MON MEILLEUR AMI - Martin Deus

A PROPOS

Deux jeunes gays deviennent copains quand des soucis familiaux les obligent à cohabiter. Caito le rebelle va alors bouleverser l’existence du sage Lorenzo dans Mon meilleur ami, œuvre sensible tournée dans les paysages sublimes de la Patagonie.

« Ces deux garçons n’ont pas grand-chose en commun à part le besoin de se confier, explique à 20 Minutes le réalisateur argentin Martin Deus, dont c’est le premier film. En d’autres circonstances, ils ne se seraient sans doute pas adressé la parole. » Chacun est à une époque différente de sa vie personnelle. Lorenzo découvre sa sexualité quand Caito, plus mûr, l’assume déjà pleinement.

Lautaro Rodriguez et Angelo Mutti Spinetta, tous deux inconnus en France, sont éblouissants pour donner vie au duo. Le côté sauvage du premier contraste efficacement avec l’aspect sage de son binôme librement inspiré du réalisateur. « Je reprendrais une expression de Tenessee Williams pour dire que mon film est "émotionnellement autobiographique" car je ressemblais à Lorenzo quand j’étais ado », raconte Martin Deus. Comme son personnage, le cinéaste avait du mal à exprimer ses désirs et ses sentiments à cette époque.

Les deux héros sont complémentaires. « Chacun envie et admire ce que l’autre a », précise le cinéaste argentin. Le gamin introverti aimerait être aussi libre que son pote. L’adolescent tête brûlée envie la stabilité de son camarade. Leur rencontre leur permet d’évoluer dans le bon sens, chacun communiquant une partie de ses qualités à son ami. « J’ai hésité à les rendre amants, précise Martin Deus, mais je trouvais plus intéressant de leur faire explorer d’autres rapports, bien qu’ils aient la même orientation sexuelle. » Entre rivalité et fascination, ses héros apprennent à composer avec leurs forces et leurs faiblesses, sans avoir besoin de coucher ensemble.

« Je voulais montrer que leur évolution est existentielle et qu’il n’est pas indispensable d’avoir une relation physique pour être proche de quelqu’un », reconnaît Martin Deus. Sans recourir au sexe pour être émouvants, ces jeunes héros en quête d’eux-mêmes le démontrent de façon convaincante.

Caroline Vié (20minutes.fr)

Présentation de la semaine espagnole
mercredi 11 mars 2020 à 19h45

Présentation de la semaine de cinéma de langue espagnole par Laurence Godichon, enseignante en espagnole

Séance organisée en collaboration avec l'Université d'Angers et Cinéma Parlant dans le cadre de la semaine de cinéma de langue espagnole


MON MEILLEUR AMI

de Martin Deus

avec Angelo Mutti Spinetta, Lautaro Rodríguez, Mariana Anghileri
ARGENTINE - 2018 - 1h30 - VOST

ncien membre d’un gang local en Patagonie, Andres s’est rangé des voitures pour constituer une famille avec son épouse et leur fils unique, Lorenzo. A la demande de Mario, qui a beaucoup compté pour Andres dans sa bande par le passé, le couple décide d’accueillir Caito, un petit malfrat qui doit se faire discret dans le milieu. D’abord méfiant, Lorenzo va nourrir une amitié sans borne pour Caito qui va le révéler à lui-même.

A PROPOS

Deux jeunes gays deviennent copains quand des soucis familiaux les obligent à cohabiter. Caito le rebelle va alors bouleverser l’existence du sage Lorenzo dans Mon meilleur ami, œuvre sensible tournée dans les paysages sublimes de la Patagonie.

« Ces deux garçons n’ont pas grand-chose en commun à part le besoin de se confier, explique à 20 Minutes le réalisateur argentin Martin Deus, dont c’est le premier film. En d’autres circonstances, ils ne se seraient sans doute pas adressé la parole. » Chacun est à une époque différente de sa vie personnelle. Lorenzo découvre sa sexualité quand Caito, plus mûr, l’assume déjà pleinement.

Lautaro Rodriguez et Angelo Mutti Spinetta, tous deux inconnus en France, sont éblouissants pour donner vie au duo. Le côté sauvage du premier contraste efficacement avec l’aspect sage de son binôme librement inspiré du réalisateur. « Je reprendrais une expression de Tenessee Williams pour dire que mon film est "émotionnellement autobiographique" car je ressemblais à Lorenzo quand j’étais ado », raconte Martin Deus. Comme son personnage, le cinéaste avait du mal à exprimer ses désirs et ses sentiments à cette époque.

Les deux héros sont complémentaires. « Chacun envie et admire ce que l’autre a », précise le cinéaste argentin. Le gamin introverti aimerait être aussi libre que son pote. L’adolescent tête brûlée envie la stabilité de son camarade. Leur rencontre leur permet d’évoluer dans le bon sens, chacun communiquant une partie de ses qualités à son ami. « J’ai hésité à les rendre amants, précise Martin Deus, mais je trouvais plus intéressant de leur faire explorer d’autres rapports, bien qu’ils aient la même orientation sexuelle. » Entre rivalité et fascination, ses héros apprennent à composer avec leurs forces et leurs faiblesses, sans avoir besoin de coucher ensemble.

« Je voulais montrer que leur évolution est existentielle et qu’il n’est pas indispensable d’avoir une relation physique pour être proche de quelqu’un », reconnaît Martin Deus. Sans recourir au sexe pour être émouvants, ces jeunes héros en quête d’eux-mêmes le démontrent de façon convaincante.

Caroline Vié (20minutes.fr)