ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

A PROPOS
“Nouvelle Vague”, de Richard Linklater, “ça donne illico envie de revoir ‘À bout de souffle’”
Le réalisateur texan signe un film terriblement français, sorte de faux making of du chef-d’œuvre de Godard. Pari risqué mais réussi, et même “euphorisant”, selon nos critiques Samuel Douhaire et Marie Sauvion
Richard Linklater est un réalisateur prolifique et protéiforme. Connu pour sa trilogie Before Sunrise (1995), Before Sunset (2004), Before Midnight (2013), ou plus récemment Hit Man (2023), un polar noir et drolatique. Cette année, à Cannes, il présente Nouvelle Vague, soit le faux making of du tournage du très culte À bout de souffle, de Jean-Luc Godard. Un pari osé. Et réussi ? « Sur le papier, c’était risqué, reconnaît Samuel Douhaire. Godard, on n’y touche pas. On se rappelle que quand Michel Hazanavicius a fait Le Redoutable (2017), il en a entendu des vertes et des pas mûres de manière assez injuste. » Ici, Richard Linklater est dans « un vrai respect, un vrai amour du cinéma de la Nouvelle Vague en général et du cinéma de Godard en particulier », poursuit-il. La jeunesse, le mouvement, l’énergie de la Nouvelle Vague sont parfaitement restitués. Le petit bémol, selon Samuel Douhaire, c’est de « trop rester dans l’anecdote […], alors que la relation de Godard à l’Amérique via Jean Seberg aurait mérité qu’on s’y attarde davantage ».
Marie Sauvion salue l’interprétation de Guillaume Marbeck en Jean-Luc Godard, son premier rôle au cinéma. « C’est bluffant. Évidemment, il a les lunettes, l’allure ; il parle comme Godard » mais sans le singer ni le pasticher. Notre critique loue aussi l’autre vertu de ce film : « Ça donne immédiatement envie de revoir À bout de souffle, et de revoir les scènes dont on vient de voir le faux making of. » Si ce film a au moins ce mérite, « c’est déjà énorme », conclut Marie Sauvion.
Télérama (Cannes 2025)
Avant-Première / Soirée A bout de souffle
vendredi 3 octobre
à 20h00
20h00 : Aant-première NOUVELLE VAGUE de Richard Linklater
22h00 : A BOUT DE SOUFFLE de Jean-Luc Godard
Tarif spécial soirée : 11€ les 2 films sinon tarifs habituels
NOUVELLE VAGUE
de Richard Linklater
avec Guillaume Marbeck, Zoey Deutch, Aubry Dullin
FRANCE - USA - 2025 - 1h45 - Cannes 2025
Ceci est l'histoire de Godard tournant « À bout de souffle », racontée dans le style et l'esprit de Godard tournant « À bout de souffle ».
https://www.arpselection.com/film/nouvelle-vague/
A PROPOS
“Nouvelle Vague”, de Richard Linklater, “ça donne illico envie de revoir ‘À bout de souffle’”
Le réalisateur texan signe un film terriblement français, sorte de faux making of du chef-d’œuvre de Godard. Pari risqué mais réussi, et même “euphorisant”, selon nos critiques Samuel Douhaire et Marie Sauvion
Richard Linklater est un réalisateur prolifique et protéiforme. Connu pour sa trilogie Before Sunrise (1995), Before Sunset (2004), Before Midnight (2013), ou plus récemment Hit Man (2023), un polar noir et drolatique. Cette année, à Cannes, il présente Nouvelle Vague, soit le faux making of du tournage du très culte À bout de souffle, de Jean-Luc Godard. Un pari osé. Et réussi ? « Sur le papier, c’était risqué, reconnaît Samuel Douhaire. Godard, on n’y touche pas. On se rappelle que quand Michel Hazanavicius a fait Le Redoutable (2017), il en a entendu des vertes et des pas mûres de manière assez injuste. » Ici, Richard Linklater est dans « un vrai respect, un vrai amour du cinéma de la Nouvelle Vague en général et du cinéma de Godard en particulier », poursuit-il. La jeunesse, le mouvement, l’énergie de la Nouvelle Vague sont parfaitement restitués. Le petit bémol, selon Samuel Douhaire, c’est de « trop rester dans l’anecdote […], alors que la relation de Godard à l’Amérique via Jean Seberg aurait mérité qu’on s’y attarde davantage ».
Marie Sauvion salue l’interprétation de Guillaume Marbeck en Jean-Luc Godard, son premier rôle au cinéma. « C’est bluffant. Évidemment, il a les lunettes, l’allure ; il parle comme Godard » mais sans le singer ni le pasticher. Notre critique loue aussi l’autre vertu de ce film : « Ça donne immédiatement envie de revoir À bout de souffle, et de revoir les scènes dont on vient de voir le faux making of. » Si ce film a au moins ce mérite, « c’est déjà énorme », conclut Marie Sauvion.
Télérama (Cannes 2025)

A PROPOS
En 1960, la gouaille de Jean-Paul Belmondo et le charme moderne de Jean Seberg font souffler un vent nouveau sur le cinéma français. En partant d’un fait divers écrit par François Truffaut, Godard compose un film semi-improvisé, bardé de références au cinéma américain et formellement insolent. Conçu comme une partition libre de jazz, À bout de souffle est une œuvre qui se livre en quatrième vitesse : celle du défilement haletant de la pellicule tout comme celle du rythme heurté de sa grammaire novatrice. Le noir et blanc rugueux de Raoul Coutard imprime une course en avant de crime d’amour mêlés, qui fonce éperdument dans une impasse mortelle. Lauréat du prix Jean Vigo 1960, le film connaît un succès immédiat qui élève Belmondo, Seberg et Godard au rang d’icônes. Déflagration originelle de la Nouvelle Vague, À bout de souffle a conservé intact l’œil visionnaire et génial de Jean-Luc Godard.
A BOUT DE SOUFFLE
de Jean-Luc Godard
avec Jean Seberg, Jean-Paul Belmondo, Daniel Boulanger
FRANCE - 1960 - 1h30 - Réédition - Version restaurée 4K - Interdit aux moins de 12 ans
Marseille, un mardi matin. Michel Poiccard vole une voiture de l'U.S. Army et prend la route nationale en direction de Paris. Énervé par une 2CV qui n'ose pas dépasser un camion, Michel double en plein virage et se fait prendre en chasse par un motard. Paniqué, Michel abat le motard d'un coup de revolver et s'enfuit. Le lendemain, en arrivant à Paris, il retrouve une jeune étudiante américaine, Patricia, avec laquelle il a une liaison amoureuse libre. Elle veut devenir journaliste et, pour pouvoir financer ses études à la Sorbonne, vend le New York Herald Tribune sur les Champs-Élysées…
https://carlottafilms.com/films/a-bout-de-souffle/
A PROPOS
En 1960, la gouaille de Jean-Paul Belmondo et le charme moderne de Jean Seberg font souffler un vent nouveau sur le cinéma français. En partant d’un fait divers écrit par François Truffaut, Godard compose un film semi-improvisé, bardé de références au cinéma américain et formellement insolent. Conçu comme une partition libre de jazz, À bout de souffle est une œuvre qui se livre en quatrième vitesse : celle du défilement haletant de la pellicule tout comme celle du rythme heurté de sa grammaire novatrice. Le noir et blanc rugueux de Raoul Coutard imprime une course en avant de crime d’amour mêlés, qui fonce éperdument dans une impasse mortelle. Lauréat du prix Jean Vigo 1960, le film connaît un succès immédiat qui élève Belmondo, Seberg et Godard au rang d’icônes. Déflagration originelle de la Nouvelle Vague, À bout de souffle a conservé intact l’œil visionnaire et génial de Jean-Luc Godard.