ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

A PROPOS
Adaptation baroque de l'opéra-rock des Who, Tommy est une vraie curiosité qui n'a perdu ni de son mordant, ni de sa dimension subversive. Croisement improbable entre le cinéma "en-chanté" de Jacques Demy, le musical hollywoodien et l'esthétique outrancière des années 70, le film de Ken Russell met en scène des personnages monstrueux et se prête à toutes les audaces formelles. Si Tommy commence comme le récit héroïque des exploits d'un aviateur anglais et de son histoire d'amour, il vire au cauchemar après la mort tragique du pilote vers la fin de la Seconde Guerre mondiale. Remariée à un homme sans scrupules, la veuve éplorée – mais pas pour longtemps – n'hésite pas à sacrifier son fils pour son confort personnel. Telle Lady Macbeth, elle trempe même dans un crime abject dont son petit garçon – Tommy – est le témoin involontaire et la victime collatérale. Désormais sourd, muet et aveugle, il incarne la mauvaise conscience du couple d'assassins dont on ne peut jamais se débarrasser. Et lorsque le garçon se révélera champion de flipper, le père adoptif y verra un moyen de s'enrichir à ses dépens. De la séquence de la fête foraine au défilé délirant des Marilyn, de la scène de l'Acid Queen et de son sarcophage érotico-monstrueux au concours de flipper, Tommy est une sorte d'orgie visuelle hallucinogène qui ne recule devant aucun excès – pour notre plus grand plaisir de spectateur-voyeur !
Mais ce bad trip psychédélique qui, mine de rien, traverse trente ans d'histoire de l'Angleterre fustige d'autres dérives d'une société malade : celles du consumérisme. On n'oubliera pas de sitôt la séquence où Ann-Margret, rivée à son poste de télévision, est littéralement bombardée par un flot d'images publicitaires plus obscènes les unes que les autres. Son téléviseur se met soudain à vomir de la mousse de détergent, puis des haricots blancs à la sauce tomate et enfin une sorte de mousse au chocolat visqueuse. Voilà la comédienne condamnée à se vautrer dans les produits de grande consommation vantés par la publicité ! Dans une sorte de délire fellinien, on pourrait même croire qu'elle se débat dans une montagne d'excréments, comme si elle était punie pour ses crimes.
Tommy est psychédélique, certes, mais aussi christique ! Car Ken Russell fait de son héros un Messie du rock'n'roll idolâtré par ses disciples … qui finiront pourtant par se retourner contre lui. Dénonciation d'une étonnante modernité des outrances de la célébrité, Tommy imagine même une nouvelle religion bâtie à la hâte autour de son gourou qui brûle bientôt ses idoles d'hier. Porté par la musique entêtante des Who et l'interprétation habitée de Roger Daltrey, leader du groupe, ce film ne cesse de nous fasciner, près de 45 ans après sa sortie.
Plans Cultes
mardi 21 septembre
2021 à 20h00
en présence de Xavier Leherpeur, journaliste et critique de cinéma au Masque et la Plume, Une heure en séries à France Inter, et dans la revue 7éme Obsession.
TOMMY
de Ken Russell
avec Roger Daltrey, Ann-Margret, Oliver Reed
GRANDE BRETAGNE - 1975 - 1h51 - VOST
A la suite d'un choc psychologique brutal, Tommy est devenu sourd, muet et aveugle. Sa mère et son beau-père font tout pour le guérir. Mais en dehors d'une fascination pour les miroirs et les flippers, Tommy ne veut rien entendre. Jusqu'au jour où sa mère le projette à travers un miroir. C'est le miracle, Tommy entend, voit, parle. C'est le nouveau Messie.
A PROPOS
Adaptation baroque de l'opéra-rock des Who, Tommy est une vraie curiosité qui n'a perdu ni de son mordant, ni de sa dimension subversive. Croisement improbable entre le cinéma "en-chanté" de Jacques Demy, le musical hollywoodien et l'esthétique outrancière des années 70, le film de Ken Russell met en scène des personnages monstrueux et se prête à toutes les audaces formelles. Si Tommy commence comme le récit héroïque des exploits d'un aviateur anglais et de son histoire d'amour, il vire au cauchemar après la mort tragique du pilote vers la fin de la Seconde Guerre mondiale. Remariée à un homme sans scrupules, la veuve éplorée – mais pas pour longtemps – n'hésite pas à sacrifier son fils pour son confort personnel. Telle Lady Macbeth, elle trempe même dans un crime abject dont son petit garçon – Tommy – est le témoin involontaire et la victime collatérale. Désormais sourd, muet et aveugle, il incarne la mauvaise conscience du couple d'assassins dont on ne peut jamais se débarrasser. Et lorsque le garçon se révélera champion de flipper, le père adoptif y verra un moyen de s'enrichir à ses dépens. De la séquence de la fête foraine au défilé délirant des Marilyn, de la scène de l'Acid Queen et de son sarcophage érotico-monstrueux au concours de flipper, Tommy est une sorte d'orgie visuelle hallucinogène qui ne recule devant aucun excès – pour notre plus grand plaisir de spectateur-voyeur !
Mais ce bad trip psychédélique qui, mine de rien, traverse trente ans d'histoire de l'Angleterre fustige d'autres dérives d'une société malade : celles du consumérisme. On n'oubliera pas de sitôt la séquence où Ann-Margret, rivée à son poste de télévision, est littéralement bombardée par un flot d'images publicitaires plus obscènes les unes que les autres. Son téléviseur se met soudain à vomir de la mousse de détergent, puis des haricots blancs à la sauce tomate et enfin une sorte de mousse au chocolat visqueuse. Voilà la comédienne condamnée à se vautrer dans les produits de grande consommation vantés par la publicité ! Dans une sorte de délire fellinien, on pourrait même croire qu'elle se débat dans une montagne d'excréments, comme si elle était punie pour ses crimes.
Tommy est psychédélique, certes, mais aussi christique ! Car Ken Russell fait de son héros un Messie du rock'n'roll idolâtré par ses disciples … qui finiront pourtant par se retourner contre lui. Dénonciation d'une étonnante modernité des outrances de la célébrité, Tommy imagine même une nouvelle religion bâtie à la hâte autour de son gourou qui brûle bientôt ses idoles d'hier. Porté par la musique entêtante des Who et l'interprétation habitée de Roger Daltrey, leader du groupe, ce film ne cesse de nous fasciner, près de 45 ans après sa sortie.
Plans Cultes - SAISON 2024-2025
mardi 17 septembre
à 20h00
BATTLE ROYALE
de Kinji Fukasaku
mardi 15 octobre
à 20h00
DR. FOLAMOUR
de Stanley Kubrick
THE PARTY
de Blake Edwards
jeudi 31 octobre
à 20h00
POLTERGEIST
de Tobe Hooper
THE DESCENT
de Neil Marshall
mardi 17 décembre
à 20h00
PIÈGE DE CRISTAL
de John McTiernan
mardi 14 janvier
à 20h00
FAUX-SEMBLANTS
de David Cronenberg
eXistenZ
de David Cronenberg
vendredi 14 février
à 20h00
QUAND HARRY RENCONTRE SALLY
de Rob Reiner
mardi 11 mars
à 20h00
ELEPHANT MAN
de David Lynch
ERASERHEAD
de David Lynch
mardi 1 avril
à 20h00
MARY À TOUT PRIX
de Peter & Bobby Farrelly
TONNERRE SOUS LES TROPIQUES
de Ben Stiller
mardi 6 mai
à 19h45
LE SILENCE DES AGNEAUX
de Jonathan Demme
SEVEN
de David Fincher
mercredi 7 mai
à 20h00
LE MAGNIFIQUE
de Philippe de Broca
LE PROFESSIONNEL
de Georges Lautner
mercredi 7 mai
à 20h00
BRAZIL
de Terry Gilliam
mercredi 7 mai
à 20h00
THE TRUMAN SHOW
de Peter Weir
THE MASK
de Chuck Russell
mercredi 7 mai
à 20h00
BOOGIE NIGHTS
de Paul Thomas Anderson
mercredi 7 mai
à 20h00
BOOGIE NIGHTS
de Paul Thomas Anderson
mercredi 7 mai
à 20h00
ORANGE MÉCANIQUE
de Stanley Kubrick
mercredi 7 mai
à 20h00
REQUIEM FOR A DREAM
de Darren Aronofsky
mercredi 7 mai
à 20h00
IL ÉTAIT UNE FOIS EN AMÉRIQUE
de Sergio Leone
mercredi 7 mai
à 20h00
IL ÉTAIT UNE FOIS LA RÉVOLUTION
de Sergio Leone
mercredi 7 mai
à 20h00
L ÉTAIT UNE FOIS DANS L'OUEST
de Sergio Leone
mercredi 7 mai
à 20h00
BODYGUARD
de Mick Jackson
mercredi 7 mai
à 20h00
LA PLANÈTE DES SINGES
de Franklin J. Schaffner
jeudi 15 mai
à 20h00
PARANORMAL ACTIVITY
de Oren Peli
REC
de Jaume Balaguero & Paco Plaza