ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

EVERYBODY WANTS SOME !! - Un week-end avec Richard Linklater - 2024-04-28

Un week-end avec Richard Linklater - dimanche 28 avril à 20h00

EVERYBODY WANTS SOME !! de Richard Linklater

VOYAGE AU PÔLE SUD - Ciné Rencontre - 2024-04-29

Ciné Rencontre - lundi 29 avril à 20h00

VOYAGE AU PÔLE SUD de Luc Jacquet

CASINO - Plans Cultes - 2024-05-14

Plans Cultes - mardi 14 mai à 20h00

CASINO de Martin Scorsese

LE DEUXIÈME ACTE - Avant-première - 2024-05-14

Avant-première - mardi 14 mai à 20h00

LE DEUXIÈME ACTE de Quentin Dupieux

LE DEUXIÈME ACTE - Ciné Cosy - 2024-05-17

Ciné Cosy - vendredi 17 mai à 13h15

LE DEUXIÈME ACTE de Quentin Dupieux

LES CHOSES HUMAINES - Soirée Rencontre - 2024-05-21

Soirée Rencontre - mardi 21 mai à 20h00

LES CHOSES HUMAINES de Yvan Attal

ANGERS, TEXAS : TEN YEARS AFTER - Festival Levitation - 2024-05-25

Festival Levitation - samedi 25 mai à 11h00

ANGERS, TEXAS : TEN YEARS AFTER de Antony Bou

MISS - Ruben Alves

A PROPOS

Humaniste, drôle et très émouvant, MISS négocie tous les virages de la comédie la tête haute. Un vrai film populaire qui n’a pas peur d’être politique et inspirant.
Ce pourrait être un énième spécimen de ces comédies à pitch, vaguement malines, vaguement écrites. Ce pourrait être un film maladroit, mal assumé, antipathique et opportuniste sous des airs œcuméniques. C’est tout l’inverse. MISS transpire la générosité d’un cinéma qui aime raconter des histoires pour ce qu’elles nous disent de nous et du monde. Un film qui croit encore que le singulier est forcément universel. Il ne faut que quelques secondes à Ruben Alves pour asseoir son regard et nous rassurer. Lumineux et joyeux, son générique enfantin qui déroule les rêves de gosse d’une petite troupe d’enfants pose les bases. Qui a-t-on envie d’être ? À quoi ai-je le droit de rêver ? À qui puis-je m’identifier ? Dans les pas d’Alex – jeune homme androgyne qui rêve de devenir Miss France –, MISS affirme constamment avec humour et nuance la liberté de s’inventer de nouveaux modèles, d’être tout et son contraire, d’être soi sans s’expliquer, se justifier, se défendre. Jouant avec une élégance toute cinématographique sur l’art des contraires, le film bouscule le regard. Coaché à la fois par une prostituée travestie (étonnant et très émouvant Thibault de Montalembert) et un boxeur taciturne, Alex navigue entre le masculin et le féminin, le comique et le tragique, la douceur et la violence. Ne forçant jamais le trait, déjouant les clichés (des genres et du cinéma) et les caricatures (le traitement du concours Miss France, drôle, inventif et juste), Ruben Alves parvient à désarmer le cynisme et à faire de son « conte de fée » un récit à la fois optimiste et lucide. Un pas de côté délicat, jamais moqueur, qui s’inquiète, rit et s’émeut avec les personnages et non à leurs dépens. Il y a quelque chose de galvanisant, d’émouvant à voir ce cinéma queer déjouant les cases, les codes, les normes prendre à l’écran la forme d’un récit populaire. Et puis, il y a la révélation Alexandre Wetter. C’est peu dire que l’acteur impressionne. Il y a comme une alchimie entre lui et le regard toujours prévenant du réalisateur. Le trouble qu’il provoque n’est jamais érotisé, jamais instrumentalisé. C’est comme une force qu’Alexandre et Ruben transmettent aux spectateurs. Toujours juste, l’acteur traverse ce parcours de vie qui lui ressemble comme une épiphanie de cinéma. La beauté folle de cette interprétation est à l’image du film, une sorte d’équilibre du mouvement. Une façon d’être à la fois féminin et masculin, convaincu et inquiet, attachant et dur, inspiré et inspirant, sans que jamais l’un ne domine l’autre. Belle réussite, MISS est un idéal de cinéma grand public qu’on espère couronné de succès.
Renan Cros (cinemateaser.com)

Cinéma et psychanalyse
jeudi 21 octobre 2021 à 20h00

En présence de Elisabeth Marion, psychologue et Gérard Seyeux, psychanalyste, Ecole de la Cause Freudienne


MISS

de Ruben Alves

avec Alexandre Wetter, Pascale Arbillot, Isabelle Nanty
FRANCE - 2020 - 1h47

Alex, petit garçon gracieux de 9 ans qui navigue joyeusement entre les genres, a un rêve : être un jour élu Miss France. 15 ans plus tard, Alex a perdu ses parents et sa confiance en lui et stagne dans une vie monotone. Une rencontre imprévue va réveiller ce rêve oublié. Alex décide alors de concourir à Miss France en cachant son identité de garçon. Beauté, excellence, camaraderie… Au gré des étapes d’un concours sans merci, aidé par une famille de cœur haute en couleurs, Alex va partir à la conquête du titre, de sa féminité et surtout, de lui-même…

A PROPOS

Humaniste, drôle et très émouvant, MISS négocie tous les virages de la comédie la tête haute. Un vrai film populaire qui n’a pas peur d’être politique et inspirant.
Ce pourrait être un énième spécimen de ces comédies à pitch, vaguement malines, vaguement écrites. Ce pourrait être un film maladroit, mal assumé, antipathique et opportuniste sous des airs œcuméniques. C’est tout l’inverse. MISS transpire la générosité d’un cinéma qui aime raconter des histoires pour ce qu’elles nous disent de nous et du monde. Un film qui croit encore que le singulier est forcément universel. Il ne faut que quelques secondes à Ruben Alves pour asseoir son regard et nous rassurer. Lumineux et joyeux, son générique enfantin qui déroule les rêves de gosse d’une petite troupe d’enfants pose les bases. Qui a-t-on envie d’être ? À quoi ai-je le droit de rêver ? À qui puis-je m’identifier ? Dans les pas d’Alex – jeune homme androgyne qui rêve de devenir Miss France –, MISS affirme constamment avec humour et nuance la liberté de s’inventer de nouveaux modèles, d’être tout et son contraire, d’être soi sans s’expliquer, se justifier, se défendre. Jouant avec une élégance toute cinématographique sur l’art des contraires, le film bouscule le regard. Coaché à la fois par une prostituée travestie (étonnant et très émouvant Thibault de Montalembert) et un boxeur taciturne, Alex navigue entre le masculin et le féminin, le comique et le tragique, la douceur et la violence. Ne forçant jamais le trait, déjouant les clichés (des genres et du cinéma) et les caricatures (le traitement du concours Miss France, drôle, inventif et juste), Ruben Alves parvient à désarmer le cynisme et à faire de son « conte de fée » un récit à la fois optimiste et lucide. Un pas de côté délicat, jamais moqueur, qui s’inquiète, rit et s’émeut avec les personnages et non à leurs dépens. Il y a quelque chose de galvanisant, d’émouvant à voir ce cinéma queer déjouant les cases, les codes, les normes prendre à l’écran la forme d’un récit populaire. Et puis, il y a la révélation Alexandre Wetter. C’est peu dire que l’acteur impressionne. Il y a comme une alchimie entre lui et le regard toujours prévenant du réalisateur. Le trouble qu’il provoque n’est jamais érotisé, jamais instrumentalisé. C’est comme une force qu’Alexandre et Ruben transmettent aux spectateurs. Toujours juste, l’acteur traverse ce parcours de vie qui lui ressemble comme une épiphanie de cinéma. La beauté folle de cette interprétation est à l’image du film, une sorte d’équilibre du mouvement. Une façon d’être à la fois féminin et masculin, convaincu et inquiet, attachant et dur, inspiré et inspirant, sans que jamais l’un ne domine l’autre. Belle réussite, MISS est un idéal de cinéma grand public qu’on espère couronné de succès.
Renan Cros (cinemateaser.com)