ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

LA PAMPA - Ciné Cosy - 2025-02-07

Ciné Cosy - vendredi 07 février à 13h15

LA PAMPA de Antoine Chevrollier

PERSONNE N'Y COMPREND RIEN - Ciné Doc - 2025-02-10

Ciné Doc - lundi 10 février à 20h00

PERSONNE N'Y COMPREND RIEN de Yannick Kergoat

JULIE SE TAIT - Soirée Rencontre - 2025-02-10

Soirée Rencontre - lundi 10 février à 20h00

JULIE SE TAIT de Leonardo Van Dijl

L'HOMME DE RIO - Plans Kids - 2025-02-11

Plans Kids - mardi 11 février à 13h15

L'HOMME DE RIO de Philippe de Broca

HOLA FRIDA - Ciné goûter - 2025-02-13

Ciné goûter - jeudi 13 février à 13h30

HOLA FRIDA de André Kadi & Karine Vézina

QUAND HARRY RENCONTRE SALLY - Plans Cultes - 2025-02-14

Plans Cultes - vendredi 14 février à 20h00

QUAND HARRY RENCONTRE SALLY de Rob Reiner

DOUNIA, LE GRAND PAYS BLANC - Ciné Goûter / Avant-première - 2025-02-20

Ciné Goûter / Avant-première - jeudi 20 février à 13h30

DOUNIA, LE GRAND PAYS BLANC de Marya Zarif & André Kadi

NEMCHOU ! LA LIBERTÉ À PORTÉE DE MAIN - Ciné Débat - 2025-02-24

Ciné Débat - lundi 24 février à 20h00

NEMCHOU ! LA LIBERTÉ À PORTÉE DE MAIN de Gérald Serrault

HALLUCINATIONS - Ciné Rencontre - 2025-02-27

Ciné Rencontre - jeudi 27 février à 20h00

HALLUCINATIONS de Jean-François Goujon

LA TÊTE EN L'AIR - Soirée CinéConf - 2025-03-06

Soirée CinéConf - jeudi 06 mars à 20h00

LA TÊTE EN L'AIR de Ignacio Ferreras

LES NEUF REINES - Ciné Classique - 2025-03-09

Ciné Classique - dimanche 09 mars à 17h45

LES NEUF REINES de Fabian Bielinsky

ELEPHANT MAN - Plans Cultes - 2025-03-11

Plans Cultes - mardi 11 mars à 20h00

ELEPHANT MAN de David Lynch

ERASERHEAD de David Lynch

MARY À TOUT PRIX - Plans Cultes - 2025-04-01

Plans Cultes - mardi 01 avril à 20h00

MARY À TOUT PRIX de Peter & Bobby Farrelly

TONNERRE SOUS LES TROPIQUES de Ben Stiller

L'AMOUR ET LES FORÊTS - Cinélégende - 2025-04-28

Cinélégende - lundi 28 avril à 20h00

L'AMOUR ET LES FORÊTS de Valérie Donzelli

LE SILENCE DES AGNEAUX - Plans Cultes - 2025-05-06

Plans Cultes - mardi 06 mai à 20h00

LE SILENCE DES AGNEAUX de Jonathan Demme

SEVEN de David Fincher

DÉLIVRANCE - John Boorman

A PROPOS

Délivrance est le film le plus célèbre de John Boorman, grand cinéaste visionnaire, aussi à l’aise dans le polar (Le point de non retour, 1967) que le film de guerre (Duel dans le Pacifique, 1968) ou le cinéma épique (Excalibur, 1981). Adaptée d’un roman de James Dickey, l’œuvre est un modèle de film d’action et d’aventures, avec une limpidité dans le récit et un sens pertinent de l’allégorie. Bien que Britannique, le réalisateur se meut ici avec finesse dans la tendance des cinéastes exprimant une vision critique implicite de la société américaine, alors en plein traumatisme de la guerre du Vietnam. L’horreur qui surgira à l’occasion de cette virée entre potes, et révélatrice des fêlures de l’american way of life, n’est pas sans évoquer la vision pessimiste d’un Tobe Hooper faisant subir les pires sévices aux jeunes gens de Massacre à à tronçonneuse. Mais point d’effets gore ou de tueur en série dans cette histoire commençant comme une chronique de l’amitié et une ode à la nature. L’apparente sérénité des protagonistes apparaît avec la célèbre scène du premier quart d’heure qui voit Drew (Ronny Cox) improviser un air de banjo en compagnie d’un jeune autochtone (Billy Redden), avec lequel il forme un duo harmonieux. Le regard vaporeux de l’adolescent qu’ils retrouveront un peu plus tard lors de leur descente en canoë et qui ne semble pas les reconnaître présage alors les malheurs qui vont suivre. La beauté des paysages, magnifiée par la photo de Vilmos Zsigmond, s’avère très vite un leurre, y compris dans les passages où le calme règne, le cadre idyllique de l’escapade se prêtant en fait aux pires cauchemars, dont nous ne dévoilerons pas les détails.
Précisons simplement qu’au caractère cruel de Dame Nature fera écho le comportement bestial des habitants. On ne pourra donc pas dire que Boorman cède ici aux sirènes de l’écologisme new age et de l’angélisme, deux péchés mignons qu’un tel décor aurait pu susciter. Boorman adopte un ton sec et désenchanté qui sert admirablement cette chronique d’une désintégration communautaire au sein d’un environnement faussement sain. On songerait plutôt à la descente aux enfers d’Aguirre, la colère de Dieu, sans le côté contemplatif du film de Herzog. Car Boorman assume ici les conventions d’un cinéma de genre, montrant une maîtrise sans failles dans les séquences d’action les plus impressionnantes. Le film conforta le statut de vedette de Jon Voight, révélé trois ans plus tôt dans Macadam cowboy, et qui partage ici l’affiche avec Burt Reynolds. Mais la révélation fut Ned Beatty, impressionnant dans une séquence d’une crudité inouïe pour l’époque. On signalera aussi la présence de deux seconds couteaux effrayants, Bill McKinney et Herbert Coward. Cette œuvre culte au dénouement à double lecture inspira de nombreux films plus ou moins réussis, dont Sans retour (W. Hill, 1983) et Le projet Blair Witch (1999).
Gérard Crespo (aVoiraLire.com)

Plans Cultes
mardi 10 octobre 2023 à 20h00


DÉLIVRANCE

de John Boorman

avec Jon Voight, Burt Reynolds, Ned Beatty
USA - 1972 - 1h50 - VOST - Interdit aux moins de 12 ans

Quatre Américains de classe moyenne, Ed Gentry, Lewis Medlock, Bobby Trippe et Drew Ballinger décident de consacrer leur week-end à la descente en canöe d'une impétueuse rivière située au nord de la Géorgie. Ils envisagent cette expédition comme un dernier hommage à une nature sauvage et condamnée par la construction d'un futur barrage. Mais les dangers qu'ils affronteront ne proviendront pas uniquement des flots tumultueux de la rivière...

A PROPOS

Délivrance est le film le plus célèbre de John Boorman, grand cinéaste visionnaire, aussi à l’aise dans le polar (Le point de non retour, 1967) que le film de guerre (Duel dans le Pacifique, 1968) ou le cinéma épique (Excalibur, 1981). Adaptée d’un roman de James Dickey, l’œuvre est un modèle de film d’action et d’aventures, avec une limpidité dans le récit et un sens pertinent de l’allégorie. Bien que Britannique, le réalisateur se meut ici avec finesse dans la tendance des cinéastes exprimant une vision critique implicite de la société américaine, alors en plein traumatisme de la guerre du Vietnam. L’horreur qui surgira à l’occasion de cette virée entre potes, et révélatrice des fêlures de l’american way of life, n’est pas sans évoquer la vision pessimiste d’un Tobe Hooper faisant subir les pires sévices aux jeunes gens de Massacre à à tronçonneuse. Mais point d’effets gore ou de tueur en série dans cette histoire commençant comme une chronique de l’amitié et une ode à la nature. L’apparente sérénité des protagonistes apparaît avec la célèbre scène du premier quart d’heure qui voit Drew (Ronny Cox) improviser un air de banjo en compagnie d’un jeune autochtone (Billy Redden), avec lequel il forme un duo harmonieux. Le regard vaporeux de l’adolescent qu’ils retrouveront un peu plus tard lors de leur descente en canoë et qui ne semble pas les reconnaître présage alors les malheurs qui vont suivre. La beauté des paysages, magnifiée par la photo de Vilmos Zsigmond, s’avère très vite un leurre, y compris dans les passages où le calme règne, le cadre idyllique de l’escapade se prêtant en fait aux pires cauchemars, dont nous ne dévoilerons pas les détails.
Précisons simplement qu’au caractère cruel de Dame Nature fera écho le comportement bestial des habitants. On ne pourra donc pas dire que Boorman cède ici aux sirènes de l’écologisme new age et de l’angélisme, deux péchés mignons qu’un tel décor aurait pu susciter. Boorman adopte un ton sec et désenchanté qui sert admirablement cette chronique d’une désintégration communautaire au sein d’un environnement faussement sain. On songerait plutôt à la descente aux enfers d’Aguirre, la colère de Dieu, sans le côté contemplatif du film de Herzog. Car Boorman assume ici les conventions d’un cinéma de genre, montrant une maîtrise sans failles dans les séquences d’action les plus impressionnantes. Le film conforta le statut de vedette de Jon Voight, révélé trois ans plus tôt dans Macadam cowboy, et qui partage ici l’affiche avec Burt Reynolds. Mais la révélation fut Ned Beatty, impressionnant dans une séquence d’une crudité inouïe pour l’époque. On signalera aussi la présence de deux seconds couteaux effrayants, Bill McKinney et Herbert Coward. Cette œuvre culte au dénouement à double lecture inspira de nombreux films plus ou moins réussis, dont Sans retour (W. Hill, 1983) et Le projet Blair Witch (1999).
Gérard Crespo (aVoiraLire.com)



Plans Cultes - SAISON 2024-2025
mardi 17 septembre à 20h00
BATTLE ROYALE de Kinji Fukasaku
mardi 15 octobre à 20h00
DR. FOLAMOUR de Stanley Kubrick
THE PARTY de Blake Edwards
jeudi 31 octobre à 20h00
POLTERGEIST de Tobe Hooper
THE DESCENT de Neil Marshall
mardi 17 décembre à 20h00
PIÈGE DE CRISTAL de John McTiernan
mardi 14 janvier à 20h00
FAUX-SEMBLANTS de David Cronenberg
eXistenZ de David Cronenberg
vendredi 14 février à 20h00
mardi 11 mars à 20h00
ELEPHANT MAN de David Lynch
ERASERHEAD de David Lynch
mardi 1 avril à 20h00
MARY À TOUT PRIX de Peter & Bobby Farrelly
mardi 6 mai à 20h00
LE SILENCE DES AGNEAUX de Jonathan Demme
SEVEN de David Fincher