ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

A PROPOS
3 bonnes raisons d’attendre "Le Tigre et le Président", ou l'incroyable histoire du président Deschanel
- Pour son portrait d’un président méconnu
Sept mois et trois jours : c’est la durée du mandat de Paul Deschanel, soit le plus court de la IIIe République. De l’Histoire politique de France tout court. Journaliste et écrivain, membre de l’Académie française, élu député à l’âge de 30 ans, cet orateur brillant siègera pendant neuf mandatures à la Chambre des députés qu’il présidera à deux reprises. Mais c’est en 1920 que sa carrière politique prend un virage inattendu. Raymond Poincaré renonçant à se présenter à un second mandat, ce républicain modéré entre à l’Élysée au détriment de George Clemenceau, héros de la Première guerre mondiale. Un costume trop grand pour lui ?
- Pour son regard incisif sur la politique
Le Tigre et le Président dresse le portrait d’un homme animé par une certaine idée de la fonction, privilégiant l’intérêt collectif à son ambition personnelle. Au soir d’une année électorale qui n’a pas franchement réconcilié les Français avec la politique, c’est un petit retour en arrière aussi instructif que savoureux. Le film nous rappelle aussi que la pratique du pouvoir a toujours été impitoyable pour ses acteurs, bien avant qu’ils ne soient soumis au suffrage universel direct. Et qu’on n’a pas attendu les réseaux sociaux pour écorcher l’image de ceux qui nous gouvernent…
- Pour son brillant duo d’acteurs
Reconstitution minutieuse de la France des années 1920, le premier film de Jean-Marc Peyreffite est porté par l’interprétation irrésistible de ses deux vedettes. Quasi méconnaissable sous la moustache, André Dussolier compose un George Clemenceau redoutable de suffisance et de mépris pour son rival. Tour à tour chevaleresque, lunaire et psychotique, le trop rare Jacques Gamblin livre, lui, l’une des performances les plus épatantes de sa carrière. Deux fois nommé au César du meilleur acteur – pour Le premier jour du reste de ta vie (2009) et Le Nom des Gens (2011) - il ne l’a jamais emporté. Et s’il était élu au troisième tour ?
Jérôme Vermelin (tf1info.fr)
Cap ciné
vendredi 16 septembre
2022 à 20h00
Séance en audiodescription avec sous-titrages pour malentendants
Séance organisée en collaboration avec les associations Cinéma Parlant et Premiers Plans
LE TIGRE ET LE PRÉSIDENT
de Jean-Marc Peyrefitte
avec André Dussollier, Jacques Gamblin, Christian Hecq
FRANCE - 2022 - 1h38
1920, les années folles. Georges Clemenceau vient de perdre l'élection présidentielle face à l'inconnu Paul Deschanel, un idéaliste qui veut changer le pays. Mais un soir ce dernier tombe d'un train et se volatilise. Au petit matin, la France cherche son président, une occasion en or pour le Tigre Clemenceau…
https://tandemfilms.fr/film/le-tigre-et-le-president
A PROPOS
3 bonnes raisons d’attendre "Le Tigre et le Président", ou l'incroyable histoire du président Deschanel
- Pour son portrait d’un président méconnu
Sept mois et trois jours : c’est la durée du mandat de Paul Deschanel, soit le plus court de la IIIe République. De l’Histoire politique de France tout court. Journaliste et écrivain, membre de l’Académie française, élu député à l’âge de 30 ans, cet orateur brillant siègera pendant neuf mandatures à la Chambre des députés qu’il présidera à deux reprises. Mais c’est en 1920 que sa carrière politique prend un virage inattendu. Raymond Poincaré renonçant à se présenter à un second mandat, ce républicain modéré entre à l’Élysée au détriment de George Clemenceau, héros de la Première guerre mondiale. Un costume trop grand pour lui ?
- Pour son regard incisif sur la politique
Le Tigre et le Président dresse le portrait d’un homme animé par une certaine idée de la fonction, privilégiant l’intérêt collectif à son ambition personnelle. Au soir d’une année électorale qui n’a pas franchement réconcilié les Français avec la politique, c’est un petit retour en arrière aussi instructif que savoureux. Le film nous rappelle aussi que la pratique du pouvoir a toujours été impitoyable pour ses acteurs, bien avant qu’ils ne soient soumis au suffrage universel direct. Et qu’on n’a pas attendu les réseaux sociaux pour écorcher l’image de ceux qui nous gouvernent…
- Pour son brillant duo d’acteurs
Reconstitution minutieuse de la France des années 1920, le premier film de Jean-Marc Peyreffite est porté par l’interprétation irrésistible de ses deux vedettes. Quasi méconnaissable sous la moustache, André Dussolier compose un George Clemenceau redoutable de suffisance et de mépris pour son rival. Tour à tour chevaleresque, lunaire et psychotique, le trop rare Jacques Gamblin livre, lui, l’une des performances les plus épatantes de sa carrière. Deux fois nommé au César du meilleur acteur – pour Le premier jour du reste de ta vie (2009) et Le Nom des Gens (2011) - il ne l’a jamais emporté. Et s’il était élu au troisième tour ?
Jérôme Vermelin (tf1info.fr)