ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

A PROPOS
Pyramide Distribution, fort de sa réputation de films solaires et engagés, propose une œuvre originale sur les ravages de l’alcoolisme et de la drogue chez deux jeunes gens de l’Est de la France. Le film est réalisé par Hubert Charuel à qui l’on doit le très réussi Petit paysan. Dan et Mika partagent un appartement, ils partagent aussi les soirées arrosées, les conneries en tout genre, et pas un ne rattrape l’autre même si Mika, lui, semble plus raisonnable. Mais les évènements se précipitent, la police les arrête, ils risquent tous les deux la prison, et surtout Dan apprend que son foie est complètement malade, le mettant en risque de mourir rapidement.
Météors trouve l’origine de son titre dans des apparitions célestes qui témoignent de la vacuité de l’existence et de la rapidité avec laquelle une étoile peut s’écraser sur le sol. Le film met en scène deux jeunes gens, bien ancrés dans leur époque, mais qui n’ont pas totalement fini de grandir. Le plus immature demeure Dan qui se perd dans des passages à l’acte de plus en plus insensés qui vont le conduire à sa perte. Pressurisés par les perspectives d’un jugement, ils acceptent un emploi dans une entreprise d’enfouissement de déchets nucléaires, ouvrant ainsi une nouvelle page qui pour l’un va aiguiser son sens critique, et pour l’autre poursuivre sa précipitation vers l’agonie. S’ouvre à ce moment une page pas forcément la plus pertinente sur les ravages de l’industrie nucléaire, installée dans une région manifestement considérée par les pouvoirs publics comme sacrifiable.
Le plus beau et le plus touchant dans le long-métrage demeurent l’amitié des deux jeunes protagonistes : une amitié belle, sincère, absolument pas entachée d’érotisme. Il y a quelque chose entre eux qui ressemble à une fraternité, comme s’ils avaient passé leur enfance dans un foyer ou une famille d’accueil. Il n’y a en effet pas de parents autour d’eux, seulement des relations toxiques, quelques repères ; mais surtout il y a eux deux, qui s’accompagnent doucement dans la vie quotidienne. Mika, qui paraît le plus responsable des deux, tente d’élever son ami vers une forme de sauvetage physique et moral, mais il se rend compte que le meilleur allié pour trouver une aide reste soi-même. L’affection qui les unit est sincère, intense, portée par deux comédiens extraordinaires, Idir Azougli dans le rôle du garçon paumé, et Paul Kircher qui se bonifie d’un film à l’autre et ne cesse de surprendre sur les possibilités de son jeu.
Météors irradie l’écran de la capacité que cette jeunesse montre à surpasser les épreuves et à trouver dans l’amitié, les ressorts d’une résilience. Cela fait de cette œuvre un objet résolument optimiste, en dépit de la gravité des sujets qui parcourent l’histoire. Il y a enfin sur les écrans une perspective pour le rêve et le droit à choisir sa liberté. La mise en scène s’efforce de conjuguer beaucoup de tendresse dans les rapports qu’entretiennent les deux garçons, mais surtout une grande dignité pour les gens de l’Est de la France. Hubert Charuel est un cinéaste attaché aux gens de peu, à celles et ceux qui font la couleur de la France, loin des grandes métropoles. Il ne juge pas ses personnages, encore moins ce patron aux abois qui embauche les deux jeunes dans une mission peu recommandable. Il filme la vie, même avec son désarroi, ses doutes, il filme ces poissons immenses qu’on a volés un jour et qu’on retrouve un autre, dans un lac d’Angleterre. Il filme la vie telle qu’elle est, et telle qu’il voudrait qu’elle soit. Il donne chair à des histoires vivantes, pétries de bonheur et de tristesse.
Laurent Cambon (avoiralire.com)
Avant-première / Estival Premiers Plans
mercredi 27 août
à 20h30
Présentée et suivie d'une rencontre avec Hubert Charuel, réalisateur
Le premier court métrage de Hubert Charuel, K-Nada, a été sélectionné et primé à Angers en 2015. Il développe la même année aux Ateliers d’Angers le scénario de son premier long métrage, Petit paysan, lu et primé au Festival en 2016. Le film obtient plusieurs récompenses dont 3 César. L’année suivante, son nouveau court métrage, Fox terrier, est sélectionné dans la catégorie Plans suivants. Météors est son second long métrage. Il a été sélectionné cette année à Cannes, dans la section Un Certain Regard.
Scénariste, Claude Le Pape a collaboré avec plusieurs cinéastes, dont Hubert Charuel. Elle a également réalisé deux courts métrages. Le premier, Cajou, a été sélectionné en compétition à Premiers Plans en 2018.
Sortie du film le 8 octobre 2025
RÉSERVEZ VOTRE PLACE EN LIGNE
Séance organisée en partenariat avec le Festival Premiers Plans
MÉTÉORS
de Hubert Charuel & Claude Le Pape
Avec Paul Kircher, Idir Azougli, Salif Cissé
FRANCE - 2025 - 1h50 - Cannes 2025
Diagonale du vide. Trois amis de longue date. Tony est devenu le roi du BTP, Mika et Dan les rois de rien du tout. Ils ont beaucoup de rêves et pas beaucoup de chance. Après un nouveau plan raté, ils doivent bosser pour Tony dans une poubelle nucléaire. Jusqu'ici tout va mal...
http://distrib.pyramidefilms.com/pyramide-distribution-prochainement/meteors.html
A PROPOS
Pyramide Distribution, fort de sa réputation de films solaires et engagés, propose une œuvre originale sur les ravages de l’alcoolisme et de la drogue chez deux jeunes gens de l’Est de la France. Le film est réalisé par Hubert Charuel à qui l’on doit le très réussi Petit paysan. Dan et Mika partagent un appartement, ils partagent aussi les soirées arrosées, les conneries en tout genre, et pas un ne rattrape l’autre même si Mika, lui, semble plus raisonnable. Mais les évènements se précipitent, la police les arrête, ils risquent tous les deux la prison, et surtout Dan apprend que son foie est complètement malade, le mettant en risque de mourir rapidement.
Météors trouve l’origine de son titre dans des apparitions célestes qui témoignent de la vacuité de l’existence et de la rapidité avec laquelle une étoile peut s’écraser sur le sol. Le film met en scène deux jeunes gens, bien ancrés dans leur époque, mais qui n’ont pas totalement fini de grandir. Le plus immature demeure Dan qui se perd dans des passages à l’acte de plus en plus insensés qui vont le conduire à sa perte. Pressurisés par les perspectives d’un jugement, ils acceptent un emploi dans une entreprise d’enfouissement de déchets nucléaires, ouvrant ainsi une nouvelle page qui pour l’un va aiguiser son sens critique, et pour l’autre poursuivre sa précipitation vers l’agonie. S’ouvre à ce moment une page pas forcément la plus pertinente sur les ravages de l’industrie nucléaire, installée dans une région manifestement considérée par les pouvoirs publics comme sacrifiable.
Le plus beau et le plus touchant dans le long-métrage demeurent l’amitié des deux jeunes protagonistes : une amitié belle, sincère, absolument pas entachée d’érotisme. Il y a quelque chose entre eux qui ressemble à une fraternité, comme s’ils avaient passé leur enfance dans un foyer ou une famille d’accueil. Il n’y a en effet pas de parents autour d’eux, seulement des relations toxiques, quelques repères ; mais surtout il y a eux deux, qui s’accompagnent doucement dans la vie quotidienne. Mika, qui paraît le plus responsable des deux, tente d’élever son ami vers une forme de sauvetage physique et moral, mais il se rend compte que le meilleur allié pour trouver une aide reste soi-même. L’affection qui les unit est sincère, intense, portée par deux comédiens extraordinaires, Idir Azougli dans le rôle du garçon paumé, et Paul Kircher qui se bonifie d’un film à l’autre et ne cesse de surprendre sur les possibilités de son jeu.
Météors irradie l’écran de la capacité que cette jeunesse montre à surpasser les épreuves et à trouver dans l’amitié, les ressorts d’une résilience. Cela fait de cette œuvre un objet résolument optimiste, en dépit de la gravité des sujets qui parcourent l’histoire. Il y a enfin sur les écrans une perspective pour le rêve et le droit à choisir sa liberté. La mise en scène s’efforce de conjuguer beaucoup de tendresse dans les rapports qu’entretiennent les deux garçons, mais surtout une grande dignité pour les gens de l’Est de la France. Hubert Charuel est un cinéaste attaché aux gens de peu, à celles et ceux qui font la couleur de la France, loin des grandes métropoles. Il ne juge pas ses personnages, encore moins ce patron aux abois qui embauche les deux jeunes dans une mission peu recommandable. Il filme la vie, même avec son désarroi, ses doutes, il filme ces poissons immenses qu’on a volés un jour et qu’on retrouve un autre, dans un lac d’Angleterre. Il filme la vie telle qu’elle est, et telle qu’il voudrait qu’elle soit. Il donne chair à des histoires vivantes, pétries de bonheur et de tristesse.
Laurent Cambon (avoiralire.com)