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Un week-end avec Richard Linklater - dimanche 28 avril à 20h00

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VOYAGE AU PÔLE SUD de Luc Jacquet

CASINO - Plans Cultes - 2024-05-14

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L'ÉVEIL DE LA PERMACULTURE - Adrien Bellay

A PROPOS

Le rouge au front, avouons-le, nous ne connaissions rien de la permaculture avant d’aborder ce documentaire. Même le mot nous était étranger. C’est dire si nous représentons le cœur de cible du film, des ignorants curieux, prêts à apprendre pourvu qu’on nous prenne par la main : L’éveil de la permaculture a donc tout de l’exposé didactique, avec introduction, définitions, exemples, témoignages et fin ouverte ; en ce sens il n’est ni original ni même inventif ; la forme en est sage, raisonnable même dans sa joliesse. Mais l’essentiel est ailleurs, puisque ce qui est visé, c’est évidemment la pédagogie, voire le militantisme.
De ce point de vue, nombre d’idées sont stimulantes, et ce dès le constat initial : la comparaison entre nos immeubles et les statues de l’île de Pâques, par exemple, est éclairante et pose le problème sans ambiguïtés. Il est toujours bon de rappeler que notre monde est fini, que les réserves s’épuisent, que notre mode de vie est une impasse. Mais ce constat, connu, est complété par une idée intrigante : l’agriculture, même bio, est inefficace. Commence alors la « solution permacole », décrite par des schémas, des explications et des définitions qui seront reprises dans le corps du film : des termes comme zonage, design ou écoconstruction deviennent vite familiers et le spectateur appâté ne lâchera plus le fil. Car si la permaculture repose sur des enjeux simples, définis par des principes (« intégrer plutôt que séparer, prendre soin de la terre et de l’homme, intervenir le moins possible ... »), ses ramifications, qui dessinent une philosophie de décroissance et de partage, méritent bien que l’on s’y arrête et que se succèdent les témoignages, riches et humains.
On apprendra ainsi l’intérêt d’enterrer des arbres morts ou de respecter les couches du sol, avec, à chaque fois, une illustration théorique et pratique. Les expériences menées un peu partout en France, même si l’origine semble être australienne et si d’autres pays pratiquent la permaculture, sont complémentaires et s’enrichissent les unes des autres. On comprend peu à peu, et en ce sens la construction est judicieuse, que ce n’est pas un hobby réservé à quelques babas égarés, mais bien un mode de vie transférable à grande échelle. C’est passionnant, et ne peut laisser indifférent ; d’autant que le spectateur est invité à rejoindre les rangs des adeptes : « la limite, c’est l’imagination » et « c’est facile, c’est juste un choix ».
L’éveil de la permaculture est donc un documentaire nécessaire, important par ce qu’il révèle de nous-mêmes, consommateurs-enfants irresponsables, et par les solutions proposées. On pourrait néanmoins s’interroger sur les failles d’un système qui semble n’en pas présenter, ce qui nous est suspect. Les images sont belles, certes, mais il fait quasiment toujours beau et tout le monde est enthousiaste : quid des dissensions, inévitables, ou de la nécessité d’un investissement originel ? D’autre part, si l’absence de diplômes n’est pas un obstacle, ce qui peut ravir, on a l’impression diffuse que la critique du système, radicale, jette le bébé avec l’eau du bain : opposer le musée à la contemplation de la nature tient de l’embrigadement sectaire. N’allons pas trop loin, mais la décroissance porte son lot d’intolérances et de systématisations gênantes. N’empêche, ce documentaire stimulant, iconoclaste, est une belle et intelligente expérience qu’on ne saurait trop recommander à tout curieux ; les questions qu’il pose sont essentielles, et les réponses au moins intéressantes.
François Bonini (avoiralire.com)

Ciné doc
jeudi 18 mai 2017 à 20h15

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L'ÉVEIL DE LA PERMACULTURE

de Adrien Bellay

Documentaire
FRANCE - 2017 - 1h22

La permaculture laisse entrevoir une lueur d’espoir avec ses solutions écologiquement soutenables, économiquement viables et socialement équitables. Accessible à tous, elle peut être mise en oeuvre partout… Aujourd’hui, des hommes et des femmes se rencontrent et expérimentent cette alternative crédible. La transition “permacole” est en marche !


Jérôme Dehondt, 43 ans, a créé la "Ferme des Petits Pas" à Durtal il y a 5 ans. Cet ancien officier de marine s'est converti à l'agriculture biologique après avoir effectué son stage de brevet professionnel agricole à la Ferme du Bec Hellouin et suivi un cours certifié de permaculture. Inspiré de ces principes, il développe son activité sur 4000 m2 de maraîchage diversifié en agroforesterie et 12 hectares d'agriculture bio lui permettant de tendre vers l'autonomie d'une production nourricière. Certifié "bio" et membre de "Nature & Progrès", Jérôme porte une grande importance aux dimensions environnementales, agricoles, humaines et territoriales de son activité. Membre créateur de l'AMAP de Durtal, il a aujourd'hui pour projet  d'ouvrir un magasin de producteurs et de développer son dispositif d'accompagnement et de formation de porteurs de projets agricoles en symbiose avec la nature. 

A PROPOS

Le rouge au front, avouons-le, nous ne connaissions rien de la permaculture avant d’aborder ce documentaire. Même le mot nous était étranger. C’est dire si nous représentons le cœur de cible du film, des ignorants curieux, prêts à apprendre pourvu qu’on nous prenne par la main : L’éveil de la permaculture a donc tout de l’exposé didactique, avec introduction, définitions, exemples, témoignages et fin ouverte ; en ce sens il n’est ni original ni même inventif ; la forme en est sage, raisonnable même dans sa joliesse. Mais l’essentiel est ailleurs, puisque ce qui est visé, c’est évidemment la pédagogie, voire le militantisme.
De ce point de vue, nombre d’idées sont stimulantes, et ce dès le constat initial : la comparaison entre nos immeubles et les statues de l’île de Pâques, par exemple, est éclairante et pose le problème sans ambiguïtés. Il est toujours bon de rappeler que notre monde est fini, que les réserves s’épuisent, que notre mode de vie est une impasse. Mais ce constat, connu, est complété par une idée intrigante : l’agriculture, même bio, est inefficace. Commence alors la « solution permacole », décrite par des schémas, des explications et des définitions qui seront reprises dans le corps du film : des termes comme zonage, design ou écoconstruction deviennent vite familiers et le spectateur appâté ne lâchera plus le fil. Car si la permaculture repose sur des enjeux simples, définis par des principes (« intégrer plutôt que séparer, prendre soin de la terre et de l’homme, intervenir le moins possible ... »), ses ramifications, qui dessinent une philosophie de décroissance et de partage, méritent bien que l’on s’y arrête et que se succèdent les témoignages, riches et humains.
On apprendra ainsi l’intérêt d’enterrer des arbres morts ou de respecter les couches du sol, avec, à chaque fois, une illustration théorique et pratique. Les expériences menées un peu partout en France, même si l’origine semble être australienne et si d’autres pays pratiquent la permaculture, sont complémentaires et s’enrichissent les unes des autres. On comprend peu à peu, et en ce sens la construction est judicieuse, que ce n’est pas un hobby réservé à quelques babas égarés, mais bien un mode de vie transférable à grande échelle. C’est passionnant, et ne peut laisser indifférent ; d’autant que le spectateur est invité à rejoindre les rangs des adeptes : « la limite, c’est l’imagination » et « c’est facile, c’est juste un choix ».
L’éveil de la permaculture est donc un documentaire nécessaire, important par ce qu’il révèle de nous-mêmes, consommateurs-enfants irresponsables, et par les solutions proposées. On pourrait néanmoins s’interroger sur les failles d’un système qui semble n’en pas présenter, ce qui nous est suspect. Les images sont belles, certes, mais il fait quasiment toujours beau et tout le monde est enthousiaste : quid des dissensions, inévitables, ou de la nécessité d’un investissement originel ? D’autre part, si l’absence de diplômes n’est pas un obstacle, ce qui peut ravir, on a l’impression diffuse que la critique du système, radicale, jette le bébé avec l’eau du bain : opposer le musée à la contemplation de la nature tient de l’embrigadement sectaire. N’allons pas trop loin, mais la décroissance porte son lot d’intolérances et de systématisations gênantes. N’empêche, ce documentaire stimulant, iconoclaste, est une belle et intelligente expérience qu’on ne saurait trop recommander à tout curieux ; les questions qu’il pose sont essentielles, et les réponses au moins intéressantes.
François Bonini (avoiralire.com)