ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

A PROPOS
Durant
le festival Cinémas d’Afrique, un groupe de douze Angevins d’horizons
différents s’est constitué pour découvrir le métier de
programmateur. Accompagnés par un professionnel du cinéma, ils ont
visionné l’ensemble des longs métrages. Après délibérations, c’est
L’orage africain de Sylvestre Amoussou qui a été retenu.
« Nous avons sélectionné ce film pour susciter un débat sur le
néocolonialisme qui est encore présent dans les pays en voie de
développement. Il existe une longue tradition de cinéma africain
militant pour l’indépendance du continent vis-à-vis des pouvoirs
étrangers. Ce film est une auto-production, du fait de son caractère
subversif. »
L'ORAGE AFRICAIN, UN CONTINENT SOUS INFLUENCE
Le film béninois du scénariste et acteur Sylvestre Amoussou a rencontré un franc succès lors de sa projection en salle mercredi 1er mars. L'orage africain, un continent sous influence est en compétition pour le prix du meilleur long-métrage dans le cadre de la 25e édition du FESPACO.
Le cinéaste Sylvestre Amoussou a su toucher une corde sensible avec son film social qui revient sur l'héritage du colonialisme occidental. Le film béninois anti-colonialiste L'orage africain, un continent sous influence, a reçu un accueil triomphal au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou.
Dans une salle pleine à craquer, le film, une fiction où un chef d'État africain nationalise les entreprises occidentales à la barbe de dirigeants cyniques et racistes qui tentent vainement de le renverser par tous les moyens, a été ovationné, plus pour ses idées que sa qualité cinématographique.
Évocation de la sortie du Franc CFA, collaboration avec la Russie ou la Chine au détriment des Occidentaux, critique des grandes organisations internationales (FMI, Banque mondiale), indépendance économique, fierté d'être africain: de nombreux dialogues étaient ponctués par des applaudissements et des cris de joie.
«Ce n'est pas un film anti-européen mais un film anti-gouvernement des états qui nous exploitent», a lancé le producteur-réalisateur-scénariste-acteur principal Sylvestre Amoussou. Commentant les réactions de la foule, il a indiqué à l'AFP: «Les gens sont frustrés. Beaucoup de gens pensent ce que j'ai mis sur l'écran, mais personne n'ose le dire et personne n'a la possibilité de le dire».
«Les jeunes me demandaient quand les Africains feront un film sur les problèmes auxquels nous sommes réellement confrontés. Je leur répondais qu'un jour, j'en ferai un. J'ai travaillé dix ans sur le sujet et j'ai souffert», a-t-il ajouté précisant que son film avait été uniquement financé par des Africains.
«Les dirigeants nous manipulent. On ne peut pas, après plus de 50 ans d'indépendance, être encore sous la tutelle des dirigeants (occidentaux). Les peuples occidentaux ne sont même pas au courant de ce qui se passe (...) Si l'ogre veut vous bouffer il faut se battre pour résister», a-t-il déclaré à la presse. «Le message de ce soir est le suivant Africains vous avez un beau continent, retroussez les manches et au travail! Il faut penser à l'avenir et à nos enfants», a-t-il dit.
«Si j'ai accepté ce rôle c'est avant tout parce que je veux que tous les Occidentaux soient au courant de ce qui se passe en Afrique. Parce qu'on nous cache aussi la vérité», a dit aux spectateurs l'actrice française Sandrine Bulteau, qui joue une machiavélique représentante de groupes multinationaux.
Cinémas et Cultures d’Afrique
jeudi 29 juin
2017 à 20h15
Projection suivie d'une discussion avec le public, en présence de
Dragoss Ouedraogo, enseignant en anthropologie visuelle de l’Université
de Bordeaux et accompagnateur du groupe
« Programmateur de films »
Tarif unique 5€ (les billets fidélité ne sont pas acceptés)
Soirée organisée en collaboration avec Cinémas et Cultures d’Afrique
PAS DE VENTE EN LIGNE
L'ORAGE AFRICAIN, UN CONTINENT SOUS INFLUENCE
de Sylvestre Amoussou
avec Sylvestre Amoussou, Sandrine Bulteau, Eriq Ebouaney
BENIN - 2017 - 1h29
Le Président de la République d’un pays africain imaginaire, qui souffre
de voir les richesses naturelles de son pays uniquement exploitées par
des entreprises occidentales, décide de nationaliser tous les moyens de
productions installés sur son territoire par des étrangers : puits de
pétrole, mines d’or, de diamants, etc.
Évidemment, les Occidentaux
apprécient peu : « C’est nous qui avons foré ces puits, nous qui avons
creusé ces mines » ! Les Africains répondent : « Exact, mais c’est notre
sous-sol »
Un combat féroce s’engage alors, où tous les coups sont permis. Surtout ceux qui sont interdits.
Qui va gagner ?
Cette histoire, bien sûr, est une fiction. Pour l’instant. Mais allez savoir…
http://lorageafricainlefilm.com/
A PROPOS
Durant
le festival Cinémas d’Afrique, un groupe de douze Angevins d’horizons
différents s’est constitué pour découvrir le métier de
programmateur. Accompagnés par un professionnel du cinéma, ils ont
visionné l’ensemble des longs métrages. Après délibérations, c’est
L’orage africain de Sylvestre Amoussou qui a été retenu.
« Nous avons sélectionné ce film pour susciter un débat sur le
néocolonialisme qui est encore présent dans les pays en voie de
développement. Il existe une longue tradition de cinéma africain
militant pour l’indépendance du continent vis-à-vis des pouvoirs
étrangers. Ce film est une auto-production, du fait de son caractère
subversif. »
L'ORAGE AFRICAIN, UN CONTINENT SOUS INFLUENCE
Le film béninois du scénariste et acteur Sylvestre Amoussou a rencontré un franc succès lors de sa projection en salle mercredi 1er mars. L'orage africain, un continent sous influence est en compétition pour le prix du meilleur long-métrage dans le cadre de la 25e édition du FESPACO.
Le cinéaste Sylvestre Amoussou a su toucher une corde sensible avec son film social qui revient sur l'héritage du colonialisme occidental. Le film béninois anti-colonialiste L'orage africain, un continent sous influence, a reçu un accueil triomphal au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou.
Dans une salle pleine à craquer, le film, une fiction où un chef d'État africain nationalise les entreprises occidentales à la barbe de dirigeants cyniques et racistes qui tentent vainement de le renverser par tous les moyens, a été ovationné, plus pour ses idées que sa qualité cinématographique.
Évocation de la sortie du Franc CFA, collaboration avec la Russie ou la Chine au détriment des Occidentaux, critique des grandes organisations internationales (FMI, Banque mondiale), indépendance économique, fierté d'être africain: de nombreux dialogues étaient ponctués par des applaudissements et des cris de joie.
«Ce n'est pas un film anti-européen mais un film anti-gouvernement des états qui nous exploitent», a lancé le producteur-réalisateur-scénariste-acteur principal Sylvestre Amoussou. Commentant les réactions de la foule, il a indiqué à l'AFP: «Les gens sont frustrés. Beaucoup de gens pensent ce que j'ai mis sur l'écran, mais personne n'ose le dire et personne n'a la possibilité de le dire».
«Les jeunes me demandaient quand les Africains feront un film sur les problèmes auxquels nous sommes réellement confrontés. Je leur répondais qu'un jour, j'en ferai un. J'ai travaillé dix ans sur le sujet et j'ai souffert», a-t-il ajouté précisant que son film avait été uniquement financé par des Africains.
«Les dirigeants nous manipulent. On ne peut pas, après plus de 50 ans d'indépendance, être encore sous la tutelle des dirigeants (occidentaux). Les peuples occidentaux ne sont même pas au courant de ce qui se passe (...) Si l'ogre veut vous bouffer il faut se battre pour résister», a-t-il déclaré à la presse. «Le message de ce soir est le suivant Africains vous avez un beau continent, retroussez les manches et au travail! Il faut penser à l'avenir et à nos enfants», a-t-il dit.
«Si j'ai accepté ce rôle c'est avant tout parce que je veux que tous les Occidentaux soient au courant de ce qui se passe en Afrique. Parce qu'on nous cache aussi la vérité», a dit aux spectateurs l'actrice française Sandrine Bulteau, qui joue une machiavélique représentante de groupes multinationaux.