ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

A PROPOS
Et vogue le navire est tout autant un hommage au cinéma qu’à l’opéra. Tout au long du film, chanteurs lyriques, chef d’orchestre, musiciens, sont présents pour les derniers adieux à la cantatrice décédée. Fellini n’a de cesse d’évoquer la fabrication d'un cinéma qui n’existe plus. À travers divers hommages aux films muets, dont des clins d’œil à Charlie Chaplin, et par le rendu même de l’image qui apparaît volontairement jaunie et vieillie, Fellini soulève de nouveau la question du cinéma et de l’artifice. Cette interrogation l’a toujours habité, comme en témoigne notamment Huit et demi où Marcello Mastroianni interprète un réalisateur en difficulté créatrice. Ce questionnement est transposé ici à travers la présence de nombreux aspects techniques du cinéma : décors de studios, incrustation de faux ciel et mer, faisant ressembler le paquebot à un immense studio flottant. Fellini communique sa nostalgie d’une époque où le cinéma était plus artisanal et moins commercial. Qu’il soit mélancolique, salvateur ou préfigurateur, ce naufrage est avant tout l’expression ultime de la déclaration d’amour de Fellini à son art.
Fellini : « Je disais que je voulais faire un film du même style que mes premiers films, il devrait donc être en noir et blanc, ou plutôt strié, avec des taches d’humidité, comme une pièce de cinémathèque. Un faux, en somme, et c’était justement cela qui me séduisait, parce que je pense que le véritable cinéma doit être ainsi. »
Semaine de cinéma de langue italienne
mercredi 9 novembre
2016 à 17h45
Séance d'ouverture présentée par Marie-France Touati-Caraguel, Association Cinéma Parlant
Soirée organisée en collaboration avec l'Université d'Angers et Cinéma Parlant dans le cadre de la semaine de cinéma de langue italienne
ET VOGUE LE NAVIRE
de Federico Fellini
avec Freddie Jones, Barbara Jefford, Victor Poletti
ITALIE - 1983 - 2h08 - VOST
En 1914, le port de Naples est le théâtre d'événements peu banals. La haute société européenne, artistes et politiciens de renom, s'apprête, au cours d'une croisière, a disperser les cendres de leur diva adulée. Les premières manifestations de la guerre vont frapper de plein fouet les insouciants passagers...
A PROPOS
Et vogue le navire est tout autant un hommage au cinéma qu’à l’opéra. Tout au long du film, chanteurs lyriques, chef d’orchestre, musiciens, sont présents pour les derniers adieux à la cantatrice décédée. Fellini n’a de cesse d’évoquer la fabrication d'un cinéma qui n’existe plus. À travers divers hommages aux films muets, dont des clins d’œil à Charlie Chaplin, et par le rendu même de l’image qui apparaît volontairement jaunie et vieillie, Fellini soulève de nouveau la question du cinéma et de l’artifice. Cette interrogation l’a toujours habité, comme en témoigne notamment Huit et demi où Marcello Mastroianni interprète un réalisateur en difficulté créatrice. Ce questionnement est transposé ici à travers la présence de nombreux aspects techniques du cinéma : décors de studios, incrustation de faux ciel et mer, faisant ressembler le paquebot à un immense studio flottant. Fellini communique sa nostalgie d’une époque où le cinéma était plus artisanal et moins commercial. Qu’il soit mélancolique, salvateur ou préfigurateur, ce naufrage est avant tout l’expression ultime de la déclaration d’amour de Fellini à son art.
Fellini : « Je disais que je voulais faire un film du même style que mes premiers films, il devrait donc être en noir et blanc, ou plutôt strié, avec des taches d’humidité, comme une pièce de cinémathèque. Un faux, en somme, et c’était justement cela qui me séduisait, parce que je pense que le véritable cinéma doit être ainsi. »