ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES
A PROPOS
Réalisé en 1974 par le cinéaste américain Tobe Hooper, Massacre à la tronçonneuse s’inspire en partie de la vie du meurtrier Ed Gein, connu pour avoir profané de nombreuses sépultures et collectionné des restes humains – Alfred Hitchcock s’en est également inspiré pour son personnage de Norman Bates dans Psychose (1960). Le tournage du film est particulièrement éprouvant : les acteurs – pour la plupart des inconnus originaires du Texas – et les techniciens sont contraints de travailler à un rythme effréné durant trente-deux jours afin de ne pas dépasser le budget alloué de 65 000 dollars. Tobe Hooper livre ici un incroyable chef-d’oeuvre d’épouvante tourné en 16 mm, dénonçant tout à la fois la famille traditionnelle américaine, le « capitalisme cannibale » et les mensonges répétés du gouvernement face à la débâcle de la guerre du Vietnam. Le film sort en octobre 1974 aux États-Unis avec la mention « R – Restricted », interdisant son visionnage aux mineurs de moins de 17 ans non accompagnés d’un adulte. Sa carrière internationale est encore plus compliquée puisque le film est rapidement interdit de projection dans de nombreux pays – dont la France – durant de longues années. Les attaques répétées de la censure contribuent en grande partie à l’énorme succès de Massacre à la tronçonneuse, unanimement considéré comme l’un des meilleurs films d’horreur de tous les temps.
Avec ses compatriotes George A. Romero (La Nuit des morts-vivants, 1968) et Wes Craven (La Dernière Maison sur la gauche, 1972), Tobe Hooper est l’un des précurseurs du slasher : leurs films font figure de modèles d’un genre cinématographique ultra-influent (Souviens-toi… l’été dernier de Jim Gillespie en 1997, La Colline a des yeux d’Alexandre Aja en 2006), à l’origine de nombreuses franchises comme Halloween ou Vendredi 13. Quarante sept ans plus tard, Massacre à la tronçonneuse est de retour au cinéma dans une sublime restauration 4K supervisée par le réalisateur !
Plans Cultes
dimanche 31 octobre
2021 à 20h00
MASSACRE A LA TRONÇONNEUSE
de Tobe Hooper
avec Marilyn Burns, Allen Danziger, Teri McMinn
USA - 1974 - 1h24 - VOST - Version restaurée inédite - Interdit aux moins de 16 ans
Au fin fond du Texas, des habitants font une découverte macabre : leur cimetière vient d’être profané et les cadavres exposés sous forme de trophées. Pendant ce temps, cinq amis traversent la région à bord d’un minibus. Ils croisent en chemin la route d’un auto-stoppeur et décident de le prendre à bord. Mais lorsque les jeunes gens s’aperçoivent que l’individu a un comportement inquiétant et menaçant, ils finissent par s’en débarrasser. Bientôt à court d’essence, le groupe décide d’aller visiter une vieille maison abandonnée, appartenant aux grands-parents de deux d’entre eux. Chacun leur tour, les cinq amis vont être attirés par la maison voisine. La rencontre avec ses étranges habitants va leur être fatale…
https://carlottafilms.com/films/massacre-a-la-tronconneuse/
A PROPOS
Réalisé en 1974 par le cinéaste américain Tobe Hooper, Massacre à la tronçonneuse s’inspire en partie de la vie du meurtrier Ed Gein, connu pour avoir profané de nombreuses sépultures et collectionné des restes humains – Alfred Hitchcock s’en est également inspiré pour son personnage de Norman Bates dans Psychose (1960). Le tournage du film est particulièrement éprouvant : les acteurs – pour la plupart des inconnus originaires du Texas – et les techniciens sont contraints de travailler à un rythme effréné durant trente-deux jours afin de ne pas dépasser le budget alloué de 65 000 dollars. Tobe Hooper livre ici un incroyable chef-d’oeuvre d’épouvante tourné en 16 mm, dénonçant tout à la fois la famille traditionnelle américaine, le « capitalisme cannibale » et les mensonges répétés du gouvernement face à la débâcle de la guerre du Vietnam. Le film sort en octobre 1974 aux États-Unis avec la mention « R – Restricted », interdisant son visionnage aux mineurs de moins de 17 ans non accompagnés d’un adulte. Sa carrière internationale est encore plus compliquée puisque le film est rapidement interdit de projection dans de nombreux pays – dont la France – durant de longues années. Les attaques répétées de la censure contribuent en grande partie à l’énorme succès de Massacre à la tronçonneuse, unanimement considéré comme l’un des meilleurs films d’horreur de tous les temps.
Avec ses compatriotes George A. Romero (La Nuit des morts-vivants, 1968) et Wes Craven (La Dernière Maison sur la gauche, 1972), Tobe Hooper est l’un des précurseurs du slasher : leurs films font figure de modèles d’un genre cinématographique ultra-influent (Souviens-toi… l’été dernier de Jim Gillespie en 1997, La Colline a des yeux d’Alexandre Aja en 2006), à l’origine de nombreuses franchises comme Halloween ou Vendredi 13. Quarante sept ans plus tard, Massacre à la tronçonneuse est de retour au cinéma dans une sublime restauration 4K supervisée par le réalisateur !
A PROPOS
Plus de quatre ans se sont écoulés entre la sortie d’Evil Dead et de sa suite, le temps pour le premier film de devenir culte malgré une distribution confidentielle, grâce à l’explosion du marché de la VHS où il cartonna. Précédé d’une réputation de petit génie de la caméra, Sam Raimi se voit courtisé par Dino De Laurentiis qui, après avoir produit son précédent film Mort sur le grill (1985), le convainc de donner une suite à son premier coup de maître. Raimi accepte, voyant dans cette séquelle la possibilité de réaliser le Evil Dead qu’il n’avait pas pu faire à l’époque par manque de moyens. Fini donc l’amateurisme qui faisait en partie le charme du premier opus, place à un budget cinq fois supérieur et un tournage en studio. On aurait donc pu craindre le résultat policé, amputé de la folie furieuse qui rendait le précédent volet instantanément culte. C’est pourtant tout le contraire qui se produit. Porté par l’incommensurable talent de son metteur en scène, Evil Dead 2 pousse encore plus loin le concept du cartoon horrifique que l’on pressentait à la vue du premier film.
Dés le début du projet, Raimi et ses complices (le scénariste Scott Spiegel et le producteur Robert Tapert) envisagent Evil Dead 2 comme un remake du numéro 1, privilégiant cette fois l’humour au détriment de l’horreur. Les droits du premier film appartenant à une autre société de production, Raimi retourne ainsi certaines scènes d’Evil Dead pour constituer un prologue résumant les événements précédents en une dizaine de minutes. On entre ainsi rapidement dans le vif du sujet : Ash seul dans la cabane, assailli par un Mal encore plus vicieux et retors qu’auparavant. Libéré des contraintes du tournage amateur du premier volet, Raimi se "lâche" encore plus dans sa mise en scène, innovant à chaque plan par des travellings insensés, un découpage hystérique et des angles de caméra jamais vus auparavant.
Presque uniquement centrée sur le personnage de Ash et ses déboires avec les démons, cette première partie est un véritable tour de force cinématographique qui emporte le spectateur dans un incroyable roller-coaster horrifique. Les scènes cultes s’enchaînent sans temps mort, montrant ainsi un protagoniste de plus en plus dépassé par les événements. Jets d’hémoglobines de couleurs variées, brimades incessantes, sa main possédée par le démon, ce pauvre Ash ne se voit rien épargné, pour notre plus grand bonheur ! Impossible de ne pas rendre hommage à l’inénarrable Bruce Campbell, complice de Raimi depuis leurs premiers courts métrages, dont la performance comique et physique force ici le respect tant l’acteur donne de sa personne pour donner vie aux délires du cinéaste. Visiblement prêt à tout "au nom de l’Art", Campbell est un effet spécial à lui tout seul, capable de subir les pires sévices de la part d’un Sam Raimi dont le sadisme envers ses personnages n’est plus à prouver (revoir Spider-man 2 pour s’en convaincre).
La seconde partie du métrage, où Ash se voit rejoindre dans la cabane par quatre acolytes, n’offre au spectateur que quelques rares moments de respiration entrecoupés de séquences chocs de plus en plus burlesques, avant de s’achever dans un final dantesque où l’anti-héros se greffera une tronçonneuse à la main pour aller en découdre avec les créatures démoniaques ! Filmé non sans ironie à grand renfort de plans iconiques, Ash est présenté comme le sauveur de la situation, multipliant les actes de bravoure en prononçant des punchlines devenus instantanément mythiques. Le génial twist final ouvre la voie à un troisième opus, L’armée des ténèbres (1993), que Raimi réalisera quelques années plus tard, en s’éloignant toutefois volontairement de l’esprit des précédents volets.
Fan absolu des Trois Stooges et de Tex Avery, Sam Raimi n’a jamais caché qu’il avait toujours préféré l’humour "slapstick" à l’horreur. Avec Evil Dead 2, il concrétise enfin sa vision et nous offre tout simplement la meilleure comédie horrifique de tous les temps, à comparer avec le cultissime Braindead de Peter Jackson. L’œuvre fondamentale d’un cinéaste qui aura gagné le respect des studios par la seule force de son talent, avant de prouver par la suite que l’on peut exister dans le système hollywoodien sans pour autant y sacrifier son âme.
Porté par une mise en scène sous amphétamine, gentiment gore et constamment hilarant, Evil Dead 2 n’a pas pris une ride et reste un indispensable pour tout fan de cinéma d’horreur... et de cinéma tout court.
Julien Lattes (avoiralire.com)
EVIL DEAD 2
de Sam Raimi
avec Bruce Campbell, Sarah Berry, Dan Hicks
USA - 1987 - 1h25 - VOST - Interdit aux moins de 12 ans
Deux jeunes amoureux se rendent dans la cabane du professeur Knowby, qui a mystérieusement disparu apres avoir eu en sa possession quelques pages du livre des morts, redoutable grimoire disparu au XIVe siècle.
http://www.splendor-films.com/items/item/649
A PROPOS
Plus de quatre ans se sont écoulés entre la sortie d’Evil Dead et de sa suite, le temps pour le premier film de devenir culte malgré une distribution confidentielle, grâce à l’explosion du marché de la VHS où il cartonna. Précédé d’une réputation de petit génie de la caméra, Sam Raimi se voit courtisé par Dino De Laurentiis qui, après avoir produit son précédent film Mort sur le grill (1985), le convainc de donner une suite à son premier coup de maître. Raimi accepte, voyant dans cette séquelle la possibilité de réaliser le Evil Dead qu’il n’avait pas pu faire à l’époque par manque de moyens. Fini donc l’amateurisme qui faisait en partie le charme du premier opus, place à un budget cinq fois supérieur et un tournage en studio. On aurait donc pu craindre le résultat policé, amputé de la folie furieuse qui rendait le précédent volet instantanément culte. C’est pourtant tout le contraire qui se produit. Porté par l’incommensurable talent de son metteur en scène, Evil Dead 2 pousse encore plus loin le concept du cartoon horrifique que l’on pressentait à la vue du premier film.
Dés le début du projet, Raimi et ses complices (le scénariste Scott Spiegel et le producteur Robert Tapert) envisagent Evil Dead 2 comme un remake du numéro 1, privilégiant cette fois l’humour au détriment de l’horreur. Les droits du premier film appartenant à une autre société de production, Raimi retourne ainsi certaines scènes d’Evil Dead pour constituer un prologue résumant les événements précédents en une dizaine de minutes. On entre ainsi rapidement dans le vif du sujet : Ash seul dans la cabane, assailli par un Mal encore plus vicieux et retors qu’auparavant. Libéré des contraintes du tournage amateur du premier volet, Raimi se "lâche" encore plus dans sa mise en scène, innovant à chaque plan par des travellings insensés, un découpage hystérique et des angles de caméra jamais vus auparavant.
Presque uniquement centrée sur le personnage de Ash et ses déboires avec les démons, cette première partie est un véritable tour de force cinématographique qui emporte le spectateur dans un incroyable roller-coaster horrifique. Les scènes cultes s’enchaînent sans temps mort, montrant ainsi un protagoniste de plus en plus dépassé par les événements. Jets d’hémoglobines de couleurs variées, brimades incessantes, sa main possédée par le démon, ce pauvre Ash ne se voit rien épargné, pour notre plus grand bonheur ! Impossible de ne pas rendre hommage à l’inénarrable Bruce Campbell, complice de Raimi depuis leurs premiers courts métrages, dont la performance comique et physique force ici le respect tant l’acteur donne de sa personne pour donner vie aux délires du cinéaste. Visiblement prêt à tout "au nom de l’Art", Campbell est un effet spécial à lui tout seul, capable de subir les pires sévices de la part d’un Sam Raimi dont le sadisme envers ses personnages n’est plus à prouver (revoir Spider-man 2 pour s’en convaincre).
La seconde partie du métrage, où Ash se voit rejoindre dans la cabane par quatre acolytes, n’offre au spectateur que quelques rares moments de respiration entrecoupés de séquences chocs de plus en plus burlesques, avant de s’achever dans un final dantesque où l’anti-héros se greffera une tronçonneuse à la main pour aller en découdre avec les créatures démoniaques ! Filmé non sans ironie à grand renfort de plans iconiques, Ash est présenté comme le sauveur de la situation, multipliant les actes de bravoure en prononçant des punchlines devenus instantanément mythiques. Le génial twist final ouvre la voie à un troisième opus, L’armée des ténèbres (1993), que Raimi réalisera quelques années plus tard, en s’éloignant toutefois volontairement de l’esprit des précédents volets.
Fan absolu des Trois Stooges et de Tex Avery, Sam Raimi n’a jamais caché qu’il avait toujours préféré l’humour "slapstick" à l’horreur. Avec Evil Dead 2, il concrétise enfin sa vision et nous offre tout simplement la meilleure comédie horrifique de tous les temps, à comparer avec le cultissime Braindead de Peter Jackson. L’œuvre fondamentale d’un cinéaste qui aura gagné le respect des studios par la seule force de son talent, avant de prouver par la suite que l’on peut exister dans le système hollywoodien sans pour autant y sacrifier son âme.
Porté par une mise en scène sous amphétamine, gentiment gore et constamment hilarant, Evil Dead 2 n’a pas pris une ride et reste un indispensable pour tout fan de cinéma d’horreur... et de cinéma tout court.
Julien Lattes (avoiralire.com)