LE GRAND BAIN - Gilles Lellouche

A PROPOS

Bertrand ( Mathieu Amalric) est en phase de licenciement et déprime depuis plusieurs mois sur le canapé du salon, malgré le soutien de sa femme (Marina Foïs) et de ses enfants. Un jour, plus par dépit que par envie, il s’inscrit à un club de natation synchronisée masculine. Il y fait la connaissance d’autres quadras malmenés au quotidien : Marcus (Benoît Poelvoorde) est un vendeur de piscines méprisé et au bord de l’endettement, Laurent ( Guillaume Canet) broie du noir depuis son divorce et la maladie de sa mère, Simon (Jean-Hugues Anglade) se rêve en star du rock entre deux tables à nettoyer dans le collège de sa fille, Thierry (Philippe Katerine) esseulé, s’ennuie dans sa vie, tout comme le benêt Basile ( Alban Ivanov) et le mutique Avanish (Thamilchelvan Balasingham). Tous sont réunis sous le sifflet de Delphine (Virginie Efira) coach alcoolique, et d’Amanda (Leïla Bekhti), entraîneure au caractère impitoyable, toutes deux anciennes gloires des bassins. Cette belle bande de losers magnifiques n’est pas magnifiée par la caméra de Gilles Lellouche : bourrelets, calvitie et teints blafards sont bien présents à l’écran et c’est tant mieux. Ce sont leurs défauts qui les rendent plus humains, plus proches du commun des mortels.

Drame léger ou comédie sociale ?

Dans « Le Grand Bain », aucun des hommes n’est un nageur émérite mais tous vont trouver dans ce club, dans cette drôle de relation qui les unit, une force étonnante. On sent que c’est la consécration d'un travail collectif : entre les personnages et surtout entre les acteurs qui font que les gags fonctionnent (la scène du casse est hilarante !). Le film parle de ces hommes et de ces femmes que l’on croise dans le métro, au supermarché, à la sortie de l’école, issus de la classe moyenne (fait rare dans le cinéma français) et qui font face à des problèmes plus ou moins graves, des rêves irréalisables, des envies de bonheur aussi. La force du film, c’est d’osciller constamment entre drame léger et comédie sociale. Et si le film connaît un petit coup de mou, le jeu malin de Leïla Bekhti va réinjecter du rythme. 

Un film social qui fait (beaucoup) rire !

L’autre point fort du film de Gilles Lellouche, qui se contente de rester derrière la caméra, c’est son casting. Le réalisateur pose un regard tendre et acide sur ces hommes en slips de bain et bonnets en plastique qui font des pirouettes dans l’eau. C’est malin et drôle : on rit d’eux (un peu avouons-le) mais surtout avec eux, et c’est ce qui fait toute la réussite du « Grand bain ».

Khadija Moussou (Elle)

Cap Ciné
vendredi 16 novembre 2018 à 15h30

Séance en audiodescription, sous-titrées en français et présentée par Louis Mathieu, président de l'Association Cinéma Parlant.


LE GRAND BAIN

de Gilles Lellouche

Mathieu Amalric, Guillaume Canet, Benoît Poelvoorde
FRANCE - 2018 - 2h02

C'est dans les couloirs de leur piscine municipale que Bertrand, Marcus, Simon, Laurent, Thierry et les autres s'entraînent sous l'autorité toute relative de Delphine, ancienne gloire des bassins. Ensemble, ils se sentent libres et utiles. Ils vont mettre toute leur énergie dans une discipline jusque-là propriété de la gent féminine : la natation synchronisée. Alors, oui c'est une idée plutôt bizarre, mais ce défi leur permettra de trouver un sens à leur vie...

A PROPOS

Bertrand ( Mathieu Amalric) est en phase de licenciement et déprime depuis plusieurs mois sur le canapé du salon, malgré le soutien de sa femme (Marina Foïs) et de ses enfants. Un jour, plus par dépit que par envie, il s’inscrit à un club de natation synchronisée masculine. Il y fait la connaissance d’autres quadras malmenés au quotidien : Marcus (Benoît Poelvoorde) est un vendeur de piscines méprisé et au bord de l’endettement, Laurent ( Guillaume Canet) broie du noir depuis son divorce et la maladie de sa mère, Simon (Jean-Hugues Anglade) se rêve en star du rock entre deux tables à nettoyer dans le collège de sa fille, Thierry (Philippe Katerine) esseulé, s’ennuie dans sa vie, tout comme le benêt Basile ( Alban Ivanov) et le mutique Avanish (Thamilchelvan Balasingham). Tous sont réunis sous le sifflet de Delphine (Virginie Efira) coach alcoolique, et d’Amanda (Leïla Bekhti), entraîneure au caractère impitoyable, toutes deux anciennes gloires des bassins. Cette belle bande de losers magnifiques n’est pas magnifiée par la caméra de Gilles Lellouche : bourrelets, calvitie et teints blafards sont bien présents à l’écran et c’est tant mieux. Ce sont leurs défauts qui les rendent plus humains, plus proches du commun des mortels.

Drame léger ou comédie sociale ?

Dans « Le Grand Bain », aucun des hommes n’est un nageur émérite mais tous vont trouver dans ce club, dans cette drôle de relation qui les unit, une force étonnante. On sent que c’est la consécration d'un travail collectif : entre les personnages et surtout entre les acteurs qui font que les gags fonctionnent (la scène du casse est hilarante !). Le film parle de ces hommes et de ces femmes que l’on croise dans le métro, au supermarché, à la sortie de l’école, issus de la classe moyenne (fait rare dans le cinéma français) et qui font face à des problèmes plus ou moins graves, des rêves irréalisables, des envies de bonheur aussi. La force du film, c’est d’osciller constamment entre drame léger et comédie sociale. Et si le film connaît un petit coup de mou, le jeu malin de Leïla Bekhti va réinjecter du rythme. 

Un film social qui fait (beaucoup) rire !

L’autre point fort du film de Gilles Lellouche, qui se contente de rester derrière la caméra, c’est son casting. Le réalisateur pose un regard tendre et acide sur ces hommes en slips de bain et bonnets en plastique qui font des pirouettes dans l’eau. C’est malin et drôle : on rit d’eux (un peu avouons-le) mais surtout avec eux, et c’est ce qui fait toute la réussite du « Grand bain ».

Khadija Moussou (Elle)