ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

PRIMITIFS (SASQUATCH SUNSET) - Séance spéciale / Austin Days - 2025-07-04

Séance spéciale / Austin Days - vendredi 04 juillet à 20h00

PRIMITIFS (SASQUATCH SUNSET) de David & Nathan Zellner

I LOVE PERU - Ciné Cosy - 2025-07-11

Ciné Cosy - vendredi 11 juillet à 13h15

I LOVE PERU de Hugo David & Raphaël Quenard

PUSHER / PUSHER II : DU SANG SUR LES MAINS / PUSHER III : L'ANGE DE LA MORT - LA TRILOGIE PUSHER - 2025-08-24

LA TRILOGIE PUSHER - dimanche 24 août à 17h30

PUSHER / PUSHER II : DU SANG SUR LES MAINS / PUSHER III : L'ANGE DE LA MORT de Nicolas Winding Refn

SUZANNA ANDLER - Benoit Jacquot

A PROPOS

Le réalisateur Benoît Jacquot a tenu sa promesse à Marguerite Duras : adapter pour le cinéma sa pièce de théâtre Suzanna Andler, une exploration du sentiment amoureux, entre amitié, désir et passion.

Du « Boulevard racinisé », telle est Suzanna Andler pour le cinéaste Benoît Jacquot. Mais plus encore, c’est une promesse faite à Marguerite Duras : celle de réaliser un film à partir de sa pièce de théâtre, publiée en 1968. Le réalisateur, assistant et ami de l’écrivaine, lui emprunte une forme d’économie de moyens et de mots pour exprimer « une géométrie mentale, sentimentale ». Charlotte Gainsbourg, alias Suzanna Andler, femme trompée par son mari, trompe à son tour sa solitude et son ennui avec Niels Schneider, dit Michel. Dans le salon d’une maison avec vue sur la Méditerranée, hors saison, ces deux personnages composent avec l’unité de temps, de lieu et d’action. Le monde extérieur n’est convié que par allusions : Jean le mari, les villes alentours telles Nice ou Marseille, les voisins, une amie. L’essentiel porte sur le triangle amoureux au sommet duquel Suzanna se trouve. Ses trois branches sont classiquement l’amitié, le désir et la passion, dans des dimensions inégales, comme le rappelle le philosophe Francis Wolff : par exemple, chez Suzanna, plus d’amitié que de désir pour Jean, plus de désir que d’amitié pour Michel, une forme de passion pour tous les deux. Cet équilibre demeure instable et hétérogène, si bien qu’il « n’y a pas d’amour parfait?», comme l’écrit Francis Wolff et le montre Benoît Jacquot après Duras. Pire, l’amour étant aussi incon­stant, il ne répond à aucun principe éthique, toujours tributaire d’une expérience radicale de la liberté. Elle fait dire à Suzanna en guise de dénouement : « Peut-être que je t’aime. »

Cédric Enjalbert (Philosophie magazine)

Soirée rencontre
mercredi 9 juin 2021 à 19h45

en présence de Benoit Jacquot, réalisateur

Séance organisée en collaboration avec Cinéma Parlant


SUZANNA ANDLER

de Benoit Jacquot

avec Charlotte Gainsbourg, Niels Schneider, Julia Roy
FRANCE - 2020 - 1h31

Années 60. Une villa de vacances, au bord de la mer, hors saison. Une femme, Suzanna Andler, 40 ans, mariée, mère. Son jeune amant, le premier, Michel. La solitude, les doutes, l'envie de liberté, les choix de la vie. Et l'amour.
D'après la pièce de Marguerite Duras (1968)

https://filmsdulosange.com/film/suzanna-andler-2/

A PROPOS

Le réalisateur Benoît Jacquot a tenu sa promesse à Marguerite Duras : adapter pour le cinéma sa pièce de théâtre Suzanna Andler, une exploration du sentiment amoureux, entre amitié, désir et passion.

Du « Boulevard racinisé », telle est Suzanna Andler pour le cinéaste Benoît Jacquot. Mais plus encore, c’est une promesse faite à Marguerite Duras : celle de réaliser un film à partir de sa pièce de théâtre, publiée en 1968. Le réalisateur, assistant et ami de l’écrivaine, lui emprunte une forme d’économie de moyens et de mots pour exprimer « une géométrie mentale, sentimentale ». Charlotte Gainsbourg, alias Suzanna Andler, femme trompée par son mari, trompe à son tour sa solitude et son ennui avec Niels Schneider, dit Michel. Dans le salon d’une maison avec vue sur la Méditerranée, hors saison, ces deux personnages composent avec l’unité de temps, de lieu et d’action. Le monde extérieur n’est convié que par allusions : Jean le mari, les villes alentours telles Nice ou Marseille, les voisins, une amie. L’essentiel porte sur le triangle amoureux au sommet duquel Suzanna se trouve. Ses trois branches sont classiquement l’amitié, le désir et la passion, dans des dimensions inégales, comme le rappelle le philosophe Francis Wolff : par exemple, chez Suzanna, plus d’amitié que de désir pour Jean, plus de désir que d’amitié pour Michel, une forme de passion pour tous les deux. Cet équilibre demeure instable et hétérogène, si bien qu’il « n’y a pas d’amour parfait?», comme l’écrit Francis Wolff et le montre Benoît Jacquot après Duras. Pire, l’amour étant aussi incon­stant, il ne répond à aucun principe éthique, toujours tributaire d’une expérience radicale de la liberté. Elle fait dire à Suzanna en guise de dénouement : « Peut-être que je t’aime. »

Cédric Enjalbert (Philosophie magazine)