ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

BANANA - Andrea Jublin

A PROPOS

Giovanni est un garçon rêveur, naïf et un peu rond, trois raisons qui en font la risée de ses camarades garçons et filles. Peu lui importe. Face au monde désabusé qu’il apprend à connaitre, il choisit de tenter d’atteindre le bonheur par tous les moyens possibles. Ca commence par le foot. Il n’est guère doué. A chaque fois qu’il tente de marquer un but, il catapulte le ballon chez les voisins qui le renvoie hors d’usage. Il se fait donc malmener par ses coéquipiers qui l’ont ainsi surnommé « Banana », suggérant que son pied, en forme de banane, ne lui permet pas de jouer correctement. La scène d’ouverture du film nous offre néanmoins une partie de foot endiablée où Giovanni/Banana, vêtu de son maillot aux couleurs du Brésil, use de toute sa détermination pour essayer de nous prouver et surtout de se prouver à lui-même qu’un jour, il sera un champion. Son physique jovial et son regard décidé créent une sympathie immédiate. Son jeu, que l’on découvre d’une extrême justesse au fil du récit, nous le rend attachant. Pourtant, avec les filles, les choses ne sont pas faciles non plus. Il tombe amoureux de Jessica, une fille plus âgée et plus délurée que lui qui entend juste profiter de l’aubaine des cours que Giovanni veut bien lui accorder, dans l’espoir d’éviter le redoublement. Il en faudra plus à Giovanni pour se décourager.

Andrea Jublin, dont c’est le premier long-métrage, et qui a reçu l’Oscar du meilleur court-métrage en 2008 pour Le Remplaçant prend un malin plaisir à opposer le monde des adolescents à celui des adultes qu’ils considèrent comme des enfants qui ne croient plus en rien. Dans Banana, il entoure son jeune héros plein d’allant, d’ une galerie de personnages romantiques que le cynisme de la vie a étiolés. Sa mère, débordée par son rôle de mère de famille ne parvient plus à communiquer avec son père, happé par ses soucis d’argent. Emma, sa sœur, brillamment diplômée en architecture, partage toujours sa chambre avec lui et ne parvient pas à démarrer sa vie avec Gianni, son fiancé, qui de son côté désespère d’intéresser un jour ses élèves aux textes de Shakespeare. L’école qu’il fréquente est un bâtiment vétuste, aux couleurs tristes, où les professeurs, belliqueux ou amorphes, ne semblent guère heureux de leur sort. La trop caricaturale Mme Colonna, professeur de lettres, dépressive et insatisfaite, atteint des sommets de sadisme quand il s’agit de se venger sur les élèves, au grand dam des parents. Dans un moment de gravité émouvant, elle finira pourtant par laisser entrevoir une réelle sensibilité.

Alternant habilement l’optimisme sans faille de Giovanni et la sinistrose des adultes qui l’entourent, le réalisateur s’attache à nous démontrer que ces comportements insensés finiront par apporter, petit à petit, leur dose de bonheur. Pour reprendre le credo de Giovanni, Il suffit d’y croire ! S’appuyant sur des dialogues bien équilibrés entre drôlerie et noirceur, le récit ne se contente pas de décrire le monde des ados. Il nous entraîne dans une description extrême de l’univers adulte. Dans la plus pure tradition de la comédie italienne, née à la fin des années 50, Banana mêle lucidité et comique tout en posant un regard en demi-teintes sur l’évolution de la société contemporaine.
Une histoire douce-amère à l’optimisme convaincant et à la tendresse communicative qui devrait ravir petits et grands.

Claudine Levanneur (avoiralire)

Séance unique
lundi 13 novembre 2017 à 17h45

Soirée organisée en collaboration avec l'Université d'Angers et Cinéma Parlant dans le cadre de la semaine de cinéma de langue italienne


BANANA

de Andrea Jublin

avec Anna Bonaiuto, Marco Todisco, Beatrice Modica
ITALIE - 2016 - 1h30 - VOST

 Un jeune garçon dit « Banana », est convaincu qu’il faut dans la vie trouver le bonheur, dans un domaine au moins. Il s’y emploie en tentant de conquérir l’amour de l’une de ses camarades de classe en l’aidant à la sauver du redoublement. Fervent adepte du football brésilien, il suit également le credo de l’équipe : attaquer avec détermination, le cœur sur la main. 

A PROPOS

Giovanni est un garçon rêveur, naïf et un peu rond, trois raisons qui en font la risée de ses camarades garçons et filles. Peu lui importe. Face au monde désabusé qu’il apprend à connaitre, il choisit de tenter d’atteindre le bonheur par tous les moyens possibles. Ca commence par le foot. Il n’est guère doué. A chaque fois qu’il tente de marquer un but, il catapulte le ballon chez les voisins qui le renvoie hors d’usage. Il se fait donc malmener par ses coéquipiers qui l’ont ainsi surnommé « Banana », suggérant que son pied, en forme de banane, ne lui permet pas de jouer correctement. La scène d’ouverture du film nous offre néanmoins une partie de foot endiablée où Giovanni/Banana, vêtu de son maillot aux couleurs du Brésil, use de toute sa détermination pour essayer de nous prouver et surtout de se prouver à lui-même qu’un jour, il sera un champion. Son physique jovial et son regard décidé créent une sympathie immédiate. Son jeu, que l’on découvre d’une extrême justesse au fil du récit, nous le rend attachant. Pourtant, avec les filles, les choses ne sont pas faciles non plus. Il tombe amoureux de Jessica, une fille plus âgée et plus délurée que lui qui entend juste profiter de l’aubaine des cours que Giovanni veut bien lui accorder, dans l’espoir d’éviter le redoublement. Il en faudra plus à Giovanni pour se décourager.

Andrea Jublin, dont c’est le premier long-métrage, et qui a reçu l’Oscar du meilleur court-métrage en 2008 pour Le Remplaçant prend un malin plaisir à opposer le monde des adolescents à celui des adultes qu’ils considèrent comme des enfants qui ne croient plus en rien. Dans Banana, il entoure son jeune héros plein d’allant, d’ une galerie de personnages romantiques que le cynisme de la vie a étiolés. Sa mère, débordée par son rôle de mère de famille ne parvient plus à communiquer avec son père, happé par ses soucis d’argent. Emma, sa sœur, brillamment diplômée en architecture, partage toujours sa chambre avec lui et ne parvient pas à démarrer sa vie avec Gianni, son fiancé, qui de son côté désespère d’intéresser un jour ses élèves aux textes de Shakespeare. L’école qu’il fréquente est un bâtiment vétuste, aux couleurs tristes, où les professeurs, belliqueux ou amorphes, ne semblent guère heureux de leur sort. La trop caricaturale Mme Colonna, professeur de lettres, dépressive et insatisfaite, atteint des sommets de sadisme quand il s’agit de se venger sur les élèves, au grand dam des parents. Dans un moment de gravité émouvant, elle finira pourtant par laisser entrevoir une réelle sensibilité.

Alternant habilement l’optimisme sans faille de Giovanni et la sinistrose des adultes qui l’entourent, le réalisateur s’attache à nous démontrer que ces comportements insensés finiront par apporter, petit à petit, leur dose de bonheur. Pour reprendre le credo de Giovanni, Il suffit d’y croire ! S’appuyant sur des dialogues bien équilibrés entre drôlerie et noirceur, le récit ne se contente pas de décrire le monde des ados. Il nous entraîne dans une description extrême de l’univers adulte. Dans la plus pure tradition de la comédie italienne, née à la fin des années 50, Banana mêle lucidité et comique tout en posant un regard en demi-teintes sur l’évolution de la société contemporaine.
Une histoire douce-amère à l’optimisme convaincant et à la tendresse communicative qui devrait ravir petits et grands.

Claudine Levanneur (avoiralire)