ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

A PROPOS
Lorsqu’au printemps 1975 Vittorio Gassman crève l’écran du Festival de Cannes, il y a déjà près de trente ans qu’il fait du cinéma. Acteur fétiche d’Ettore Scola et de Dino Risi, c’est ce dernier qui lui offrira le grand prix d’interprétation, avec ce rôle époustouflant d’aveugle cynique et désespéré. Une histoire d’amour, de mort et d’espoir, celle d’un homme brisé qui repousse la femme qui l’aime par refus de la vie et qui ne peut finalement se mettre à aimer que lorsqu’il aura renoncé à mourir.
Dino Risi signe là un des plus grands classiques et un des plus beaux films de l’âge d’or du cinéma italien, et parvient à rendre sublime un scénario qui ne demandait qu’à tourner au mélo le plus sirupeux. Mais le cinéma italien des années 70, c’est justement ce mélange des genres, cette exaltation des sentiments. C’est drôle, c’est émouvant, c’est méchant, c’est juste. Toujours juste, jusque dans l’emphase, jusque dans l’explosion de toutes ces émotions, parce que précisément, c’est derrière l’excès que se cache la vérité, parce que même Fausto pleure sur sa dureté, sur ce rôle qu’il s’est imposé et qui l’exile de la vie.
Vittorio Gassman porte le film, indéniablement, et c’est dans son regard vide où passe toute sa haine de soi et des autres que l’on attend la lumière qui le fera tomber.
Et que celui qui n’a jamais versé une larme sur le "sai caminare ?" de la dernière scène me jette la première pierre.
Catherine Le Ferrand (avoiralire.com)
Séance d'ouverture
mercredi 2 mars
2022 à 17h45
Marie-France Touati-Caraguel, Association Cinéma Parlant
Soirée organisée dans le cadre de la semaine de cinéma de langue italienne
PARFUM DE FEMME
de Dino Risi
avec Vittorio Gassman, Agostina Belli, Alessandro Momo
ITALIE - 1975 - 1h43 - Version originale sous titrée - Réédition - Version restaurée 4K
Il y a sept ans, Fausto a perdu sa main gauche et ses yeux dans un accident. Il recrute Ciccio, un jeune ordonnance, pour l’accompagner pendant une semaine jusqu’à Gênes. Fausto y retrouve Sara qui depuis l’adolescence se consume d’amour et d’adoration pour lui qui la rudoie, la repousse et l’hu-milie sans cesse.
https://www.acaciasfilms.com/film/parfum-de-femme/
A PROPOS
Lorsqu’au printemps 1975 Vittorio Gassman crève l’écran du Festival de Cannes, il y a déjà près de trente ans qu’il fait du cinéma. Acteur fétiche d’Ettore Scola et de Dino Risi, c’est ce dernier qui lui offrira le grand prix d’interprétation, avec ce rôle époustouflant d’aveugle cynique et désespéré. Une histoire d’amour, de mort et d’espoir, celle d’un homme brisé qui repousse la femme qui l’aime par refus de la vie et qui ne peut finalement se mettre à aimer que lorsqu’il aura renoncé à mourir.
Dino Risi signe là un des plus grands classiques et un des plus beaux films de l’âge d’or du cinéma italien, et parvient à rendre sublime un scénario qui ne demandait qu’à tourner au mélo le plus sirupeux. Mais le cinéma italien des années 70, c’est justement ce mélange des genres, cette exaltation des sentiments. C’est drôle, c’est émouvant, c’est méchant, c’est juste. Toujours juste, jusque dans l’emphase, jusque dans l’explosion de toutes ces émotions, parce que précisément, c’est derrière l’excès que se cache la vérité, parce que même Fausto pleure sur sa dureté, sur ce rôle qu’il s’est imposé et qui l’exile de la vie.
Vittorio Gassman porte le film, indéniablement, et c’est dans son regard vide où passe toute sa haine de soi et des autres que l’on attend la lumière qui le fera tomber.
Et que celui qui n’a jamais versé une larme sur le "sai caminare ?" de la dernière scène me jette la première pierre.
Catherine Le Ferrand (avoiralire.com)