ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

GUERRE ET PAIX - GUERRE ET PAIX - L' INTÉGRALE - 2024-05-12

GUERRE ET PAIX - L' INTÉGRALE - dimanche 12 mai à 10h45

GUERRE ET PAIX de Sergueï Bondartchouk

CASINO - Plans Cultes - 2024-05-14

Plans Cultes - mardi 14 mai à 20h00

CASINO de Martin Scorsese

LE DEUXIÈME ACTE - Avant-première - 2024-05-14

Avant-première - mardi 14 mai à 20h00

LE DEUXIÈME ACTE de Quentin Dupieux

LE DEUXIÈME ACTE - Ciné Cosy - 2024-05-17

Ciné Cosy - vendredi 17 mai à 13h15

LE DEUXIÈME ACTE de Quentin Dupieux

LES CHOSES HUMAINES - Soirée Rencontre - 2024-05-21

Soirée Rencontre - mardi 21 mai à 20h00

LES CHOSES HUMAINES de Yvan Attal

ANGERS, TEXAS : TEN YEARS AFTER - Festival Levitation - 2024-05-25

Festival Levitation - samedi 25 mai à 11h00

ANGERS, TEXAS : TEN YEARS AFTER de Antony Bou

NOS QUARTIERS ONT DE LA GUEULE ! - Ciné Doc - 2024-05-28

Ciné Doc - mardi 28 mai à 20h00

NOS QUARTIERS ONT DE LA GUEULE ! de Mohand Koroghli

LA MÈRE DE TOUS LES MENSONGES - Ciné Doc - 2024-05-28

Ciné Doc - mardi 28 mai à 20h00

LA MÈRE DE TOUS LES MENSONGES de Asmae El Moudir

POURQUOI TU SOURIS ? - Avant-Première / Rencontre - 2024-06-03

Avant-Première / Rencontre - lundi 03 juin à 20h00

POURQUOI TU SOURIS ? de Christine Paillard & Chad Chenouga

20 JOURS A MARIOUPOL - Ciné Doc - 2024-06-04

Ciné Doc - mardi 04 juin à 20h00

20 JOURS A MARIOUPOL de Mstyslav Tchernov

IMPITOYABLE - Clint Eastwood

A PROPOS

Des cow-boys tourmentés, des femmes avilies, des armes à feu… Il y a vingt-cinq ans, Clint faisait déjà du grand Eastwood, et mettait à mal la mythologie du western dans “Impitoyable”.

Impitoyable, qui fête ses 25 ans, ressort en salles. On vous rassure : le film de Clint Eastwood n'a pris aucune ride. Ce qui est somme tout logique tant il était déjà considéré comme un « classique » à sa sortie. Inépuisable, il reste donc. Seul bémol : la petite musique à la guitare, vraiment mielleuse, au début et à la fin, quand est évoquée la jeune femme défunte de William Munny, celle qui l'a sauvé de ses vices (le crime et l'alcool) et dont il vient fleurir la tombe, au soleil couchant.

A part ça, rien à redire, tout est parfait, bien équilibré, entre le ton sec et l'action qui prend son temps, les plages de silence et les récits des canailles qui font et refont l'histoire (un plumitif bouffon est là, qui boit et retranscrit leurs paroles). Le casting est royal, dominé par un quatuor de luxe – Gene Hackman, Morgan Freeman, Richard Harris et Eastwood himself – où chacun joue habilement sa partition (au bord du grotesque, pour Hackman et Harris), a son moment fort, sans chercher à tirer la couverture à lui. La force de ce western, jalon incontestable dans l'histoire du genre, est de questionner directement la soif de violence, tant d'un point de vue individuel que politique (le rapport à la loi et à la communauté).

Dans une petite ville du Wyoming, une prostituée se fait sauvagement agresser par un cow-boy qui lui taillade le visage et les tétons parce qu'elle s'est un peu moquée de son « outil minuscule ». Ses consœurs, indignées par le jugement à leurs yeux bien trop clément du shérif (Gene Hakcman), promettent alors une prime de mille dollars à quiconque tuera les deux coupables. Alléché par le magot, un blanc-bec morveux, inconscient et myope, surnommé le Kid, fait appel à Munny (Clint Eastwood), hier légende redoutée et sinistre du colt, devenue un éleveur de cochons usé et pauvre, père de deux enfants. Ce dernier, qui peine désormais à monter sur son cheval, accepte de rempiler à condition d'embarquer dans l'expédition punitive un vieil ami de la gâchette (Morgan Freeman), qui s'est rangé aussi mais qui semble, lui, plus heureux…

Le titre original, Unforgiven (traduire : « non pardonné »), convient mieux – il dit la rage, le mal, la souffrance qui reste incrustée. Aucun personnage n'est en paix, aucun n'est vraiment bon ni juste, chacun a un comportement répréhensible, une morale discutable. A commencer par le shérif, qui proscrit l'usage des armes à feu dans sa ville, mais qui, dans son maintien obsessionnel de l'ordre public, fait lui aussi preuve de violence, torture, outrepasse ce que lui autorise sa fonction. Quant aux prostituées, en promulguant l'autodéfense pour que justice soit rendue, elles alimentent la tuerie.

Un homme qui n'arrive plus à tuer. Un autre qui ne s'en remet pas de l'avoir fait. Un troisième qui tire plus vite que son ombre parce qu'il est un fantôme. Voilà entre autres choses ce que raconte Eastwood, qui met à mal la mythologie du Far West (un monde plein de cruauté et de fureur, où la femme est avilie) tout en la réveillant provisoirement, comme si c'était la dernière fois, le dernier western, le dernier jour avant l'Apocalypse (pluie diluvienne, flambeaux dans la nuit). Ce baroud d'honneur, qui méritait bien un triomphe, a de fait couronné Eastwood et élargi son audience : quatre Oscars, des prix à la pelle et l'avènement d'autres succès à venir (Un monde parfait, Sur la route de Madison…).

Jacques Morice (Télérama)

Plans cultes
mardi 3 avril 2018 à 20h15


IMPITOYABLE

de Clint Eastwood

avec Clint Eastwood, Gene Hackman, Morgan Freeman
USA - 1992 - 2h11 - VOST - Réédition - Version restaurée -

Après avoir été un impitoyable tueur, toujours entre deux verres, Bill Munny a raccroché ses colts pour l'amour d'une femme aujourd'hui disparue. Il élève péniblement des cochons dans un enclos boueux, avec pour seuls compagnons ses deux jeunes enfants. Bill reçoit un jour la visite de Schofield Kid, un apprenti desperado qui veut devenir le partenaire de cette légende vivante. Le Kid lui propose de partager les mille dollars offerts par des prostituées de Big Whiskey, une bourgade lointaine, pour l'élimination des deux cow-boys qui ont défiguré l'une d'entre elles. Munny finit par accepter la proposition et rend visite à son vieux complice, Ned Logan...

A PROPOS

Des cow-boys tourmentés, des femmes avilies, des armes à feu… Il y a vingt-cinq ans, Clint faisait déjà du grand Eastwood, et mettait à mal la mythologie du western dans “Impitoyable”.

Impitoyable, qui fête ses 25 ans, ressort en salles. On vous rassure : le film de Clint Eastwood n'a pris aucune ride. Ce qui est somme tout logique tant il était déjà considéré comme un « classique » à sa sortie. Inépuisable, il reste donc. Seul bémol : la petite musique à la guitare, vraiment mielleuse, au début et à la fin, quand est évoquée la jeune femme défunte de William Munny, celle qui l'a sauvé de ses vices (le crime et l'alcool) et dont il vient fleurir la tombe, au soleil couchant.

A part ça, rien à redire, tout est parfait, bien équilibré, entre le ton sec et l'action qui prend son temps, les plages de silence et les récits des canailles qui font et refont l'histoire (un plumitif bouffon est là, qui boit et retranscrit leurs paroles). Le casting est royal, dominé par un quatuor de luxe – Gene Hackman, Morgan Freeman, Richard Harris et Eastwood himself – où chacun joue habilement sa partition (au bord du grotesque, pour Hackman et Harris), a son moment fort, sans chercher à tirer la couverture à lui. La force de ce western, jalon incontestable dans l'histoire du genre, est de questionner directement la soif de violence, tant d'un point de vue individuel que politique (le rapport à la loi et à la communauté).

Dans une petite ville du Wyoming, une prostituée se fait sauvagement agresser par un cow-boy qui lui taillade le visage et les tétons parce qu'elle s'est un peu moquée de son « outil minuscule ». Ses consœurs, indignées par le jugement à leurs yeux bien trop clément du shérif (Gene Hakcman), promettent alors une prime de mille dollars à quiconque tuera les deux coupables. Alléché par le magot, un blanc-bec morveux, inconscient et myope, surnommé le Kid, fait appel à Munny (Clint Eastwood), hier légende redoutée et sinistre du colt, devenue un éleveur de cochons usé et pauvre, père de deux enfants. Ce dernier, qui peine désormais à monter sur son cheval, accepte de rempiler à condition d'embarquer dans l'expédition punitive un vieil ami de la gâchette (Morgan Freeman), qui s'est rangé aussi mais qui semble, lui, plus heureux…

Le titre original, Unforgiven (traduire : « non pardonné »), convient mieux – il dit la rage, le mal, la souffrance qui reste incrustée. Aucun personnage n'est en paix, aucun n'est vraiment bon ni juste, chacun a un comportement répréhensible, une morale discutable. A commencer par le shérif, qui proscrit l'usage des armes à feu dans sa ville, mais qui, dans son maintien obsessionnel de l'ordre public, fait lui aussi preuve de violence, torture, outrepasse ce que lui autorise sa fonction. Quant aux prostituées, en promulguant l'autodéfense pour que justice soit rendue, elles alimentent la tuerie.

Un homme qui n'arrive plus à tuer. Un autre qui ne s'en remet pas de l'avoir fait. Un troisième qui tire plus vite que son ombre parce qu'il est un fantôme. Voilà entre autres choses ce que raconte Eastwood, qui met à mal la mythologie du Far West (un monde plein de cruauté et de fureur, où la femme est avilie) tout en la réveillant provisoirement, comme si c'était la dernière fois, le dernier western, le dernier jour avant l'Apocalypse (pluie diluvienne, flambeaux dans la nuit). Ce baroud d'honneur, qui méritait bien un triomphe, a de fait couronné Eastwood et élargi son audience : quatre Oscars, des prix à la pelle et l'avènement d'autres succès à venir (Un monde parfait, Sur la route de Madison…).

Jacques Morice (Télérama)



Plans Cultes - SAISON 2023-2024
mardi 19 septembre à 20h00
mardi 10 octobre à 20h00
DÉLIVRANCE de John Boorman
mardi 31 octobre à 20h00
UNE NUIT EN ENFER de Robert Rodriguez
mardi 14 novembre à 19h00
LA TRILOGIE CORNETTO de Edgar Wright
mardi 12 décembre à 19h45
ALIENS LE RETOUR de James Cameron
mardi 9 janvier à 20h00
FARGO de Joel & Ethan Coen
mercredi 14 février à 20h00
GREASE de Randal Kleiser
mercredi 14 février à 22h00
GREASE de Randal Kleiser
mardi 12 mars à 20h00
GHOST IN THE SHELL de Mamoru Oshii
PAPRIKA de Satoshi Kon
mardi 16 avril à 20h00
mardi 14 mai à 20h00
CASINO de Martin Scorsese