ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

A PROPOS
La fièvre communicative de la musique des Gitans andalous, filmés dans le ghetto des Tres Mil de Séville.
Les Gitans d’Andalousie, inventeurs du flamenco, héritiers
de la musique arabo-andalouse, trésors vivants de la péninsule ibérique,
sont parqués dans des ghettos, comme la cité des Tres Mil de Séville,
décimée par l’héroïne. Dominique Abel, mannequin française, qui s’est
prise de passion pour cette musique il y a vingt ans, a posé sa caméra
vidéo dans les cours, les appartements ou les bistrots de fortune des
Tres Mil. Ici, tout le monde, jeunes et vieux, petits-enfants et
grands-parents, joue de la guitare, chante et danse, adaptant le
flamenco à tous les genres y compris au rock et même, formidablement,
au rap. Certes, ce n’est pas un pur documentaire, certaines séquences
sont légèrement fictionnées, ce qui était évidemment nécessaire pour un
film où la musique, leitmotiv central, échappe à toute codification, à
tout cadre officiel. Mais rien n’est falsifié ni inventé, pas même
l’insaisissable et mythique Pelayo, chanteur hors la loi, dont l’absence
fournit un embryon de scénario.
En plus de la vitalité naturelle de
ces laissés-pour-compte qui traînent dans leur quartier en buvant des
bières et en accompagnant les chanteurs avec leurs “palmas”
syncopées, Dominique Abel évoque la dégradation croissante des
conditions de vie de ces Gitans semblables à la cigale de la fable de La
Fontaine.
Une plongée vibrante dans la chaleur andalouse.
Vincent Ostria (Les Inrocks)
Soirée rencontre
mardi 10 mars
2015 à 20h15
présenté par Claire Rousier, directrice du CNDC
en collaboration avec le CNDC
POLIGONO SUR SÉVILLE CÔTÉ SUD
de Dominique Abel
avecRafael Amador, Pepe El Quemao, Tere & Noemi
Espagne - 2003 - 1h45 - version originale sous-titrée
Dans une banlieue de Séville, des barres de HLM abritent près de cinquante mille habitants. Ils viennent presque tous de Triana, le vieux quartier gitan situé de l'autre côté du Guadalquivir. Dans ces terrains vagues brûlés par le soleil, se retrouve la plus forte concentration de nouveaux artistes flamenco, connus ou anonymes. Comme avant à Triana, le quartier chante et danse malgré les ravages causés par la drogue.
A PROPOS
La fièvre communicative de la musique des Gitans andalous, filmés dans le ghetto des Tres Mil de Séville.
Les Gitans d’Andalousie, inventeurs du flamenco, héritiers
de la musique arabo-andalouse, trésors vivants de la péninsule ibérique,
sont parqués dans des ghettos, comme la cité des Tres Mil de Séville,
décimée par l’héroïne. Dominique Abel, mannequin française, qui s’est
prise de passion pour cette musique il y a vingt ans, a posé sa caméra
vidéo dans les cours, les appartements ou les bistrots de fortune des
Tres Mil. Ici, tout le monde, jeunes et vieux, petits-enfants et
grands-parents, joue de la guitare, chante et danse, adaptant le
flamenco à tous les genres y compris au rock et même, formidablement,
au rap. Certes, ce n’est pas un pur documentaire, certaines séquences
sont légèrement fictionnées, ce qui était évidemment nécessaire pour un
film où la musique, leitmotiv central, échappe à toute codification, à
tout cadre officiel. Mais rien n’est falsifié ni inventé, pas même
l’insaisissable et mythique Pelayo, chanteur hors la loi, dont l’absence
fournit un embryon de scénario.
En plus de la vitalité naturelle de
ces laissés-pour-compte qui traînent dans leur quartier en buvant des
bières et en accompagnant les chanteurs avec leurs “palmas”
syncopées, Dominique Abel évoque la dégradation croissante des
conditions de vie de ces Gitans semblables à la cigale de la fable de La
Fontaine.
Une plongée vibrante dans la chaleur andalouse.
Vincent Ostria (Les Inrocks)