ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

ANZU CHAT-FANTÔME - Ciné Cosy - 2024-08-23

Ciné Cosy - vendredi 23 août à 13h15

ANZU CHAT-FANTÔME de Yoko Kuno & Nobuhiro Yamashita

FLOW, LE CHAT QUI N'AVAIT PLUS PEUR DE L'EAU - Avant-première jeune public / Estival Premiers Plans - 2024-08-25

Avant-première jeune public / Estival Premiers Plans - dimanche 25 août à 15h30

FLOW, LE CHAT QUI N'AVAIT PLUS PEUR DE L'EAU de Gints Zilbalodis

LA GUERRE EST DÉCLARÉE - Soirée rencontre - 2024-09-10

Soirée rencontre - mardi 10 septembre à 20h00

LA GUERRE EST DÉCLARÉE de Valérie Donzelli

LA THÉORIE DU BOXEUR - Ciné doc - 2024-09-19

Ciné doc - jeudi 19 septembre à 20h00

LA THÉORIE DU BOXEUR de Nathanaël Coste

LA PART DU FEU - Emmanuel Roy

A PROPOS

Le cinéaste Emmanuel Roy rend un bel hommage à la mémoire de son père, mort en 1993 d'un cancer de la plèvre, celui que provoque l'exposition à l'amiante.

Premier long-métrage d'Emmanuel Roy, La Part du feu est un hommage du cinéaste à son père, proviseur d'un lycée dans la région de Marseille, mort en 1993 d'un cancer de la plèvre, dit aussi "mésothéliome", celui que provoque l'exposition à l'amiante.
Ce beau documentaire fait dialoguer sa mémoire, restituée par la lecture, en voix off, du journal qu'il a tenu pendant la durée de sa maladie, avec celle d'autres victimes de ce scandaleux fléau. Il les associe à des séquences filmées dans les paysages de l'étang de Berre, scindé entre la beauté radieuse des calanques et le profil inquiétant d'un gigantesque complexe pétrochimique, et à d'autres, flirtant avec le fantastique, qui documentent le travail d'une équipe de désamiantage.
Ce faisant, il offre un écrin poétique à "la part du feu" de l'amiante, ces vies humaines sacrifiées sur l'autel du profit ; tout en les inscrivant dans un présent politique. A mesure que le film avance, les récits se répondent, se nourrissent les uns les autres.

Sans jamais verser dans le militantisme, Emmanuel Roy fait résonner la douleur intime des victimes et la violence sociale du déni qui l'a redoublée, rappelle, au détour d'un carton de texte, la responsabilité de l'Etat qui a continué d'autoriser l'utilisation de l'amiante alors même que sa dangerosité était connue depuis la fin du XIXe siècle, offrant ainsi aux victimes une place dans le flux de l'Histoire. En rappelant que toutes les questions et tous les risques liés à l'amiante ne sont pas résolus, il donne, en outre, une forme à l'une des grandes peurs contemporaines, celle de la prolifération des poisons imperceptibles.
 
Isabelle Regnier (Le Monde)

Ciné doc
jeudi 11 octobre 2018 à 20h00

en présence de Emmanuel Roy, réalisateur, Franck Trillot, acteur, Catherine Barat, hygiéniste industrielle (Association Toxicologie Chimie) et Héléna Collet, association des amiantés de l'Anjou

Soirée organisée en collaboration avec ATTAC 49


LA PART DU FEU

de Emmanuel Roy

Documentaire
FRANCE - 2013 - 1h28

La part du feu, c'est ce que l'on sacrifie pour sauver l'essentiel. L'amiante protégeait de presque tout, à moindre coût, pour un profit maximum. C'était l'essentiel. La part du feu, c'est l'écho de la parole de mon père, celle d'un enseignant mort d'un mésothéliome, cancer de l'amiante, cancer d'ouvrier. La part du feu, c'est l'inquiétude qui m'accompagne depuis sa mort et que je décide d'affronter aujourd'hui, dans des paysages contaminés, auprès de ceux qui éprouvent ce même sentiment, pour changer ensemble la peur en action.
https://www.shellac-altern.org/films/81

A PROPOS

Le cinéaste Emmanuel Roy rend un bel hommage à la mémoire de son père, mort en 1993 d'un cancer de la plèvre, celui que provoque l'exposition à l'amiante.

Premier long-métrage d'Emmanuel Roy, La Part du feu est un hommage du cinéaste à son père, proviseur d'un lycée dans la région de Marseille, mort en 1993 d'un cancer de la plèvre, dit aussi "mésothéliome", celui que provoque l'exposition à l'amiante.
Ce beau documentaire fait dialoguer sa mémoire, restituée par la lecture, en voix off, du journal qu'il a tenu pendant la durée de sa maladie, avec celle d'autres victimes de ce scandaleux fléau. Il les associe à des séquences filmées dans les paysages de l'étang de Berre, scindé entre la beauté radieuse des calanques et le profil inquiétant d'un gigantesque complexe pétrochimique, et à d'autres, flirtant avec le fantastique, qui documentent le travail d'une équipe de désamiantage.
Ce faisant, il offre un écrin poétique à "la part du feu" de l'amiante, ces vies humaines sacrifiées sur l'autel du profit ; tout en les inscrivant dans un présent politique. A mesure que le film avance, les récits se répondent, se nourrissent les uns les autres.

Sans jamais verser dans le militantisme, Emmanuel Roy fait résonner la douleur intime des victimes et la violence sociale du déni qui l'a redoublée, rappelle, au détour d'un carton de texte, la responsabilité de l'Etat qui a continué d'autoriser l'utilisation de l'amiante alors même que sa dangerosité était connue depuis la fin du XIXe siècle, offrant ainsi aux victimes une place dans le flux de l'Histoire. En rappelant que toutes les questions et tous les risques liés à l'amiante ne sont pas résolus, il donne, en outre, une forme à l'une des grandes peurs contemporaines, celle de la prolifération des poisons imperceptibles.
 
Isabelle Regnier (Le Monde)