ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

VOYAGE AU PÔLE SUD - Ciné Rencontre - 2024-04-29

Ciné Rencontre - lundi 29 avril à 20h00

VOYAGE AU PÔLE SUD de Luc Jacquet

CASINO - Plans Cultes - 2024-05-14

Plans Cultes - mardi 14 mai à 20h00

CASINO de Martin Scorsese

LE DEUXIÈME ACTE - Avant-première - 2024-05-14

Avant-première - mardi 14 mai à 20h00

LE DEUXIÈME ACTE de Quentin Dupieux

LE DEUXIÈME ACTE - Ciné Cosy - 2024-05-17

Ciné Cosy - vendredi 17 mai à 13h15

LE DEUXIÈME ACTE de Quentin Dupieux

LES CHOSES HUMAINES - Soirée Rencontre - 2024-05-21

Soirée Rencontre - mardi 21 mai à 20h00

LES CHOSES HUMAINES de Yvan Attal

ANGERS, TEXAS : TEN YEARS AFTER - Festival Levitation - 2024-05-25

Festival Levitation - samedi 25 mai à 11h00

ANGERS, TEXAS : TEN YEARS AFTER de Antony Bou

LA PART DU FEU - Emmanuel Roy

A PROPOS

Le cinéaste Emmanuel Roy rend un bel hommage à la mémoire de son père, mort en 1993 d'un cancer de la plèvre, celui que provoque l'exposition à l'amiante.

Premier long-métrage d'Emmanuel Roy, La Part du feu est un hommage du cinéaste à son père, proviseur d'un lycée dans la région de Marseille, mort en 1993 d'un cancer de la plèvre, dit aussi "mésothéliome", celui que provoque l'exposition à l'amiante.
Ce beau documentaire fait dialoguer sa mémoire, restituée par la lecture, en voix off, du journal qu'il a tenu pendant la durée de sa maladie, avec celle d'autres victimes de ce scandaleux fléau. Il les associe à des séquences filmées dans les paysages de l'étang de Berre, scindé entre la beauté radieuse des calanques et le profil inquiétant d'un gigantesque complexe pétrochimique, et à d'autres, flirtant avec le fantastique, qui documentent le travail d'une équipe de désamiantage.
Ce faisant, il offre un écrin poétique à "la part du feu" de l'amiante, ces vies humaines sacrifiées sur l'autel du profit ; tout en les inscrivant dans un présent politique. A mesure que le film avance, les récits se répondent, se nourrissent les uns les autres.

Sans jamais verser dans le militantisme, Emmanuel Roy fait résonner la douleur intime des victimes et la violence sociale du déni qui l'a redoublée, rappelle, au détour d'un carton de texte, la responsabilité de l'Etat qui a continué d'autoriser l'utilisation de l'amiante alors même que sa dangerosité était connue depuis la fin du XIXe siècle, offrant ainsi aux victimes une place dans le flux de l'Histoire. En rappelant que toutes les questions et tous les risques liés à l'amiante ne sont pas résolus, il donne, en outre, une forme à l'une des grandes peurs contemporaines, celle de la prolifération des poisons imperceptibles.
 
Isabelle Regnier (Le Monde)

Ciné doc
jeudi 11 octobre 2018 à 20h00

en présence de Emmanuel Roy, réalisateur, Franck Trillot, acteur, Catherine Barat, hygiéniste industrielle (Association Toxicologie Chimie) et Héléna Collet, association des amiantés de l'Anjou

Soirée organisée en collaboration avec ATTAC 49


LA PART DU FEU

de Emmanuel Roy

Documentaire
FRANCE - 2013 - 1h28

La part du feu, c'est ce que l'on sacrifie pour sauver l'essentiel. L'amiante protégeait de presque tout, à moindre coût, pour un profit maximum. C'était l'essentiel. La part du feu, c'est l'écho de la parole de mon père, celle d'un enseignant mort d'un mésothéliome, cancer de l'amiante, cancer d'ouvrier. La part du feu, c'est l'inquiétude qui m'accompagne depuis sa mort et que je décide d'affronter aujourd'hui, dans des paysages contaminés, auprès de ceux qui éprouvent ce même sentiment, pour changer ensemble la peur en action.
https://www.shellac-altern.org/films/81

A PROPOS

Le cinéaste Emmanuel Roy rend un bel hommage à la mémoire de son père, mort en 1993 d'un cancer de la plèvre, celui que provoque l'exposition à l'amiante.

Premier long-métrage d'Emmanuel Roy, La Part du feu est un hommage du cinéaste à son père, proviseur d'un lycée dans la région de Marseille, mort en 1993 d'un cancer de la plèvre, dit aussi "mésothéliome", celui que provoque l'exposition à l'amiante.
Ce beau documentaire fait dialoguer sa mémoire, restituée par la lecture, en voix off, du journal qu'il a tenu pendant la durée de sa maladie, avec celle d'autres victimes de ce scandaleux fléau. Il les associe à des séquences filmées dans les paysages de l'étang de Berre, scindé entre la beauté radieuse des calanques et le profil inquiétant d'un gigantesque complexe pétrochimique, et à d'autres, flirtant avec le fantastique, qui documentent le travail d'une équipe de désamiantage.
Ce faisant, il offre un écrin poétique à "la part du feu" de l'amiante, ces vies humaines sacrifiées sur l'autel du profit ; tout en les inscrivant dans un présent politique. A mesure que le film avance, les récits se répondent, se nourrissent les uns les autres.

Sans jamais verser dans le militantisme, Emmanuel Roy fait résonner la douleur intime des victimes et la violence sociale du déni qui l'a redoublée, rappelle, au détour d'un carton de texte, la responsabilité de l'Etat qui a continué d'autoriser l'utilisation de l'amiante alors même que sa dangerosité était connue depuis la fin du XIXe siècle, offrant ainsi aux victimes une place dans le flux de l'Histoire. En rappelant que toutes les questions et tous les risques liés à l'amiante ne sont pas résolus, il donne, en outre, une forme à l'une des grandes peurs contemporaines, celle de la prolifération des poisons imperceptibles.
 
Isabelle Regnier (Le Monde)