ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

A PROPOS
Souvenirs d’enfance est l’évocation rêveuse et poétique [de la Chine communiste des années 60]. Cette Chine sépia existe à nouveau par la magie de l’imaginaire, teinté d’un brin de nostalgie. Pourtant, Xu Geng,le réalisateur, ne s’est pas laissé aller à la facilité du souvenir. Il porte aussi, sur cette période enfantine, une certaine sévérité, que lui procure le recul des années. Au-delà des petites méchancetés de l’enfance, Sangsang avait le privilège et le handicap d’être le fils du directeur, celui que l’on tenait à l’écart,le représentant par filiation de la toute-puissance du régime. Ces souvenirs d’enfance, que l’on suppose autobiographiques de la part du narrateur, font écho aux œuvres de Dai Sijie (Chine,ma douleur,Balzac et la petitetailleuse chinoise,Les filles dubotaniste...). L’époque des «centfleurs» et de l’exaltation de la culture communiste, était d’abord celle de l’interdit, de l’obédience au parti, de la rééducation forcée des intellectuels déviants. L’enfant d’alors fut le témoin innocent de cette page d’Histoire chinoise, dont on remonte le cours, derrière l’exercice de mémoire enjolivé. Un peu comme ces images qui se reflètent à l’envers dans le miroir ondoyant d’une rivière. Touchante chronique de l’enfan- ce, ce film est aussi un condensé d’histoire politique appliquée au vécu quotidien. Sorte de petit livre rouge d’un paradis... bien loin d’être tout rose .
Laurence Berger
www.commeaucinema.com
Ciné Jeune public
dimanche 30 novembre
2014 à 11h15
En collaboration avec l'Association Premiers Plans et l'Institut Confucius
SOUVENIRS D'ENFANCE
de Xu Geng
avec Cao Dan, Du Yuan
Chine - 1999 - 1h36 - version originale sous-titrée
Une école de campagne dans la Chine du début des années 60. Sangsang a une place difficile à tenir, car il est le fils du directeur d'école.
Les années ont passé. Dans sa mémoire d'homme, plusieurs camarades de classe reviennent avec insistance, et surtout le grand Lu He, dit "crâne rasé", le plus attachant de tous.
Autre souvenir impossible à effacer : la période où il est tombé gravement malade et comment, avec son père, il a entrepris une très longue marche à la recherche d'un médecin capable de le guérir.
A PROPOS
Souvenirs d’enfance est l’évocation rêveuse et poétique [de la Chine communiste des années 60]. Cette Chine sépia existe à nouveau par la magie de l’imaginaire, teinté d’un brin de nostalgie. Pourtant, Xu Geng,le réalisateur, ne s’est pas laissé aller à la facilité du souvenir. Il porte aussi, sur cette période enfantine, une certaine sévérité, que lui procure le recul des années. Au-delà des petites méchancetés de l’enfance, Sangsang avait le privilège et le handicap d’être le fils du directeur, celui que l’on tenait à l’écart,le représentant par filiation de la toute-puissance du régime. Ces souvenirs d’enfance, que l’on suppose autobiographiques de la part du narrateur, font écho aux œuvres de Dai Sijie (Chine,ma douleur,Balzac et la petitetailleuse chinoise,Les filles dubotaniste...). L’époque des «centfleurs» et de l’exaltation de la culture communiste, était d’abord celle de l’interdit, de l’obédience au parti, de la rééducation forcée des intellectuels déviants. L’enfant d’alors fut le témoin innocent de cette page d’Histoire chinoise, dont on remonte le cours, derrière l’exercice de mémoire enjolivé. Un peu comme ces images qui se reflètent à l’envers dans le miroir ondoyant d’une rivière. Touchante chronique de l’enfan- ce, ce film est aussi un condensé d’histoire politique appliquée au vécu quotidien. Sorte de petit livre rouge d’un paradis... bien loin d’être tout rose .
Laurence Berger
www.commeaucinema.com