ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

MILLA - Shannon Murphy

A PROPOS

Shannon Murphy signe un premier long métrage onirique, drôle et profond sur un sujet très délicat et se révèle être une superbe ode à la vie. Elle met en scène le quotidien d’une adolescente qui découvre l’amour et parallèlement affronte la maladie. On retient la puissante énergie de cette jeunesse qui n’a pas le temps, subtilement insufflée dans le traitement de ce drame hors norme. Milla (Babyteeth) fait partie de la Sélection de la Mostra de Venise 2019 et a remporté cette année le Grand Prix du Brussels International Film Festival (BRIFF).
Milla 16 ans, Eliza Scanlen, envoie voler les rubans qui retiennent ses cheveux longs et un uniforme d’écolière trop propret. L’adolescente commence une période de sa vie enivrante. Sur un quai de gare elle rencontre Moses, Toby Wallace, un garçon plus âgé et un peu paumé. Coup de foudre. D’abord un peu choqués, les parents de Milla laisseront leur fille vivre cet amour qui s’offre à elle.
Shannon Murphy nous raconte cette histoire adaptée du théâtre, des Rendez-vous du mardi, sur un scénario de Rita Kaljenais par tableaux, comme s’il s’agissait d’un journal intime. Cela guide d’emblée le rythme du récit puisque les ellipses évacuent le temps inutile et s’adaptent à l’héroïne qui vit à fond malgré un cancer. Avec son teint diaphane et ses grands yeux bleus, Eliza Scanlen (série Sharp Objects, Les filles du Docteur March de Greta Gerwig) est éblouissante en Milla. Face à elle Toby Wallace campe parfaitement un jeune homme un peu borderline.
La caméra analyse l’ambiance familiale au scalpel. La mise en scène est très audacieuse, notamment dans le rendu de l’architecture intérieure hyper rationnelle de la maison de famille. La mère, Essie Davis, se shoote aux médicaments tandis que le père, Ben Mendelsohn, tente de tenir le coup. Les personnages se tiennent en équilibre et face aux événements, les parents sévères lâcheront peu à peu du lest sur leurs règles d’éducation. Visage d’ange, la jeune fille va se métamorphoser sous les yeux de ses proches, jusqu’à arborer une chevelure bleue. Ses changements de look ne seront pas jugés. Le film nous susure l’idée que certaines préoccupations ne sont finalement pas si importantes, face à des événements plus graves tels que la maladie. Celle-ci n’est présente qu’en filigrane car les moments de romantisme et de mélancolie sont vite chassés et la force mentale, la vie, prendra toujours le dessus dans ce récit intense. Shannon Murphy nous raconte une histoire douloureuse avec beaucoup de légèreté et cela fait toute la beauté de son film.

(madamefaitsoncinema.be)

Avant-première Festival Télérama
jeudi 10 juin 2021 à 17h45

Pour célébrer le retour en salles, Télérama, avec le soutien de ses partenaires, l’Association Française des Cinémas Art et Essai et BNP Paribas, organise du 9 au 15 juin, un nouveau festival : le Festival Avant-premières Télérama.

5€ la place sur présentation du Pass Télérama disponible dans le numéro spécial cinéma du 26 mai et sur Télérama.fr pour les abonnés.


MILLA

de Shannon Murphy

avec Eliza Scanlen, Toby Wallace, Essie Davis
AUSTRALIE - 2019 - 1h58 - VOST - Venise 2019

Milla n’est pas une adolescente comme les autres et quand elle tombe amoureuse pour la première fois, c’est toute sa vie et celle de son entourage qui s’en retrouvent bouleversées.
https://www.babyteeth.movie/

A PROPOS

Shannon Murphy signe un premier long métrage onirique, drôle et profond sur un sujet très délicat et se révèle être une superbe ode à la vie. Elle met en scène le quotidien d’une adolescente qui découvre l’amour et parallèlement affronte la maladie. On retient la puissante énergie de cette jeunesse qui n’a pas le temps, subtilement insufflée dans le traitement de ce drame hors norme. Milla (Babyteeth) fait partie de la Sélection de la Mostra de Venise 2019 et a remporté cette année le Grand Prix du Brussels International Film Festival (BRIFF).
Milla 16 ans, Eliza Scanlen, envoie voler les rubans qui retiennent ses cheveux longs et un uniforme d’écolière trop propret. L’adolescente commence une période de sa vie enivrante. Sur un quai de gare elle rencontre Moses, Toby Wallace, un garçon plus âgé et un peu paumé. Coup de foudre. D’abord un peu choqués, les parents de Milla laisseront leur fille vivre cet amour qui s’offre à elle.
Shannon Murphy nous raconte cette histoire adaptée du théâtre, des Rendez-vous du mardi, sur un scénario de Rita Kaljenais par tableaux, comme s’il s’agissait d’un journal intime. Cela guide d’emblée le rythme du récit puisque les ellipses évacuent le temps inutile et s’adaptent à l’héroïne qui vit à fond malgré un cancer. Avec son teint diaphane et ses grands yeux bleus, Eliza Scanlen (série Sharp Objects, Les filles du Docteur March de Greta Gerwig) est éblouissante en Milla. Face à elle Toby Wallace campe parfaitement un jeune homme un peu borderline.
La caméra analyse l’ambiance familiale au scalpel. La mise en scène est très audacieuse, notamment dans le rendu de l’architecture intérieure hyper rationnelle de la maison de famille. La mère, Essie Davis, se shoote aux médicaments tandis que le père, Ben Mendelsohn, tente de tenir le coup. Les personnages se tiennent en équilibre et face aux événements, les parents sévères lâcheront peu à peu du lest sur leurs règles d’éducation. Visage d’ange, la jeune fille va se métamorphoser sous les yeux de ses proches, jusqu’à arborer une chevelure bleue. Ses changements de look ne seront pas jugés. Le film nous susure l’idée que certaines préoccupations ne sont finalement pas si importantes, face à des événements plus graves tels que la maladie. Celle-ci n’est présente qu’en filigrane car les moments de romantisme et de mélancolie sont vite chassés et la force mentale, la vie, prendra toujours le dessus dans ce récit intense. Shannon Murphy nous raconte une histoire douloureuse avec beaucoup de légèreté et cela fait toute la beauté de son film.

(madamefaitsoncinema.be)