ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES
A PROPOS
Il y a un avant et un après Heat, en termes d’hyperréalisme et d’usage à l’écran des armes à feu — à tel point que le film, très précis et documenté, aurait à son tour inspiré de nombreux braqueurs. Parmi les séquences d’anthologie : le hold-up qui tourne à la vraie fusillade en plein jour (le déluge de balles est transperçant), au milieu d’une artère de Los Angeles. Al Pacino, flic tenace, affronte De Niro, à la tête d’un gang de braqueurs surarmés, technophiles, encore indépendants.
Les deux monstres (De Niro et Pacino) se cherchent, s’épient, se confondent aussi — ce thème du double et des rôles inversés parcourt tout le cinéma de Michael Mann. Un monde de « professionnels » obsédés par la maîtrise, dont les masques tombent grâce aux femmes, décidées, essentielles, bien qu’au second plan. C’est elles qui assurent la dimension lyrique. A la fois solide, fluide et gazeux (on dirait de la science physique appliquée au thriller), minéral et glacé, Heat a le goût amer d’un cinéma non plus peuplé de héros triomphants, mais de fantômes armés à la poursuite d’eux-mêmes.
Jacques Morice (Télérama)
Plans Cultes
mardi 26 mars
2019 à 20h00
HEAT
de Michael Mann
avec Al Pacino, Robert De Niro, Val Kilmer
USA - 1995 - 2h52 - VOST - Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs
A Los Angeles, en virtuose de l'attaque à main armée, Neil McCauley réussit une fois de plus un hold-up remarquable, organisé avec une précision extrême, que l'inconséquence d'un complice d'occasion, Waingro, qui abat deux vigiles, transforme en échec. La bêtise de Waingro permet en effet au lieutenant Vincent Hanna, un enquêteur de grand renom, de remonter rapidement la piste jusqu'à McCauley. Alors qu'il est sur le point de mettre toute la bande en état d'arrestation, Hanna est contraint de la laisser s'enfuir. McCauley sait que le policier ne lui laissera désormais plus de répit. Aussi décide-t-il d'organiser une dernière attaque, avant de disparaître...
A PROPOS
Il y a un avant et un après Heat, en termes d’hyperréalisme et d’usage à l’écran des armes à feu — à tel point que le film, très précis et documenté, aurait à son tour inspiré de nombreux braqueurs. Parmi les séquences d’anthologie : le hold-up qui tourne à la vraie fusillade en plein jour (le déluge de balles est transperçant), au milieu d’une artère de Los Angeles. Al Pacino, flic tenace, affronte De Niro, à la tête d’un gang de braqueurs surarmés, technophiles, encore indépendants.
Les deux monstres (De Niro et Pacino) se cherchent, s’épient, se confondent aussi — ce thème du double et des rôles inversés parcourt tout le cinéma de Michael Mann. Un monde de « professionnels » obsédés par la maîtrise, dont les masques tombent grâce aux femmes, décidées, essentielles, bien qu’au second plan. C’est elles qui assurent la dimension lyrique. A la fois solide, fluide et gazeux (on dirait de la science physique appliquée au thriller), minéral et glacé, Heat a le goût amer d’un cinéma non plus peuplé de héros triomphants, mais de fantômes armés à la poursuite d’eux-mêmes.
Jacques Morice (Télérama)