ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

A PROPOS
Le film est dédié à Richard Matheson, l’auteur du livre adapté, et à Jack Arnold, le premier cinéaste qui en a signé l’adaptation. Mais ce n’est pas tout. Jan Kounen a également dédié son film à Jules Verne, sans qui l’écrivain américain n’aurait pas pu écrire son livre, et à Georges Méliès, sans qui Jack Arnold n’aurait pas réalisé son film. Le réalisateur français a ainsi imaginé une dédicace qui raconterait un "séquençage ADN".
L’Homme qui rétrécit devient quasiment muet après les trente premières minutes. Un exercice auquel s’était déjà frotté Jean Dujardin dans le film The Artist de Michel Hazanavicius (2011), qui était un hommage affirmé à la grande époque du muet.
Marie-Josée Croze, qui joue ici le personnage de la femme de Jean Dujardin, a une tendresse particulière pour la version américaine de L’Homme qui rétrécit par Jack Arnold. En effet, il s’agissait de l’un de ses deux films préférés, avec Jésus de Nazareth de Franco Zeffirelli, lorsqu’elle était petite. Deux longs-métrages qui, de son propre aveu, ont eu un impact considérable sur sa vie.
Soirée L'homme qui rétrécit
vendredi 24 octobre
à 20h00
20h00 : L'HOMME QUI RÉTRÉCIT Jan Kounen
22h15 : L'HOMME QUI RÉTRÉCIT Jack Arnold
Tarif spécial soirée : 11€ les 2 films sinon tarifs habituels
L'HOMME QUI RÉTRÉCIT
de Jan Kounen
avec Jean Dujardin, Marie-Josée Croze, Daphné Richard
FRANCE - 2025 - 1h30
Paul, un homme ordinaire, partage sa vie entre son entreprise de construction navale, sa femme Elise, et leur fille Mia. Lors d’une sortie en mer, il se retrouve confronté à un étrange phénomène météorologique inexpliqué. Dès lors, Paul rétrécit inexorablement, sans que la science ne puisse lui expliquer pourquoi ni lui être d’aucun secours. Quand, par accident, il se retrouve prisonnier dans sa propre cave, et alors qu’il ne mesure plus que quelques centimètres, il va devoir se battre pour survivre dans cet environnement banal devenu périlleux. Lors de cette expérience, Paul va se retrouver confronté à lui-même, à son humanité, et tentera de répondre aux grandes interrogations de l’existence.
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A PROPOS
Le film est dédié à Richard Matheson, l’auteur du livre adapté, et à Jack Arnold, le premier cinéaste qui en a signé l’adaptation. Mais ce n’est pas tout. Jan Kounen a également dédié son film à Jules Verne, sans qui l’écrivain américain n’aurait pas pu écrire son livre, et à Georges Méliès, sans qui Jack Arnold n’aurait pas réalisé son film. Le réalisateur français a ainsi imaginé une dédicace qui raconterait un "séquençage ADN".
L’Homme qui rétrécit devient quasiment muet après les trente premières minutes. Un exercice auquel s’était déjà frotté Jean Dujardin dans le film The Artist de Michel Hazanavicius (2011), qui était un hommage affirmé à la grande époque du muet.
Marie-Josée Croze, qui joue ici le personnage de la femme de Jean Dujardin, a une tendresse particulière pour la version américaine de L’Homme qui rétrécit par Jack Arnold. En effet, il s’agissait de l’un de ses deux films préférés, avec Jésus de Nazareth de Franco Zeffirelli, lorsqu’elle était petite. Deux longs-métrages qui, de son propre aveu, ont eu un impact considérable sur sa vie.

A PROPOS
La carrière cinématographique de Jack Arnold débute dès 1950 avec le méconnu With These Hands. C’est à partir de 1953 que le réalisateur américain s’illustre avec Le météore de la nuit. Jack Arnold vient de trouver son style de prédilection, la science-fiction obnubilée par la peur de la guerre froide. Cette angoisse ineffable se traduit par la suite en une araignée géante sourdant du néant dans le terrible Tarantula ! Dès 1955, Jack Arnold évoque nos peurs contemporaines à travers l’histoire de ce monstre radioactif qui préfigure l’avènement de l’ère atomique. Impression corroborée par la sortie de L’homme qui rétrécit en 1957. À l’origine, le long-métrage est l’adaptation d’un roman éponyme de Richard Matheson publié en 1956.
Premier constat, Jack Arnold respecte les grandes lignes de l’opuscule original. Certes, les contempteurs pesteront et tonneront après quelques petites peccadilles et différences notables. Par exemple, le roman se centre davantage sur la vie familiale et professionnelle de Scott Carey. Toutefois, Jack Arnold s’approprie le livre de Richard Matheson et propose une réflexion à la fois sociale, sociologique et même cosmologique sur ce mal étrange qui ronge cet homme sans histoire. Le speech est donc le suivant. Suite à un voyage en mer, le corps de Scott Carey est traversé par une immense brume radioactive.
Quelques semaines plus tard, son corps se délite et diminue progressivement de taille. Pour Scott Carey, c’est un long calvaire qui commence.
Non seulement il devient la risée des journaux et des médias mais en plus, il doit supporter les railleries et les quolibets de son entourage, au grand dam de son épouse. Ainsi, L’homme qui rétrécit se divise en deux parties bien distinctes. La première se veut résolument scientifique et rationnelle, cherchant à tout prix une explication à l’insondable. Hélas, même les médecins les plus érudits se heurtent à une barrière inextricable.
Réduit à quia et à un vulgaire cacochyme, Scott Carey doit désormais s’adapter un environnement hostile. Il doit alors affronter l’appétit pantagruélique d’un félin qui se tapit dans la maisonnée. Puis, suite à de nouvelles péripéties, il se retrouve quelque part dans sa cave. C’est la seconde partie du film.
Dès lors, Scott Carey doit survivre coûte que coûte et surtout obéir à ses besoins les plus élémentaires. Ainsi, un simple morceau de gruyère devient un véritable périple homérique. Chaque goutte d’eau se transforme en rivière quasi infranchissable. Chaque petit trou se transmute en immense précipice. Et gare à ne pas contrarier les appétences d’une araignée aux incroyables rotondités !
Si le film impressionne par sa technicité, sa virtuosité et son ingéniosité, le long-métrage étonne davantage par sa sagacité. La présence d’un félin et d’un arachnide ne sont que des simulacres pour mieux se centrer sur les émotions et la psyché en déliquescence de Scott Carey. Ainsi, le film nous convie dans l’autoscopie mentale de cet homme accaparé par son instinct de survie. L’homme qui rétrécit s’apparente alors à une allégorie sur la condition humaine.
Contrairement aux apparences, ce n’est pas l’homme qui domine Dame Nature, mais l’inverse. Au mieux, il la dompte et s’adapte à son milieu naturel. Au fil du récit, le périple de Scott Carey se transmue en épopée spirituelle, philosophique et cosmologique. Hagard, le héros n’a d’autre choix que d’accepter sa condition infinitésimale, celle qui le réduit à la taille d’une poupée, puis d’un vulgaire insecte pour ensuite revêtir les oripeaux d’un atome.
Le spectateur découvre alors un personnage à la fois médusé et opiniâtre qui ratiocine sur cette singularité primordiale, celle qui régit à la fois les préceptes énigmatiques de notre vaste univers, quelque part entre le Big Bang et ce néant indicible. Pour Jack Arnold, il existe un lien intrinsèque, un chaînon manquant entre ce vide incommensurable et les lois inexplicables de l’infiniment petit. Finalement, bien avant les théories de Stephen Hawkins sur la singularité des rayonnements cosmiques émis par les trous noirs, Jack Arnold pointait déjà les anfractuosités de notre vaste univers. Certes, par la suite, L’homme qui Rétrécit inspirera de nombreux épigones, notamment avec Chéri, J’ai rétréci les gosses (Joe Johnston, 1989), mais sans atteindre la quintessence du chef-d’œuvre de Jack Arnold.
Olivier Walmacq (avoiralire.com)
L'HOMME QUI RÉTRÉCIT
de Jack Arnold
avec Grant Williams, Randy Stuart, April Kent
USA - 1957 - 1h21 - Réédition - Version restaurée
Exposé à des radiations, Scott Carey voit avec terreur son corps diminuer de taille. Sa femme lui installe une maison de poupée alors qu'il ne mesure que 20 centimètres. Rapetissant toujours, il doit éviter les griffes du chat, disputer une miette de pain avec une araignée et survivre à d'autres dangers...
A PROPOS
La carrière cinématographique de Jack Arnold débute dès 1950 avec le méconnu With These Hands. C’est à partir de 1953 que le réalisateur américain s’illustre avec Le météore de la nuit. Jack Arnold vient de trouver son style de prédilection, la science-fiction obnubilée par la peur de la guerre froide. Cette angoisse ineffable se traduit par la suite en une araignée géante sourdant du néant dans le terrible Tarantula ! Dès 1955, Jack Arnold évoque nos peurs contemporaines à travers l’histoire de ce monstre radioactif qui préfigure l’avènement de l’ère atomique. Impression corroborée par la sortie de L’homme qui rétrécit en 1957. À l’origine, le long-métrage est l’adaptation d’un roman éponyme de Richard Matheson publié en 1956.
Premier constat, Jack Arnold respecte les grandes lignes de l’opuscule original. Certes, les contempteurs pesteront et tonneront après quelques petites peccadilles et différences notables. Par exemple, le roman se centre davantage sur la vie familiale et professionnelle de Scott Carey. Toutefois, Jack Arnold s’approprie le livre de Richard Matheson et propose une réflexion à la fois sociale, sociologique et même cosmologique sur ce mal étrange qui ronge cet homme sans histoire. Le speech est donc le suivant. Suite à un voyage en mer, le corps de Scott Carey est traversé par une immense brume radioactive.
Quelques semaines plus tard, son corps se délite et diminue progressivement de taille. Pour Scott Carey, c’est un long calvaire qui commence.
Non seulement il devient la risée des journaux et des médias mais en plus, il doit supporter les railleries et les quolibets de son entourage, au grand dam de son épouse. Ainsi, L’homme qui rétrécit se divise en deux parties bien distinctes. La première se veut résolument scientifique et rationnelle, cherchant à tout prix une explication à l’insondable. Hélas, même les médecins les plus érudits se heurtent à une barrière inextricable.
Réduit à quia et à un vulgaire cacochyme, Scott Carey doit désormais s’adapter un environnement hostile. Il doit alors affronter l’appétit pantagruélique d’un félin qui se tapit dans la maisonnée. Puis, suite à de nouvelles péripéties, il se retrouve quelque part dans sa cave. C’est la seconde partie du film.
Dès lors, Scott Carey doit survivre coûte que coûte et surtout obéir à ses besoins les plus élémentaires. Ainsi, un simple morceau de gruyère devient un véritable périple homérique. Chaque goutte d’eau se transforme en rivière quasi infranchissable. Chaque petit trou se transmute en immense précipice. Et gare à ne pas contrarier les appétences d’une araignée aux incroyables rotondités !
Si le film impressionne par sa technicité, sa virtuosité et son ingéniosité, le long-métrage étonne davantage par sa sagacité. La présence d’un félin et d’un arachnide ne sont que des simulacres pour mieux se centrer sur les émotions et la psyché en déliquescence de Scott Carey. Ainsi, le film nous convie dans l’autoscopie mentale de cet homme accaparé par son instinct de survie. L’homme qui rétrécit s’apparente alors à une allégorie sur la condition humaine.
Contrairement aux apparences, ce n’est pas l’homme qui domine Dame Nature, mais l’inverse. Au mieux, il la dompte et s’adapte à son milieu naturel. Au fil du récit, le périple de Scott Carey se transmue en épopée spirituelle, philosophique et cosmologique. Hagard, le héros n’a d’autre choix que d’accepter sa condition infinitésimale, celle qui le réduit à la taille d’une poupée, puis d’un vulgaire insecte pour ensuite revêtir les oripeaux d’un atome.
Le spectateur découvre alors un personnage à la fois médusé et opiniâtre qui ratiocine sur cette singularité primordiale, celle qui régit à la fois les préceptes énigmatiques de notre vaste univers, quelque part entre le Big Bang et ce néant indicible. Pour Jack Arnold, il existe un lien intrinsèque, un chaînon manquant entre ce vide incommensurable et les lois inexplicables de l’infiniment petit. Finalement, bien avant les théories de Stephen Hawkins sur la singularité des rayonnements cosmiques émis par les trous noirs, Jack Arnold pointait déjà les anfractuosités de notre vaste univers. Certes, par la suite, L’homme qui Rétrécit inspirera de nombreux épigones, notamment avec Chéri, J’ai rétréci les gosses (Joe Johnston, 1989), mais sans atteindre la quintessence du chef-d’œuvre de Jack Arnold.
Olivier Walmacq (avoiralire.com)