ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

UN MÉDECIN POUR LA PAIX - Ciné Doc - 2025-05-19

Ciné Doc - lundi 19 mai à 20h00

UN MÉDECIN POUR LA PAIX de Tal Barda

DE LA GUERRE FROIDE À LA GUERRE VERTE - Ciné Doc - 2025-05-20

Ciné Doc - mardi 20 mai à 20h00

DE LA GUERRE FROIDE À LA GUERRE VERTE de Anna Recalde Miranda

TOUTE LA BEAUTÉ ET LE SANG VERSÉ - Ciné Doc - 2025-05-21

Ciné Doc - mercredi 21 mai à 17h00

TOUTE LA BEAUTÉ ET LE SANG VERSÉ de Laura Poitras

LA FAMILLE ASADA - Soirée rencontre - 2025-05-26

Soirée rencontre - lundi 26 mai à 19h45

LA FAMILLE ASADA de Ryôta Nakano

GOSSES DE TOKYO - Ciné concert - 2025-05-28

Ciné concert - mercredi 28 mai à 20h00

GOSSES DE TOKYO de Yasujiro Ozu

RICHTER L'INSOUMIS - Pianopolis - 2025-05-28

Pianopolis - mercredi 28 mai à 17h00

RICHTER L'INSOUMIS de Bruno Monsaingeon

LA CHANCE SOURIT A MADAME NIKUKO - Ciné Manga - 2025-06-02

Ciné Manga - lundi 02 juin à 20h15

LA CHANCE SOURIT A MADAME NIKUKO de Ayumu Watanabe

LE RÉPONDEUR - Cap ciné - 2025-06-06

Cap ciné - vendredi 06 juin à 15h30

LE RÉPONDEUR de Fabienne Godet

LE RÉPONDEUR - Cap ciné - 2025-06-06

Cap ciné - vendredi 06 juin à 19h45

LE RÉPONDEUR de Fabienne Godet

LIFE OF CHUCK - Avant Première - 2025-06-06

Avant Première - vendredi 06 juin à 21h00

LIFE OF CHUCK de Mike Flanagan

LE RÉPONDEUR - Soirée Rencontre - 2025-06-10

Soirée Rencontre - mardi 10 juin à 20h00

LE RÉPONDEUR de Fabienne Godet

SAUVE QUI PEUT - Ciné Doc - 2025-06-12

Ciné Doc - jeudi 12 juin à 20h00

SAUVE QUI PEUT de Alexe Poukine

SOUDAN, SOUVIENS-TOI - Ciné Doc - 2025-06-16

Ciné Doc - lundi 16 juin à 20h00

SOUDAN, SOUVIENS-TOI de Hind Meddeb

BOOGIE NIGHTS - Paul Thomas Anderson

A PROPOS

En 1988, le jeune Paul Thomas Anderson (alors âgé de 18 ans) réalise un court-métrage appelé The Dirk Diggler Story, un faux-documentaire sur la star du X fictive éponyme. C’est 9 ans plus tard, à l’aube de la réalisation de son deuxième long-métrage, qu’Anderson ressortira Diggler de sa filmographie lorsqu’il lancera le projet Boogie Nights. Au programme : l’ascension fulgurante d’un jeune acteur porno ultra-prometteur dans le Hollywood des années 70, suivi par sa chute encore plus rapide dans les années 80. Un rise and fall scorsesien pour un Anderson d’à peine 28 ans, ponctué par autant de stars que de propositions totales de cinéma. Avec Boogie Nights, le réalisateur fait décoller son cinéma et trace de son empreinte la marque d’un très grand film. On y rencontre un certain Eddie Adams (Mark Wahlberg), 17 ans, jeune serveur dans une boîte de nuit californienne. Une nuit, pendant son service, il fait la connaissance du célèbre réalisateur de films pour adulte Jack Horner (Burt Reynolds) qui décide de l’embaucher, voyant dans le jeune homme un potentiel immense. Eddie prend l’alias Dirk Diggler et devient vite une grande star de sa discipline, jusqu’à ce que les années 80 (et le porno en VHS) ne viennent faire exploser sa carrière non sans dégâts autour de lui …
Boogie Nights raconte avant tout l’histoire d’une époque et d’un monde sans règles. L’industrie du film pour adulte bat son plein dans une espèce de Far West débridé sans foi ni loi, où les fêtes, le sexe, la drogue et la violence cohabitent dans un chaos généralisé. C’est l’idée centrale du scénario puis de la mise en scène d’Anderson, qui déballe alors son talent jubilatoire dans un film qu’il scinde littéralement en deux. La première moitié, euphorisante, conte la montée exponentielle de la popularité d’Eddie. En agissant contre la volonté de ses parents, par esprit de contradiction puis par ambition impertinente, le jeune homme (armé de son attribut bien au-delà de la moyenne) caractérise le protagoniste idéal de ce genre de récit, d’abord motivé par son idéalisme naïf puis pesé par la rançon du succès et par l’afflux d’excès qui s’offrent alors à lui. La performance de Wahlberg, probablement l’une de ses toutes meilleures, saisit admirablement bien les multiples facettes de son personnage, à la fois attachant, sympathique, égocentrique et complètement frappé, découpant le rythme de son récit au gré des mutations de sa perspective. Eddie se retrouve happé dans un monde qui va à mille à l’heure et qui finit par être démoli brique par brique dans la seconde moitié du film, beaucoup plus sombre et presque nihiliste, fabriquant en un seul long-métrage les deux faces d’une même pièce, cachée derrière le strass, les paillettes, les liasses d’argent et les marques du pouvoir.
Mais Paul Thomas Anderson n’est pas seulement un exemplaire metteur en scène et un incroyable scénariste, il est également un merveilleux directeur d’acteurs. Boogie Nights est une valse de comédiens et de comédiennes à couper le souffle, toutes et tous bourrés de talent et aux exécutions formidablement armées. Burt Reynolds est solide comme un roc dans la peau de ce vieux briscard attaché à son milieu et à ses poules aux œufs d’or, Julianne Moore brille de mille feux avec son Amber, Heather Graham campe avec une naïveté et une lumière merveilleuse la belle Rollergirl, aux côtés d’une galerie intense qui aligne sans peur Don Cheadle, Philip Seymour Hoffman, John C. Reilly, William H. Macy et Alfred Molina dans la scène la plus nerveuse du film. Chaque comédien se trouve parfaitement à sa place, toutes et tous profitant d’un script bourré de répliques tranchantes et décapé par une ironie jubilatoire et par des trouvailles comiques inarrêtables.
En se lançant corps et âme dans une œuvre de presque 3h, approchant l’univers du porno et la représentation du sexe à l’écran dans une ample fresque d’époque frontalement chaotique, Paul Thomas Anderson fait avec son (seulement) deuxième film un vrai saut dans le vide. Pour ce long, tous le monde semble prendre de gros risques. Son réalisateur, chaque membre de son casting, les producteurs de la New Line… A quelques pas à peine de l’accident diplomatique et du scandale d’état qui aurait pu coûter la carrière d’un bon paquet de gens, Boogie Nights est alors un immense morceau de cinéma, blindé de moments de bravoure et de trouvailles littéralement jouissives coincées entre son aspect mainstream et ses aboutissement auteuresques (les séquences de séries télé sont des purs régals métas). Anderson a l’apanage des grands réalisateurs à leurs grands débuts ambitieux, et forme avec son brutal, nerveux, pulp et magistral deuxième long-métrage une épopée bizarre, limite et jubilatoire qui monte avec attention son petit monde pour mieux pouvoir filmer sa destruction de l’intérieur. Un certain Leonardo DiCaprio était convoité par le réalisateur pour incarner le personnage principal mais refusera, alors occupé sur le tournage de Titanic. Drôle de coïncidence, car comme pour le film de Cameron, Boogie Nights est une histoire d’amour contrariée mettant au centre un homme ambitieux découvrant petit à petit que son bateau coule et que son destin ne pourra être que tragique.
William François (leschroniquesdecliffhanger.com)

Plans Cultes
mercredi 7 mai 2025 à 20h00


BOOGIE NIGHTS

de Paul Thomas Anderson

avec Mark Wahlberg, Burt Reynolds, Julianne Moore
USA - 1997 - 2h33 - VOST - Interdit - 16 ans - Réédition

En 1977, le jeune Eddie Adams est plongeur dans une boîte de nuit à la mode de San Fernando Valley, banlieue de Los Angeles. Sa vie de famille n'est pas rose entre un père muet et une mère hystérique qui lui reproche d'être un raté. C'est alors qu'il fait la connaissance de Jack Horner, qui va le propulser dans le monde du cinéma porno. A une époque où le sexe est un plaisir sans danger et le plaisir une industrie, Eddie devient une star international sous le nom de Dirk Diggler.

A PROPOS

En 1988, le jeune Paul Thomas Anderson (alors âgé de 18 ans) réalise un court-métrage appelé The Dirk Diggler Story, un faux-documentaire sur la star du X fictive éponyme. C’est 9 ans plus tard, à l’aube de la réalisation de son deuxième long-métrage, qu’Anderson ressortira Diggler de sa filmographie lorsqu’il lancera le projet Boogie Nights. Au programme : l’ascension fulgurante d’un jeune acteur porno ultra-prometteur dans le Hollywood des années 70, suivi par sa chute encore plus rapide dans les années 80. Un rise and fall scorsesien pour un Anderson d’à peine 28 ans, ponctué par autant de stars que de propositions totales de cinéma. Avec Boogie Nights, le réalisateur fait décoller son cinéma et trace de son empreinte la marque d’un très grand film. On y rencontre un certain Eddie Adams (Mark Wahlberg), 17 ans, jeune serveur dans une boîte de nuit californienne. Une nuit, pendant son service, il fait la connaissance du célèbre réalisateur de films pour adulte Jack Horner (Burt Reynolds) qui décide de l’embaucher, voyant dans le jeune homme un potentiel immense. Eddie prend l’alias Dirk Diggler et devient vite une grande star de sa discipline, jusqu’à ce que les années 80 (et le porno en VHS) ne viennent faire exploser sa carrière non sans dégâts autour de lui …
Boogie Nights raconte avant tout l’histoire d’une époque et d’un monde sans règles. L’industrie du film pour adulte bat son plein dans une espèce de Far West débridé sans foi ni loi, où les fêtes, le sexe, la drogue et la violence cohabitent dans un chaos généralisé. C’est l’idée centrale du scénario puis de la mise en scène d’Anderson, qui déballe alors son talent jubilatoire dans un film qu’il scinde littéralement en deux. La première moitié, euphorisante, conte la montée exponentielle de la popularité d’Eddie. En agissant contre la volonté de ses parents, par esprit de contradiction puis par ambition impertinente, le jeune homme (armé de son attribut bien au-delà de la moyenne) caractérise le protagoniste idéal de ce genre de récit, d’abord motivé par son idéalisme naïf puis pesé par la rançon du succès et par l’afflux d’excès qui s’offrent alors à lui. La performance de Wahlberg, probablement l’une de ses toutes meilleures, saisit admirablement bien les multiples facettes de son personnage, à la fois attachant, sympathique, égocentrique et complètement frappé, découpant le rythme de son récit au gré des mutations de sa perspective. Eddie se retrouve happé dans un monde qui va à mille à l’heure et qui finit par être démoli brique par brique dans la seconde moitié du film, beaucoup plus sombre et presque nihiliste, fabriquant en un seul long-métrage les deux faces d’une même pièce, cachée derrière le strass, les paillettes, les liasses d’argent et les marques du pouvoir.
Mais Paul Thomas Anderson n’est pas seulement un exemplaire metteur en scène et un incroyable scénariste, il est également un merveilleux directeur d’acteurs. Boogie Nights est une valse de comédiens et de comédiennes à couper le souffle, toutes et tous bourrés de talent et aux exécutions formidablement armées. Burt Reynolds est solide comme un roc dans la peau de ce vieux briscard attaché à son milieu et à ses poules aux œufs d’or, Julianne Moore brille de mille feux avec son Amber, Heather Graham campe avec une naïveté et une lumière merveilleuse la belle Rollergirl, aux côtés d’une galerie intense qui aligne sans peur Don Cheadle, Philip Seymour Hoffman, John C. Reilly, William H. Macy et Alfred Molina dans la scène la plus nerveuse du film. Chaque comédien se trouve parfaitement à sa place, toutes et tous profitant d’un script bourré de répliques tranchantes et décapé par une ironie jubilatoire et par des trouvailles comiques inarrêtables.
En se lançant corps et âme dans une œuvre de presque 3h, approchant l’univers du porno et la représentation du sexe à l’écran dans une ample fresque d’époque frontalement chaotique, Paul Thomas Anderson fait avec son (seulement) deuxième film un vrai saut dans le vide. Pour ce long, tous le monde semble prendre de gros risques. Son réalisateur, chaque membre de son casting, les producteurs de la New Line… A quelques pas à peine de l’accident diplomatique et du scandale d’état qui aurait pu coûter la carrière d’un bon paquet de gens, Boogie Nights est alors un immense morceau de cinéma, blindé de moments de bravoure et de trouvailles littéralement jouissives coincées entre son aspect mainstream et ses aboutissement auteuresques (les séquences de séries télé sont des purs régals métas). Anderson a l’apanage des grands réalisateurs à leurs grands débuts ambitieux, et forme avec son brutal, nerveux, pulp et magistral deuxième long-métrage une épopée bizarre, limite et jubilatoire qui monte avec attention son petit monde pour mieux pouvoir filmer sa destruction de l’intérieur. Un certain Leonardo DiCaprio était convoité par le réalisateur pour incarner le personnage principal mais refusera, alors occupé sur le tournage de Titanic. Drôle de coïncidence, car comme pour le film de Cameron, Boogie Nights est une histoire d’amour contrariée mettant au centre un homme ambitieux découvrant petit à petit que son bateau coule et que son destin ne pourra être que tragique.
William François (leschroniquesdecliffhanger.com)



Plans Cultes - SAISON 2024-2025
mardi 17 septembre à 20h00
BATTLE ROYALE de Kinji Fukasaku
mardi 15 octobre à 20h00
DR. FOLAMOUR de Stanley Kubrick
THE PARTY de Blake Edwards
jeudi 31 octobre à 20h00
POLTERGEIST de Tobe Hooper
THE DESCENT de Neil Marshall
mardi 17 décembre à 20h00
PIÈGE DE CRISTAL de John McTiernan
mardi 14 janvier à 20h00
FAUX-SEMBLANTS de David Cronenberg
eXistenZ de David Cronenberg
vendredi 14 février à 20h00
mardi 11 mars à 20h00
ELEPHANT MAN de David Lynch
ERASERHEAD de David Lynch
mardi 1 avril à 20h00
MARY À TOUT PRIX de Peter & Bobby Farrelly
mardi 6 mai à 19h45
LE SILENCE DES AGNEAUX de Jonathan Demme
SEVEN de David Fincher
mercredi 7 mai à 20h00
THE TRUMAN SHOW de Peter Weir
THE MASK de Chuck Russell
mercredi 7 mai à 20h00
BOOGIE NIGHTS de Paul Thomas Anderson
mercredi 7 mai à 20h00
REQUIEM FOR A DREAM de Darren Aronofsky
mercredi 7 mai à 20h00
ORANGE MÉCANIQUE de Stanley Kubrick
mercredi 7 mai à 20h00
REQUIEM FOR A DREAM de Darren Aronofsky
mercredi 7 mai à 20h00
mercredi 7 mai à 20h00
mercredi 7 mai à 20h00
mercredi 7 mai à 20h00
BODYGUARD de Mick Jackson
mercredi 7 mai à 20h00
LA PLANÈTE DES SINGES de Franklin J. Schaffner