ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

GUERRE ET PAIX - GUERRE ET PAIX - L' INTÉGRALE - 2024-05-12

GUERRE ET PAIX - L' INTÉGRALE - dimanche 12 mai à 10h45

GUERRE ET PAIX de Sergueï Bondartchouk

CASINO - Plans Cultes - 2024-05-14

Plans Cultes - mardi 14 mai à 20h00

CASINO de Martin Scorsese

LE DEUXIÈME ACTE - Avant-première - 2024-05-14

Avant-première - mardi 14 mai à 20h00

LE DEUXIÈME ACTE de Quentin Dupieux

LE DEUXIÈME ACTE - Ciné Cosy - 2024-05-17

Ciné Cosy - vendredi 17 mai à 13h15

LE DEUXIÈME ACTE de Quentin Dupieux

LES CHOSES HUMAINES - Soirée Rencontre - 2024-05-21

Soirée Rencontre - mardi 21 mai à 20h00

LES CHOSES HUMAINES de Yvan Attal

ANGERS, TEXAS : TEN YEARS AFTER - Festival Levitation - 2024-05-25

Festival Levitation - samedi 25 mai à 11h00

ANGERS, TEXAS : TEN YEARS AFTER de Antony Bou

NOS QUARTIERS ONT DE LA GUEULE ! - Ciné Doc - 2024-05-28

Ciné Doc - mardi 28 mai à 20h00

NOS QUARTIERS ONT DE LA GUEULE ! de Mohand Koroghli

LA MÈRE DE TOUS LES MENSONGES - Ciné Doc - 2024-05-28

Ciné Doc - mardi 28 mai à 20h00

LA MÈRE DE TOUS LES MENSONGES de Asmae El Moudir

POURQUOI TU SOURIS ? - Avant-Première / Rencontre - 2024-06-03

Avant-Première / Rencontre - lundi 03 juin à 20h00

POURQUOI TU SOURIS ? de Christine Paillard & Chad Chenouga

20 JOURS A MARIOUPOL - Ciné Doc - 2024-06-04

Ciné Doc - mardi 04 juin à 20h00

20 JOURS A MARIOUPOL de Mstyslav Tchernov

PARIS TEXAS - Wim Wenders

A PROPOS

Après avoir contribué au renouveau du cinéma allemand dans les années 70, Wim Wenders avait réalisé des œuvres en lien avec les États-Unis, la plus aboutie étant L’Ami américain (1977). Paris, Texas explore cette voie, dans le cadre d’une coproduction allemande, britannique et française. Comme avant lui les cinéastes de la Nouvelle Vague, Wenders a toujours été fasciné par l’Amérique, via son cinéma et sa mythologie. Le film démarre par le plan d’un homme errant dans le désert texan. La partition musicale (désormais culte) de Ry Cooder accompagne ses pas, tandis que d’amples mouvements de caméra révèlent l’immensité des lieux, symbole de l’état de perdition du personnage. Travis (Harry Dean Stanton) s’effondre alors au moment où il fait une halte dans un débit de boisson. À l’hôpital, le médecin (Bernard Wicki) ne peut que constater son mutisme et son apparente amnésie. La première heure du film devient alors un road movie, quand Walt, le frère (Dean Stockwell), ramène Travis à Los Angeles. On apprend alors que Travis avait disparu depuis quatre ans, après avoir rompu avec Jane (Nastassja Kinski, au sommet de sa beauté). Leur petit garçon, Hunter, avait été confié à Walt et Anne, son épouse française (Aurore Clément).
Le premier quart d’heure ne montre pas de rupture avec Alice dans les villes ou Faux mouvement : un filmage lent, contemplatif, montrant la solitude de personnages éternellement en fuite. Ce n’est pas que la suite du récit échappe à la règle, mais Wim Wenders prend la voie d’un cinéma plus populaire de par son scénario, écrit par Sam Shepard : la narration joue en effet sur la corde sensible et émotionnelle, donnant une dimension supplémentaire à l’art de l’auteur, qui ne renonce pas pour autant à son exigence stylistique. Car Paris, Texas est l’histoire d’une famille décomposée qui tente de se reconstruire, au même moment où des parents adoptifs se font à l’idée qu’ils vont devoir se séparer de leur enfant. Si le caractère naïf de la reconstitution d’une famille biologique pourra agacer, le cinéma de Wenders n’est en rien moralisateur. Et les deux aspects de Paris, Texas (exigence formelle et émotion de scénario) culminent dans la dernière partie du film, lorsque Nastassja Kinski joue pendant plusieurs minutes devant un miroir. Séquence culte, et sans doute l’une des plus grandes leçons de cinéma... Présenté au Festival en Cannes 1984, le film y reçut un accueil triomphal, aussi de bien de la part de la presse que du public, qui lui fit une ovation historique. Quelques jours plus tard, Le jury de Dirk Bogarde lui accordait la Palme d’or. Ce film à la fois consensuel et sublime devait être le sommet de la carrière d’un cinéaste alors âgé de trente-neuf ans. Si l’on excepte Les Ailes du désir (1987), jamais Wenders ne retrouvera une telle osmose entre inspiration et communion avec le public.
Gérard Crespo (avoiralire.com)

Ciné classique
lundi 3 janvier 2022 à 20h30

présenté par Claire Lambry, Cinéma Parlant


PARIS TEXAS

de Wim Wenders

avec Harry Dean Stanton, Nastassja Kinski, Hunter Carson
ALLEMAGNE - FRANCE - ROYAUME UNI - 1984 - 2h27 - VOST - Réédition - Palme d'or Cannes 1984

Au milieu du désert texan, Travis, un homme que l’on croyait mort, réapparaît. Harassé, il s’évanouit, pour se réveiller à l’hôpital. Prévenu, son frère Walt le retrouve muet et amnésique après quatre années d’errance. Chez Walt, Travis retrouve Hunter, son fils de 8 ans que Jane, sa jeune femme, a mystérieusement abandonné quatre ans auparavant. Peu à peu, Travis reconquiert sa mémoire et son identité. Il tente de regagner l’affection de son fils. Ses efforts sont d’abord accueillis avec méfiance par le gamin, qui, peu à peu, pourtant, consent à aimer ce père étrange. Travis part avec lui à la recherche de Jane, qui travaille dans un peep-show de Houston…
https://www.tamasa-cinema.com/film/paris-texas/

A PROPOS

Après avoir contribué au renouveau du cinéma allemand dans les années 70, Wim Wenders avait réalisé des œuvres en lien avec les États-Unis, la plus aboutie étant L’Ami américain (1977). Paris, Texas explore cette voie, dans le cadre d’une coproduction allemande, britannique et française. Comme avant lui les cinéastes de la Nouvelle Vague, Wenders a toujours été fasciné par l’Amérique, via son cinéma et sa mythologie. Le film démarre par le plan d’un homme errant dans le désert texan. La partition musicale (désormais culte) de Ry Cooder accompagne ses pas, tandis que d’amples mouvements de caméra révèlent l’immensité des lieux, symbole de l’état de perdition du personnage. Travis (Harry Dean Stanton) s’effondre alors au moment où il fait une halte dans un débit de boisson. À l’hôpital, le médecin (Bernard Wicki) ne peut que constater son mutisme et son apparente amnésie. La première heure du film devient alors un road movie, quand Walt, le frère (Dean Stockwell), ramène Travis à Los Angeles. On apprend alors que Travis avait disparu depuis quatre ans, après avoir rompu avec Jane (Nastassja Kinski, au sommet de sa beauté). Leur petit garçon, Hunter, avait été confié à Walt et Anne, son épouse française (Aurore Clément).
Le premier quart d’heure ne montre pas de rupture avec Alice dans les villes ou Faux mouvement : un filmage lent, contemplatif, montrant la solitude de personnages éternellement en fuite. Ce n’est pas que la suite du récit échappe à la règle, mais Wim Wenders prend la voie d’un cinéma plus populaire de par son scénario, écrit par Sam Shepard : la narration joue en effet sur la corde sensible et émotionnelle, donnant une dimension supplémentaire à l’art de l’auteur, qui ne renonce pas pour autant à son exigence stylistique. Car Paris, Texas est l’histoire d’une famille décomposée qui tente de se reconstruire, au même moment où des parents adoptifs se font à l’idée qu’ils vont devoir se séparer de leur enfant. Si le caractère naïf de la reconstitution d’une famille biologique pourra agacer, le cinéma de Wenders n’est en rien moralisateur. Et les deux aspects de Paris, Texas (exigence formelle et émotion de scénario) culminent dans la dernière partie du film, lorsque Nastassja Kinski joue pendant plusieurs minutes devant un miroir. Séquence culte, et sans doute l’une des plus grandes leçons de cinéma... Présenté au Festival en Cannes 1984, le film y reçut un accueil triomphal, aussi de bien de la part de la presse que du public, qui lui fit une ovation historique. Quelques jours plus tard, Le jury de Dirk Bogarde lui accordait la Palme d’or. Ce film à la fois consensuel et sublime devait être le sommet de la carrière d’un cinéaste alors âgé de trente-neuf ans. Si l’on excepte Les Ailes du désir (1987), jamais Wenders ne retrouvera une telle osmose entre inspiration et communion avec le public.
Gérard Crespo (avoiralire.com)