ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

A PROPOS
N’y allons pas par quatre chemins : Ring reste sans conteste un événement dans le cinéma fantastique et le cinéma tout court. En adaptant le roman homonyme de Koji Suzuki, Hideo Nakata (à qui on devait déjà un beau Chaos) a signé un exceptionnel film d’atmosphère où l’angoisse monte crescendo pour atteindre son point culminant dans un final terrible où le monstre sort littéralement de l’écran. Une formidable atmosphère glauque qui joue sur une peur implicite (impression d’être surveillé), dont les effets se situent à la périphérie des cadres ou hors champ. Techniquement, c’est virtuose et novateur. Par l’intermédiaire de comédiens chevronnés, il y a une identification parfaite avec le personnage principal qui comme le spectateur ignore tout de la légende, apprend à la connaître tout en essayant de neutraliser le mal (la malédiction Sadako) et décide de faire ce qu’il y a de mieux pour survivre. Si ce film est aussi efficace - outre ses impressionnants effets - c’est essentiellement parce qu’il joue sur un registre émotionnel et humain. Ce subtil amalgame atteindra son sommet dans le formidable Dark water qui peut être vu comme un authentique film d’épouvante en même temps qu’un mélo déchirant. On n’avait pas fait mieux depuis La féline de Jacques Tourneur (1942).
Romain Le Vern (avoiralire.com)
Plans Cultes
lundi 31 octobre
2022 à 20h00
RING
de Hideo Nakata
avec Nanako Matsushima, Miki Nakatani, Hiroyuki Sanada
JAPON - 1998 - 1h36 - VOST - Réédition - Version restaurée 4K - Interdit aux moins de 12 ans
Tokyo, fin des années 2000, une rumeur se répand parmi les adolescents : visionner une mystérieuse cassette vidéo provoquerait une mort certaine au bout d’une semaine. Après le décès inexplicable de sa nièce, la journaliste Reiko Asakawa décide de mener l’enquête mais se retrouve elle-même sous le coup de la malédiction. Pendant les sept jours qui lui restent à vivre, elle devra remonter à l’origine de la vidéo fatale et affronter le spectre qui hante les télévisions : Sadako.
https://www.les-bookmakers.com/films/ring/
A PROPOS
N’y allons pas par quatre chemins : Ring reste sans conteste un événement dans le cinéma fantastique et le cinéma tout court. En adaptant le roman homonyme de Koji Suzuki, Hideo Nakata (à qui on devait déjà un beau Chaos) a signé un exceptionnel film d’atmosphère où l’angoisse monte crescendo pour atteindre son point culminant dans un final terrible où le monstre sort littéralement de l’écran. Une formidable atmosphère glauque qui joue sur une peur implicite (impression d’être surveillé), dont les effets se situent à la périphérie des cadres ou hors champ. Techniquement, c’est virtuose et novateur. Par l’intermédiaire de comédiens chevronnés, il y a une identification parfaite avec le personnage principal qui comme le spectateur ignore tout de la légende, apprend à la connaître tout en essayant de neutraliser le mal (la malédiction Sadako) et décide de faire ce qu’il y a de mieux pour survivre. Si ce film est aussi efficace - outre ses impressionnants effets - c’est essentiellement parce qu’il joue sur un registre émotionnel et humain. Ce subtil amalgame atteindra son sommet dans le formidable Dark water qui peut être vu comme un authentique film d’épouvante en même temps qu’un mélo déchirant. On n’avait pas fait mieux depuis La féline de Jacques Tourneur (1942).
Romain Le Vern (avoiralire.com)

A PROPOS
Après la trilogie Ring qui a secoué toute l’Asie, Hideo Nakata nous prouve, si besoin en était encore, que le cinéma d’épouvante japonais est l’un des meilleurs au monde. Casting adroit, mise en scène digne d’un film d’auteur... Dark water balaie d’une vague glaciale les traditionnels clichés du film d’horreur.
La pluie. Le crépitement des gouttes fouettées sur le sol couvre les voix, donne le ton d’un film dans lequel l’eau devient un spectre, une boîte menaçante qui peu à peu s’écrase sur ce qu’elle contient : une mère et sa fille. Deux pantins dans un cirque sombre et clos au chapiteau dégoulinant d’une eau brunâtre, portés par des forces qui leur échappent, persécutés par un diable inconnu. Le film tout entier repose sur les épaules de Hitomi Kuroki et de l’adorable Rio Kanno, leurs personnages semblant avoir été taillés sur-mesure pour les comédiennes. Au-delà de ce choix judicieux, chaque acteur apporte sa touche personnelle à cette ambiance détrempée, parvenant à rendre plus sordide encore l’immeuble lépreux qui tient lieu de scène. Le vieux concierge, le mari, l’instituteur... Chacun accentue le poids des interrogations.
Le réalisateur nippon a bâti un mur autour d’une situation familiale presque courante, en équilibrant la relation mère-fille et l’univers d’épouvante qui les emprisonne. Un mur d’angoisse fissuré par des torrents d’eau grise mais trop dur à percer car habité par de vieux esprits insaisissables. Des démons qu’Hideo Nakata nous laisse entr’apercevoir avant de chaque fois claquer la porte des réponses trop faciles.
Intimiste, violent, angoissant, Dark Water est un modèle de film d’épouvante. Là où d’autres auraient pu forcer le trait, Nakata laisse monter la tension. L’horreur sert de support à son histoire, jamais gratuite. La caméra est simple, juste, froide. Un dépouillement qui donne au film sa couleur, son humidité fiévreuse, son réalisme. L’image tremble, capte l’eau et ses gémissements, répand le malaise. L’ambiance sonore faite de bruits de gouttelettes et de râles de tuyauterie, la musique pesante concoctée par Kenji Kawaï, tout concourt dans la bande-son à ajouter à cette histoire si étrange une dimension esthétique remarquable. A mesure que l’eau l’envahit, Dark Water se dirige définitivement vers un univers surréaliste et fantomatique, diffusant une oppression tenace qui ne demandera qu’à se transformer en épouvante... pour peu qu’il pleuve à la sortie du cinéma.
Grégoire Deconihout (avoiralire.com)
DARK WATER
de Hideo Nakata
avec Hitomi Kuroki, Rio Kanno, Mirei Oguchi
JAPON - 2002 - 1h41 - VOST - Réédition - Version restaurée 4K - Interdit aux moins de 12 ans
En instance de divorce, Yoshimi et sa fille de six ans Ikuko emménagent dans un immeuble vétuste de la banlieue de Tokyo. Alors qu’elles tentent de s’acclimater à leur nouvelle vie des phénomènes mystérieux se produisent. Qui est cette fillette en ciré jaune qui se promène dans les couloirs ? Pourquoi un petit sac pour enfant rouge ne cesse d’apparaître entre les mains d’Ikuko ? Quelle est l’origine de ces ruissellements qui s’étendent sur les murs et le plafond de leur appartement ? Une menace venue de l’au-delà va tenter de séparer la mère de sa fille.
https://www.les-bookmakers.com/films/dark-water/
A PROPOS
Après la trilogie Ring qui a secoué toute l’Asie, Hideo Nakata nous prouve, si besoin en était encore, que le cinéma d’épouvante japonais est l’un des meilleurs au monde. Casting adroit, mise en scène digne d’un film d’auteur... Dark water balaie d’une vague glaciale les traditionnels clichés du film d’horreur.
La pluie. Le crépitement des gouttes fouettées sur le sol couvre les voix, donne le ton d’un film dans lequel l’eau devient un spectre, une boîte menaçante qui peu à peu s’écrase sur ce qu’elle contient : une mère et sa fille. Deux pantins dans un cirque sombre et clos au chapiteau dégoulinant d’une eau brunâtre, portés par des forces qui leur échappent, persécutés par un diable inconnu. Le film tout entier repose sur les épaules de Hitomi Kuroki et de l’adorable Rio Kanno, leurs personnages semblant avoir été taillés sur-mesure pour les comédiennes. Au-delà de ce choix judicieux, chaque acteur apporte sa touche personnelle à cette ambiance détrempée, parvenant à rendre plus sordide encore l’immeuble lépreux qui tient lieu de scène. Le vieux concierge, le mari, l’instituteur... Chacun accentue le poids des interrogations.
Le réalisateur nippon a bâti un mur autour d’une situation familiale presque courante, en équilibrant la relation mère-fille et l’univers d’épouvante qui les emprisonne. Un mur d’angoisse fissuré par des torrents d’eau grise mais trop dur à percer car habité par de vieux esprits insaisissables. Des démons qu’Hideo Nakata nous laisse entr’apercevoir avant de chaque fois claquer la porte des réponses trop faciles.
Intimiste, violent, angoissant, Dark Water est un modèle de film d’épouvante. Là où d’autres auraient pu forcer le trait, Nakata laisse monter la tension. L’horreur sert de support à son histoire, jamais gratuite. La caméra est simple, juste, froide. Un dépouillement qui donne au film sa couleur, son humidité fiévreuse, son réalisme. L’image tremble, capte l’eau et ses gémissements, répand le malaise. L’ambiance sonore faite de bruits de gouttelettes et de râles de tuyauterie, la musique pesante concoctée par Kenji Kawaï, tout concourt dans la bande-son à ajouter à cette histoire si étrange une dimension esthétique remarquable. A mesure que l’eau l’envahit, Dark Water se dirige définitivement vers un univers surréaliste et fantomatique, diffusant une oppression tenace qui ne demandera qu’à se transformer en épouvante... pour peu qu’il pleuve à la sortie du cinéma.
Grégoire Deconihout (avoiralire.com)