ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

A PROPOS
Gérant immobilier, Helmuth Fassbinder loue des chambres à des immigrés. Il délègue deux tâches à son fils de 16 ans : effectuer les travaux d'entretien et tanner les locataires pour obtenir le paiement du loyer. Du jour au lendemain, Rainer Werner Fassbinder fait l'apprentissage de la différence sociale. Le futur cinéaste passe des heures avec ces déracinés et s'éprend de l'un d'eux. Lorsqu'il s'affiche avec cette conquête homosexuelle, sa mère pousse les hauts cris. Fassbinder tirera de cette preuve d'intolérance la matière de cette oeuvre paradoxale et foncièrement bonne sur la rencontre de deux déracinés.
Emmi, veuve sexagénaire, a soif
d'intégration au point de choisir ses consommations en fonction de
celles de ses voisins de table. Ali, le Marocain, a soif d'acceptation
au point de s'afficher avec une femme vieillie et indésirable. Pour
devenir transparent aux yeux des autres, ce couple improbable passe
d'abord par la provocation sinistre et insouciante. Jamais Fassbinder ne
cède à la crudité narcissique. Il se retranche derrière des images
simples et distantes, qui ne sont qu'une froide photographie du regard
social de ses compatriotes honnis.
Marine Landrot (Télérama)
Ciné classique
dimanche 7 avril
2013 à 18h00
présenté par Brigitte Dubois, professeur d'allemand
soirée organisée dans le cadre de la semaine de cinéma de langue allemande en collaboration avec Cinéma Parlant
TOUS LES AUTRES S'APPELLENT ALI
de Rainer Werner Fassbinder
avec Brigitte Mira, El Hedi Ben Salem, Barbara Valentin
Allemagne - 1974 - 1h33 - Version originale sous-titrée
Dans un café fréquenté par des travailleurs immigrés, Emmi, veuve d'une soixantaine d'années, fait la connaissance d'Ali, un Marocain plus jeune qu'elle. Ali s'installe chez elle dès le lendemain, puis ils se marient. Les enfants d'Emmi, ses voisins, ses collègues, tous sont scandalisés par cette union. Le couple est mis à l'écart, mais va vite se révéler indispensable à la communauté...
A PROPOS
Gérant immobilier, Helmuth Fassbinder loue des chambres à des immigrés. Il délègue deux tâches à son fils de 16 ans : effectuer les travaux d'entretien et tanner les locataires pour obtenir le paiement du loyer. Du jour au lendemain, Rainer Werner Fassbinder fait l'apprentissage de la différence sociale. Le futur cinéaste passe des heures avec ces déracinés et s'éprend de l'un d'eux. Lorsqu'il s'affiche avec cette conquête homosexuelle, sa mère pousse les hauts cris. Fassbinder tirera de cette preuve d'intolérance la matière de cette oeuvre paradoxale et foncièrement bonne sur la rencontre de deux déracinés.
Emmi, veuve sexagénaire, a soif
d'intégration au point de choisir ses consommations en fonction de
celles de ses voisins de table. Ali, le Marocain, a soif d'acceptation
au point de s'afficher avec une femme vieillie et indésirable. Pour
devenir transparent aux yeux des autres, ce couple improbable passe
d'abord par la provocation sinistre et insouciante. Jamais Fassbinder ne
cède à la crudité narcissique. Il se retranche derrière des images
simples et distantes, qui ne sont qu'une froide photographie du regard
social de ses compatriotes honnis.
Marine Landrot (Télérama)