LE KIOSQUE - Alexandra Pianelli

A PROPOS

Postée dans un kiosque à journaux, la réalisatrice Alexandra Pianelli nous montre les alvéoles dans lesquelles sont versées les pièces de monnaie. A l’intérieur de ces cavités, parmi les pièces qui s’accumulent, des traces de doigts qui sont comme gravées – celles de sa mère qui travaille ici, celles aussi des membres de sa famille qui y travaillent depuis 100 ans. C’est une toute petite boite ce kiosque, et Pianelli peut à peine y faire deux pas. C’est aussi un lieu qui raconte une histoire familiale, mais aussi, comme à travers une petite lucarne, l’histoire d’un quartier et de ses habitants.
On craint le portrait pittoresque mais il n’en est rien : Le Kiosque est plus nuancé et vivant que cela. Pianelli, par ailleurs plasticienne, fait preuve d’inventivité. Les contraintes du lieu peuvent par exemple être détournées lorsque celui-ci se retrouve dessiné, découpé, ou raconté façon maquette. Humble formellement mais ambitieux humainement, le long métrage parvient à être émouvant, notamment en filmant un lieu du quotidien, un lieu qui a toujours été là, mais qui en est à son crépuscule.
C’est aussi une très bonne comédie avec un drôle de sens du détail. En quoi la chemise d’un client annonce la revue qu’il va acheter ? Sur quelle teinte de parution d’extrême-droite les militants de la Manif pour tous vont-ils se ruer lors de leur cortège ? Derrière ce que le doc peut dire d’un quartier ou de membres d’une famille, il y a aussi un aspect de farce lunaire dans ce lieu où l’on trouve parutions sur du camping-car ou des tracteurs, magazines de cul ou sur les affaires, numéros d’Esprit ou de Télé Star.
Nicolas Bardot (Le polyester)

Ciné doc
jeudi 7 octobre 2021 à 20h00

En présence de la réalisatrice

Soirée organisée en partenariat avec le Festival Premiers Plans et l'association Cinéma Parlant


LE KIOSQUE

de Alexandra Pianelli

Documentaire
FRANCE - 1h16 - 2020 - Festival Premiers Plans 2021

Paris, un kiosque à journaux. Alexandra est réalisatrice, fille, petite-fille et arrière-petite-fille de kiosquiers. Elle est venue prêter main-forte à sa mère et, comme dans un vieux rêve d’enfant, joue à la marchande. Depuis cette fenêtre sur la rue, elle filme avec humour et tendresse les coulisses du métier et le défilé quotidien de clients détonants. Mais la presse papier et les commerces de proximité sont en crise, et ce petit jeu s’avère finalement plus compliqué que prévu...

A PROPOS

Postée dans un kiosque à journaux, la réalisatrice Alexandra Pianelli nous montre les alvéoles dans lesquelles sont versées les pièces de monnaie. A l’intérieur de ces cavités, parmi les pièces qui s’accumulent, des traces de doigts qui sont comme gravées – celles de sa mère qui travaille ici, celles aussi des membres de sa famille qui y travaillent depuis 100 ans. C’est une toute petite boite ce kiosque, et Pianelli peut à peine y faire deux pas. C’est aussi un lieu qui raconte une histoire familiale, mais aussi, comme à travers une petite lucarne, l’histoire d’un quartier et de ses habitants.
On craint le portrait pittoresque mais il n’en est rien : Le Kiosque est plus nuancé et vivant que cela. Pianelli, par ailleurs plasticienne, fait preuve d’inventivité. Les contraintes du lieu peuvent par exemple être détournées lorsque celui-ci se retrouve dessiné, découpé, ou raconté façon maquette. Humble formellement mais ambitieux humainement, le long métrage parvient à être émouvant, notamment en filmant un lieu du quotidien, un lieu qui a toujours été là, mais qui en est à son crépuscule.
C’est aussi une très bonne comédie avec un drôle de sens du détail. En quoi la chemise d’un client annonce la revue qu’il va acheter ? Sur quelle teinte de parution d’extrême-droite les militants de la Manif pour tous vont-ils se ruer lors de leur cortège ? Derrière ce que le doc peut dire d’un quartier ou de membres d’une famille, il y a aussi un aspect de farce lunaire dans ce lieu où l’on trouve parutions sur du camping-car ou des tracteurs, magazines de cul ou sur les affaires, numéros d’Esprit ou de Télé Star.
Nicolas Bardot (Le polyester)