbara Sukowa et Martine Chevalier. Et l’occasion n’est pas anodine : l’Italien offre à chacune l’un des plus beaux rôles de sa carrière.

L’ancienne égérie des films de Fassbinder (Lola, une femme allemande, 1981), Barbara Sukowa, prête ses délicieuses intonations germaniques au profil de Madeleine, meneuse éruptive, célibataire à la crinière ébouriffée, au regard intense, à qui « on ne la raconte pas ». La seconde, l’incomparable reine de théâtre Martine Chevalier joue Nina. Mère d’Anne (Léa Drucker) et de Frédéric (Jérome Varanfrain), elle est douce, mélancolique, souvent hésitante. Portant le poids d’une culpabilité opaque, Nina cache à ses enfants le désamour qu’elle éprouve pour leur père disparu et… la passion brûlante qui l’unit à sa voisine de palier. Quand Nina n’est pas envahie par sa famille, les deux femmes ont en effet des habitudes bien à elles : les portes de leurs appartements respectifs sont grandes ouvertes et l’amour circule. Pour autant, un jour, ce bonheur sans nuage s’effondre…

À la suite d’une introduction étonnante, Filippo Meneghetti est au plus près de ses personnages dans un format cinémascope très étudié, apportant souffle et grandeur aux scènes d’appartement de son huis clos. Il scrute avec beaucoup d’attention les visages, dissémine avec parcimonie des indices psychologiques et événements marquants afin de ménager une forme saisissante de thriller. Sans pathos ni lourdeur, il parvient à créer une tension haletante via un jeu de portes, d’objets et de miroirs, dans lequel Barbara Sukowa s’engouffre aisément. Incarnant l’angoisse absolue d’un amour brutalement contrarié, cette dernière fait une chute vertigineuse, perdant ses droits, son statut et tout contrôle. Face à elle, Martine Chevalier puise dans le réel les ressorts d’un changement de personnalité cruel, effrayant, authentique. Les seconds rôles entourant les deux comédiennes sont au diapason de ce spectacle inspiré : Léa Drucker, en tête, complète le puzzle de cet amour caché, traqué par le « regard des autres », leitmotiv palpitant du film. L’aide à domicile prise en étau, Muriel Benazeraf, parachève la montée graduelle des diverses émotions à laquelle nous sommes soumis : avec un zeste du réalisme aigu de Michael Haneke (Amour, 2012), une pointe de la tension millimétrée de Jusqu’à la garde de Xavier Legrand, Filippo Meneghetti nous attache aux pulsations des cœurs enflammés de ses actrices et de leur quête de liberté : au final, Deux, ultra-maîtrisé, fin et décomplexé, est un très beau film.

Olivier Bombarda (Bande à part)