L'ARMÉE DES 12 SINGES - Terry Gilliam

A PROPOS

Confinement oblige, la tentation est grande d’explorer quelques classiques du cinéma d’anticipation. Surtout ceux dont le scénario se construit autour de la question épidémique. C’est le cas de L’armée des 12 singes du réalisateur britannique Terry Gilliam qui, vingt-cinq ans après sa sortie, apparaît toujours comme une charge efficace contre la société de consommation et les errements de la science.
À l’origine de L’armée des douze singes, il y a en premier lieu le désir d’un producteur, celui de l’Américain Robert Kosberg qui entend adapter en long-métrage le film La Jetée, du réalisateur et documentariste français Chris Marker.
La Jetée, sorti en 1962, est un chef d’oeuvre. « Photo-roman » de 28 minutes, succession de photographies noir et blanc commentées en voix-off, il nous plonge dans un scénario de science-fiction où la Terre, détruite par une Troisième Guerre mondiale, est devenue inhabitable. À Paris, les quelques rares survivants se réfugient dans les sous-terrains de la colline de Chaillot, où des scientifiques se livrent à des expériences et font voyager leurs cobayes dans le temps afin de trouver dans le passé une solution aux maux du présent.
Le film de Terry Gilliam reprend cette trame.
« C’est une étude de la folie et des rêves, de la mort et de la renaissance, qui se déroule dans un monde qui se désagrège », avait pu expliquer Terry Gilliam lors de la sortie de son film. C’est aussi une critique en bonne et due forme de la science et de la technologie. En effet, dans les sous-sols de New York, dans le monde de 2035 dessiné par le réalisateur britannique, se déploie une société tyrannique où toute liberté a disparu, où les pulsions humaines sont réprimées et où les scientifiques règnent en maîtres. Avant son premier voyage dans le temps, comme plus tard lorsqu’il atterrit dans un hôpital psychiatrique, le personnage de Cole est confronté à une autorité scientifique imposante et glaciale décidant de son sort, déterminant s’il est fou ou sain d’esprit, fixant la vérité.
Mais, à l’image de Brazil, sorti dix ans plus tôt, le futur de Terry Gilliam, dominé par la science et la technologie, n’est pas soumis à une rationalité implacable, infaillible. Il n’a rien d’un monde lissé et fluidifié par la technique. C’est un futur foutraque, dysfonctionnel, chaotique, à l’esthétique steampunk, fait d’un fatras de tubes, câbles, engrenages et autres écrans, à l’image de la tenue que doit revêtir Cole pour sortir à la surface lors d’une des premières scènes du film.
Surtout, c’est un futur où science et technologie se signalent d’abord par leurs défaillances. Cole est ainsi envoyé à deux reprises à la mauvaise époque. Quant à la pandémie mondiale qui a ravagé la planète, elle n’est que le résultat d’essais hasardeux en virologie. On ne peut, au final, faire confiance à la science et à l’hubris de l’homme, son désir irrépressible de puissance.
Si les thèmes abordés dans L’armée des douze singes résonnent encore très fort aujourd’hui, nul doute qu’il faut aussi revoir le film pour la virtuosité de sa réalisation, son sens du rythme, son indémodable esthétique steampunk, et le jeu impeccable de ses acteurs. Et puis pour une fois, chose rare dans les années 1990, Bruce Willis ne campe pas un héros viril inoxydable. Son personnage de Cole est pétri de doutes, désorienté, faillible, et l’acteur livre sans doute ici l’une de ses meilleures interprétations.
Fabien Benoit (usbeketrica.com)

Plans Cultes
mardi 13 décembre 2022 à 19h30

SOIRÉE BRUCE WILLIS
 
19h30 : L'ARMÉE DES 12 SINGES de Terry Gilliam
22h00 : LE CINQUIÈME ÉLÉMENT de Luc Besson

Tarif spécial soirée : 9€ les 2 films sinon tarifs habituels


L'ARMÉE DES 12 SINGES

de Terry Gilliam

avec Bruce Willis, Madeleine Stowe, Brad Pitt
USA - 1995 - 2h10 - VOST

Nous sommes en l'an 2035. Les quelques milliers d'habitants qui restent sur notre planète sont contraints de vivre sous terre. La surface du globe est devenue inhabitable à la suite d'un virus ayant décimé 99% de la population. Les survivants mettent tous leurs espoirs dans un voyage à travers le temps pour découvrir les causes de la catastrophe et la prévenir. C'est James Cole, hanté depuis des années par une image incompréhensible, qui est désigné pour cette mission.

A PROPOS

Confinement oblige, la tentation est grande d’explorer quelques classiques du cinéma d’anticipation. Surtout ceux dont le scénario se construit autour de la question épidémique. C’est le cas de L’armée des 12 singes du réalisateur britannique Terry Gilliam qui, vingt-cinq ans après sa sortie, apparaît toujours comme une charge efficace contre la société de consommation et les errements de la science.
À l’origine de L’armée des douze singes, il y a en premier lieu le désir d’un producteur, celui de l’Américain Robert Kosberg qui entend adapter en long-métrage le film La Jetée, du réalisateur et documentariste français Chris Marker.
La Jetée, sorti en 1962, est un chef d’oeuvre. « Photo-roman » de 28 minutes, succession de photographies noir et blanc commentées en voix-off, il nous plonge dans un scénario de science-fiction où la Terre, détruite par une Troisième Guerre mondiale, est devenue inhabitable. À Paris, les quelques rares survivants se réfugient dans les sous-terrains de la colline de Chaillot, où des scientifiques se livrent à des expériences et font voyager leurs cobayes dans le temps afin de trouver dans le passé une solution aux maux du présent.
Le film de Terry Gilliam reprend cette trame.
« C’est une étude de la folie et des rêves, de la mort et de la renaissance, qui se déroule dans un monde qui se désagrège », avait pu expliquer Terry Gilliam lors de la sortie de son film. C’est aussi une critique en bonne et due forme de la science et de la technologie. En effet, dans les sous-sols de New York, dans le monde de 2035 dessiné par le réalisateur britannique, se déploie une société tyrannique où toute liberté a disparu, où les pulsions humaines sont réprimées et où les scientifiques règnent en maîtres. Avant son premier voyage dans le temps, comme plus tard lorsqu’il atterrit dans un hôpital psychiatrique, le personnage de Cole est confronté à une autorité scientifique imposante et glaciale décidant de son sort, déterminant s’il est fou ou sain d’esprit, fixant la vérité.
Mais, à l’image de Brazil, sorti dix ans plus tôt, le futur de Terry Gilliam, dominé par la science et la technologie, n’est pas soumis à une rationalité implacable, infaillible. Il n’a rien d’un monde lissé et fluidifié par la technique. C’est un futur foutraque, dysfonctionnel, chaotique, à l’esthétique steampunk, fait d’un fatras de tubes, câbles, engrenages et autres écrans, à l’image de la tenue que doit revêtir Cole pour sortir à la surface lors d’une des premières scènes du film.
Surtout, c’est un futur où science et technologie se signalent d’abord par leurs défaillances. Cole est ainsi envoyé à deux reprises à la mauvaise époque. Quant à la pandémie mondiale qui a ravagé la planète, elle n’est que le résultat d’essais hasardeux en virologie. On ne peut, au final, faire confiance à la science et à l’hubris de l’homme, son désir irrépressible de puissance.
Si les thèmes abordés dans L’armée des douze singes résonnent encore très fort aujourd’hui, nul doute qu’il faut aussi revoir le film pour la virtuosité de sa réalisation, son sens du rythme, son indémodable esthétique steampunk, et le jeu impeccable de ses acteurs. Et puis pour une fois, chose rare dans les années 1990, Bruce Willis ne campe pas un héros viril inoxydable. Son personnage de Cole est pétri de doutes, désorienté, faillible, et l’acteur livre sans doute ici l’une de ses meilleures interprétations.
Fabien Benoit (usbeketrica.com)

LE CINQUIÈME ÉLÉMENT - Luc Besson

A PROPOS

Voici au moins 7 raisons de (re)voir Le 5e Élément aujourd’hui.
-Pour son univers bariolé unique
Le 5e Élément ressemble à une bande dessinée et ce n’est pas un hasard. Luc Besson lycéen dévorait les BD de Jean-Claude Mézières, comme Valérian, qu’il finira par adapter sur grand écran, et celles de Moebius, auteur de Blueberry et d’oeuvres de SF comme Arzach ou L’Incal. Au point que les deux auteurs / dessinateurs ont été engagés par Besson pour travailler à la direction artistique de son film. Certaines scènes, comme la course poursuite en taxi volant, sont des emprunts flagrants aux oeuvres des deux artistes.
Autre décision capitale qui confère au film son atmosphère si singulière : avoir confié la conception des costumes à Jean-Paul Gaultier. Le grand couturier a dessiné plus de 1 000 costumes, rétrofuturistes, sexy ou juste bizarres, offrant à l’écran une variété et une richesse vestimentaire rares dans la SF. Mention spéciale pour Jean-Baptiste Emmanuel Zorg, sans doute l’un des grands méchants les plus chatoyants de l’histoire du cinéma.
-Pour le gouvernement mondial
Pour faire face aux crises globales qui nous menacent (climat, risque nucléaire, superbactéries, crise financière…), une gouvernance mondiale efficace ne serait pas du luxe. Au XXIIIe siècle, il semble que le miracle ait eu lieu. Dès le début du film apparaît pour coordonner la crise le «  président des territoires fédérés  », qui veille sur pas moins de « 200 milliards de concitoyens  ».
Le film donne peu d’indices sur ce régime politique planétaire mais puisque son QG est à New York, on peut supposer que l’ONU ait finalement donné naissance à une forme de gouvernance intégrée rassemblant toute la « Terre-Patrie  » chère à Edgar Morin. Détail qui n’en est pas un : le président du monde est noir. Douze ans avant l’arrivée au pouvoir d’Obama, c’est quand même la classe.
-Pour le futur d’avant Internet
En 1997, les Français découvraient à peine Internet. Luc Besson, lui, devait être fan du minitel tant son XXIIIe siècle paraît aujourd’hui tendrement désuet : Korben Dallas reçoit ses « mails » grâce un genre de système pneumatique, les téléphones semblent avoir plafonné au stade du Nokia 3310 et les taxis, tout volants qu’ils soient, ne sont ni uberisés ni automatisés.
On ne peut bien sûr pas tenir rigueur au réalisateur de n’avoir pas réussi à prévoir les ruptures technologiques en germe à la fin du XXe siècle. Et le film offre même un précieux témoignage de l’imaginaire prospectif qui prédominait quelques instants seulement avant que le Web ne balaye tout sur son passage.
D’autant que quelques bonnes intuitions sont tout de même égrainées, notamment sur le risque très actuel de surveillance de masse. Lorsque Leeloo subit un contrôle de police, un système de reconnaissance faciale souligne instantanément qu’elle n’est pas fichée, suggérant que le fichage est la norme pour les bons citoyens. Les appartements standardisés de Korben et de ses voisins sont également dotés d’emplacements réservés aux contrôles de police inopinés, tandis que les comportements déviants à l’aéroport font surgir des armes robotisées du plafond et que l’espionnage se fait à l’aide d’insectes-drones munis de micros et caméras. Flippant.
-Pour Plavalaguna
Pour retrouver les pierres, Korben Dallas doit contacter la diva Plavalaguna, gracieuse alien bleue interprétée par Maïwenn. Il assiste donc à une de ses représentations à l’opéra, où elle chante un extrait de Il dolce suono, de Gaetano Donizetti, réarrangé pour l’occasion par Éric Serra, auteur par ailleurs de la très belle bande originale du film dont l’album se vendra à plus de 750 000 exemplaires.
La scène est doublée par la cantatrice Inva Mula. Mais l’enchaînement des notes est si rapide que la chanteuse les a enregistrées séparément avant qu’elles ne soient remontées par ordinateur. Les écarts de tonalités sont également tels qu’Eric Serra aurait utilisé sa propre voix pour les notes les plus graves. Bref, la chanson était réputée impossible à interpréter par un être humain… jusqu’à ce qu’une chanteuse chinoise ne relève le défi.
-Pour voir Bilbo donner une leçon d’écologie à Sirius Black
Parce que la réussite du film doit beaucoup à son casting de haut vol. Derrière Bruce Willis (Korben Dallas) et Milla Jovovitch (Leeloo), les seconds rôles sont excellents. Il y a bien sûr l’incroyable Chris Tucker (voir plus bas) mais surtout Gary Oldman, merveilleux en marchand d’arme psychopathe et Ian Holm, qui incarne le père Vito Cornelius. Ces deux derniers, notamment connus pour avoir respectivement interprété Sirius Black dans Harry Potter et Bilbo dans Le Seigneur des Anneaux, se font face le temps d’un crossover fantasmé dans l’une des scènes les plus emblématiques du film puisqu’elle voit s’affronter les philosophies des deux camps.
-Parce que Chris Tucker est parfait en animateur radio excentrique, bouffon de l’histoire, capable de surjouer et de jouer juste en même temps. Le rôle devait initialement revenir au chanteur Prince, qui l’a refusé car il le trouvait trop efféminé. C’est pourtant ce qui fait la richesse du personnage : travesti, maniéré, et pourtant obsédé par les femmes (à la limite du #balancetonporc), il incarne une identité sexuelle libre et mouvante rafraîchissante.
-Pour son côté complotiste
Parce que c’est bien connu : les hommes sont trop manches pour avoir pu construire les pyramides sans l’aide de civilisations extraterrestres. Même si, par modestie, ceux-ci ont préféré cacher leur contribution, avec la complicité des archéologues et gouvernements du monde entier… Le 5e Élément accrédite ce grand classique des théories du complot et, rien que pour ça, il ne pourra jamais tomber dans l’oubli?!

Vincent Lucchese(usbeketrica.com)

LE CINQUIÈME ÉLÉMENT

de Luc Besson

avec Bruce Willis, Milla Jovovich, Gary Oldman
FRANCE - ROYAUME UNI - 1997 - 2h06 - VOST

New-York, XXIIIème siècle. Une énorme boule de feu fonce sur la Terre et menace de l'anéantir. Un vieux moine, Cornelius, connaît le moyen de l'arrêter : il faut retrouver le Cinquième Elément, l'être suprême, qui associé aux quatre éléments vitaux - l'air, l'eau, le feu et la terre - peut seul repousser Le Mal. Cornelius reçoit l'aide de Korben Dallas, chauffeur de taxi et ancien agent secret, et de Leeloo, extraterrestre qui a pris la forme d'une splendide jeune femme aux cheveux oranges. Le trio se lance dans de folles aventures pour sauver l'humanité mais doit affronter le redoutable Zorg et ses alliés, les terribles Mangalores...

A PROPOS

Voici au moins 7 raisons de (re)voir Le 5e Élément aujourd’hui.
-Pour son univers bariolé unique
Le 5e Élément ressemble à une bande dessinée et ce n’est pas un hasard. Luc Besson lycéen dévorait les BD de Jean-Claude Mézières, comme Valérian, qu’il finira par adapter sur grand écran, et celles de Moebius, auteur de Blueberry et d’oeuvres de SF comme Arzach ou L’Incal. Au point que les deux auteurs / dessinateurs ont été engagés par Besson pour travailler à la direction artistique de son film. Certaines scènes, comme la course poursuite en taxi volant, sont des emprunts flagrants aux oeuvres des deux artistes.
Autre décision capitale qui confère au film son atmosphère si singulière : avoir confié la conception des costumes à Jean-Paul Gaultier. Le grand couturier a dessiné plus de 1 000 costumes, rétrofuturistes, sexy ou juste bizarres, offrant à l’écran une variété et une richesse vestimentaire rares dans la SF. Mention spéciale pour Jean-Baptiste Emmanuel Zorg, sans doute l’un des grands méchants les plus chatoyants de l’histoire du cinéma.
-Pour le gouvernement mondial
Pour faire face aux crises globales qui nous menacent (climat, risque nucléaire, superbactéries, crise financière…), une gouvernance mondiale efficace ne serait pas du luxe. Au XXIIIe siècle, il semble que le miracle ait eu lieu. Dès le début du film apparaît pour coordonner la crise le «  président des territoires fédérés  », qui veille sur pas moins de « 200 milliards de concitoyens  ».
Le film donne peu d’indices sur ce régime politique planétaire mais puisque son QG est à New York, on peut supposer que l’ONU ait finalement donné naissance à une forme de gouvernance intégrée rassemblant toute la « Terre-Patrie  » chère à Edgar Morin. Détail qui n’en est pas un : le président du monde est noir. Douze ans avant l’arrivée au pouvoir d’Obama, c’est quand même la classe.
-Pour le futur d’avant Internet
En 1997, les Français découvraient à peine Internet. Luc Besson, lui, devait être fan du minitel tant son XXIIIe siècle paraît aujourd’hui tendrement désuet : Korben Dallas reçoit ses « mails » grâce un genre de système pneumatique, les téléphones semblent avoir plafonné au stade du Nokia 3310 et les taxis, tout volants qu’ils soient, ne sont ni uberisés ni automatisés.
On ne peut bien sûr pas tenir rigueur au réalisateur de n’avoir pas réussi à prévoir les ruptures technologiques en germe à la fin du XXe siècle. Et le film offre même un précieux témoignage de l’imaginaire prospectif qui prédominait quelques instants seulement avant que le Web ne balaye tout sur son passage.
D’autant que quelques bonnes intuitions sont tout de même égrainées, notamment sur le risque très actuel de surveillance de masse. Lorsque Leeloo subit un contrôle de police, un système de reconnaissance faciale souligne instantanément qu’elle n’est pas fichée, suggérant que le fichage est la norme pour les bons citoyens. Les appartements standardisés de Korben et de ses voisins sont également dotés d’emplacements réservés aux contrôles de police inopinés, tandis que les comportements déviants à l’aéroport font surgir des armes robotisées du plafond et que l’espionnage se fait à l’aide d’insectes-drones munis de micros et caméras. Flippant.
-Pour Plavalaguna
Pour retrouver les pierres, Korben Dallas doit contacter la diva Plavalaguna, gracieuse alien bleue interprétée par Maïwenn. Il assiste donc à une de ses représentations à l’opéra, où elle chante un extrait de Il dolce suono, de Gaetano Donizetti, réarrangé pour l’occasion par Éric Serra, auteur par ailleurs de la très belle bande originale du film dont l’album se vendra à plus de 750 000 exemplaires.
La scène est doublée par la cantatrice Inva Mula. Mais l’enchaînement des notes est si rapide que la chanteuse les a enregistrées séparément avant qu’elles ne soient remontées par ordinateur. Les écarts de tonalités sont également tels qu’Eric Serra aurait utilisé sa propre voix pour les notes les plus graves. Bref, la chanson était réputée impossible à interpréter par un être humain… jusqu’à ce qu’une chanteuse chinoise ne relève le défi.
-Pour voir Bilbo donner une leçon d’écologie à Sirius Black
Parce que la réussite du film doit beaucoup à son casting de haut vol. Derrière Bruce Willis (Korben Dallas) et Milla Jovovitch (Leeloo), les seconds rôles sont excellents. Il y a bien sûr l’incroyable Chris Tucker (voir plus bas) mais surtout Gary Oldman, merveilleux en marchand d’arme psychopathe et Ian Holm, qui incarne le père Vito Cornelius. Ces deux derniers, notamment connus pour avoir respectivement interprété Sirius Black dans Harry Potter et Bilbo dans Le Seigneur des Anneaux, se font face le temps d’un crossover fantasmé dans l’une des scènes les plus emblématiques du film puisqu’elle voit s’affronter les philosophies des deux camps.
-Parce que Chris Tucker est parfait en animateur radio excentrique, bouffon de l’histoire, capable de surjouer et de jouer juste en même temps. Le rôle devait initialement revenir au chanteur Prince, qui l’a refusé car il le trouvait trop efféminé. C’est pourtant ce qui fait la richesse du personnage : travesti, maniéré, et pourtant obsédé par les femmes (à la limite du #balancetonporc), il incarne une identité sexuelle libre et mouvante rafraîchissante.
-Pour son côté complotiste
Parce que c’est bien connu : les hommes sont trop manches pour avoir pu construire les pyramides sans l’aide de civilisations extraterrestres. Même si, par modestie, ceux-ci ont préféré cacher leur contribution, avec la complicité des archéologues et gouvernements du monde entier… Le 5e Élément accrédite ce grand classique des théories du complot et, rien que pour ça, il ne pourra jamais tomber dans l’oubli?!

Vincent Lucchese(usbeketrica.com)



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