ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

LE GUÉPARD - Luchino Visconti

A PROPOS

Il faut saluer cette réédition du Guépard, l'un des films (1963) les plus célèbres de Luchino Visconti, car la version restaurée rend justice à la splendeur esthétique de ce chef-d'oeuvre. La campagne sicilienne écrasée de chaleur et les ors du palais Ponteleone - où se déroule le fameux bal, scène d'anthologie qui occupe un tiers du film - retrouvent tout leur éclat, de même que le sourire voyou d'Alain Delon et la nuque d'albâtre de Claudia Cardinale. Pour le reste, cette adaptation du roman de Giuseppe Tomasi di Lampedusa mérite mille fois d'être vue et revue. Lettre d'amour à un monde disparu, le film évite pourtant le piège de la nostalgie. "Je ne suis pas prince, je ne suis pas sicilien et je ne pleure pas sur un monde qui s'écroule", disait Visconti pour écarter l'identification inévitable avec son héros, le prince Salina (Burt Lancaster). De fait, le cinéaste était un comte milanais communiste qui donne avec son Guépard une magnifique leçon de politique, une lecture amère du Risorgimento qui ne laisse rien présager de bon pour l'avenir de l'Italie.
 
Florence Colombani (Le Point)

Ciné répertoire
lundi 11 novembre 2019 à 17h45

présenté par Marie-France Touati-Caraguel, Association Cinéma Parlant

Places en vente à partir du 1er novembre

Soirée organisée en collaboration avec Cinéma Parlant dans le cadre de la semaine de cinéma de langue italienne


LE GUÉPARD

de Luchino Visconti

avec Alain Delon, Burt Lancaster, Claudia Cardinale
ITALIE - 1963 - 3h08 - VOST - Réédition - Version restaurée

En 1860, tandis que la Sicile est submergée par les bouleversements de Garibaldi et de ses Chemises Rouges, le prince Salina se rend avec toute sa famille dans sa résidence de Donnafugata. Prévoyant le déclin de l'aristocratie, ce dernier accepte une mésalliance et marie son neveu Tancrède à la fille du maire de la ville, représentant la classe montante.

A PROPOS

Il faut saluer cette réédition du Guépard, l'un des films (1963) les plus célèbres de Luchino Visconti, car la version restaurée rend justice à la splendeur esthétique de ce chef-d'oeuvre. La campagne sicilienne écrasée de chaleur et les ors du palais Ponteleone - où se déroule le fameux bal, scène d'anthologie qui occupe un tiers du film - retrouvent tout leur éclat, de même que le sourire voyou d'Alain Delon et la nuque d'albâtre de Claudia Cardinale. Pour le reste, cette adaptation du roman de Giuseppe Tomasi di Lampedusa mérite mille fois d'être vue et revue. Lettre d'amour à un monde disparu, le film évite pourtant le piège de la nostalgie. "Je ne suis pas prince, je ne suis pas sicilien et je ne pleure pas sur un monde qui s'écroule", disait Visconti pour écarter l'identification inévitable avec son héros, le prince Salina (Burt Lancaster). De fait, le cinéaste était un comte milanais communiste qui donne avec son Guépard une magnifique leçon de politique, une lecture amère du Risorgimento qui ne laisse rien présager de bon pour l'avenir de l'Italie.
 
Florence Colombani (Le Point)