SHINING - Stanley Kubrick

A PROPOS

« Le plus important dans un film, ce sont les mystères, ce qui est au-delà de la raison et du langage » ; en constante révolution artistique mais toujours via l'expérimentation technique, comme s'il voulait à chaque fois raconter une histoire comme cela n'avait jamais été fait, Stanley Kubrick, après la lumière à la bougie de Barry Lyndon, exige le mouvement caméra à la fluidité absolue pour Shining. Déjà, en 1974, Kubrick reçoit une démo filmée avec un prototype. Il répond : « Cela devrait révolutionner la manière de filmer. J'ai une question : y a-t-il une hauteur minimale à laquelle ce mystérieux stabilisateur peut être utilisé ? » Adaptation d'un roman plutôt banal de Stephen King, Shining aspire à transcender l'invisible et, accessoirement, à devenir le film d'horreur ultime. Si chaque détail devient un élément intellectuel et narratif, l'art nouveau du Steadicam fait de tout le film un symptôme, sublimant le message cinématographique, que ce soit à tricycle sur une moquette au motif indélébile ou lors d'une poursuite dans un labyrinthe enneigé tout aussi inoubliable. Kubrick aime amplifier à l'extrême, que ce soient les contre-plongées délirantes ou les expressions outrées de ses acteurs. Mais finalement, le plus spectaculaire, ce qui devient par la suite l'image référence du film, réside dans une idée simplissime : filmer à hauteur d'enfant, en caméra portée, mobile et ultra rapide, en frôlant les murs et près du sol, à la manière d'un « tapis volant ». Le Steadicam est ainsi perfectionné, en liaison (radio et retour vidéo) directe avec le cinéaste. Coïncidence ou pas, le petit Danny fait le même poids qu'une caméra Arriflex 35BL.
Le directeur de la photographie Garrett Brown, inventeur du Steadicam, le manœuvre lui-même pendant le tournage, pour les scènes du labyrinthe ou dans les couloirs de l'hôtel.

Émilie Cauquy (cinematheque.fr)

Plans Cultes
jeudi 29 octobre 2020 à 18h00


SHINING

de Stanley Kubrick

avec Jack Nicholson, Shelley Duvall, Danny Lloyd
USA - 1980 - 2h23 - 1980 - VOST - Réédition - Version restaurée - Interdit aux moins de 12 ans

Jack Torrance, écrivain, accompagné de sa femme et de son fils, est engagé comme gardien de l’hôtel Overlook pendant l’hiver, alors que l’énorme bâtiment se retrouve isolé dans la montagne sous des mètres de neige. Très vite, Danny, le fils, doté d’un don de télépathie appelé le « Shining », a des visions terrifiantes des événements passés de l’hôtel. Jack de son côté, obsédé par son nouveau projet de livre et souffrant de claustrophobie, sombre progressivement dans la folie. Hanté par les fantômes de l’hôtel, il se met en tête de « corriger » les membres de sa famille. Le « Shining » devient alors la seule chose qui pourra sauver Danny et sa mère de la fureur meurtrière de Jack.

A PROPOS

« Le plus important dans un film, ce sont les mystères, ce qui est au-delà de la raison et du langage » ; en constante révolution artistique mais toujours via l'expérimentation technique, comme s'il voulait à chaque fois raconter une histoire comme cela n'avait jamais été fait, Stanley Kubrick, après la lumière à la bougie de Barry Lyndon, exige le mouvement caméra à la fluidité absolue pour Shining. Déjà, en 1974, Kubrick reçoit une démo filmée avec un prototype. Il répond : « Cela devrait révolutionner la manière de filmer. J'ai une question : y a-t-il une hauteur minimale à laquelle ce mystérieux stabilisateur peut être utilisé ? » Adaptation d'un roman plutôt banal de Stephen King, Shining aspire à transcender l'invisible et, accessoirement, à devenir le film d'horreur ultime. Si chaque détail devient un élément intellectuel et narratif, l'art nouveau du Steadicam fait de tout le film un symptôme, sublimant le message cinématographique, que ce soit à tricycle sur une moquette au motif indélébile ou lors d'une poursuite dans un labyrinthe enneigé tout aussi inoubliable. Kubrick aime amplifier à l'extrême, que ce soient les contre-plongées délirantes ou les expressions outrées de ses acteurs. Mais finalement, le plus spectaculaire, ce qui devient par la suite l'image référence du film, réside dans une idée simplissime : filmer à hauteur d'enfant, en caméra portée, mobile et ultra rapide, en frôlant les murs et près du sol, à la manière d'un « tapis volant ». Le Steadicam est ainsi perfectionné, en liaison (radio et retour vidéo) directe avec le cinéaste. Coïncidence ou pas, le petit Danny fait le même poids qu'une caméra Arriflex 35BL.
Le directeur de la photographie Garrett Brown, inventeur du Steadicam, le manœuvre lui-même pendant le tournage, pour les scènes du labyrinthe ou dans les couloirs de l'hôtel.

Émilie Cauquy (cinematheque.fr)



Plans Cultes - SAISON 2024-2025
mardi 17 septembre à 20h00
BATTLE ROYALE de Kinji Fukasaku
mardi 15 octobre à 20h00
DR. FOLAMOUR de Stanley Kubrick
THE PARTY de Blake Edwards
jeudi 31 octobre à 20h00
POLTERGEIST de Tobe Hooper
THE DESCENT de Neil Marshall
mardi 17 décembre à 20h00
PIÈGE DE CRISTAL de John McTiernan
mardi 14 janvier à 20h00
FAUX-SEMBLANTS de David Cronenberg
eXistenZ de David Cronenberg
vendredi 14 février à 20h00
mardi 11 mars à 20h00
ELEPHANT MAN de David Lynch
ERASERHEAD de David Lynch
mardi 1 avril à 20h00
MARY À TOUT PRIX de Peter & Bobby Farrelly
mardi 6 mai à 19h45
LE SILENCE DES AGNEAUX de Jonathan Demme
SEVEN de David Fincher
mercredi 7 mai à 20h00
LE MAGNIFIQUE de Philippe de Broca
LE PROFESSIONNEL de Georges Lautner
mercredi 7 mai à 20h00
BRAZIL de Terry Gilliam
mercredi 7 mai à 20h00
THE TRUMAN SHOW de Peter Weir
THE MASK de Chuck Russell
mercredi 7 mai à 20h00
BOOGIE NIGHTS de Paul Thomas Anderson
mercredi 7 mai à 20h00
BOOGIE NIGHTS de Paul Thomas Anderson
mercredi 7 mai à 20h00
ORANGE MÉCANIQUE de Stanley Kubrick
mercredi 7 mai à 20h00
REQUIEM FOR A DREAM de Darren Aronofsky
mercredi 7 mai à 20h00
mercredi 7 mai à 20h00
mercredi 7 mai à 20h00
mercredi 7 mai à 20h00
BODYGUARD de Mick Jackson
mercredi 7 mai à 20h00
LA PLANÈTE DES SINGES de Franklin J. Schaffner
jeudi 15 mai à 20h00
PARANORMAL ACTIVITY de Oren Peli
REC de Jaume Balaguero & Paco Plaza