ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

LE SILENCE DES AGNEAUX - Plans Cultes - 2025-05-06

Plans Cultes - mardi 06 mai à 19h45

LE SILENCE DES AGNEAUX de Jonathan Demme

SEVEN de David Fincher

PARTIR UN JOUR - Avant Première - 2025-05-13

Avant Première - mardi 13 mai à 20h00

PARTIR UN JOUR de Amélie Bonnin

PARTIR UN JOUR - Ciné Cosy - 2025-05-16

Ciné Cosy - vendredi 16 mai à 13h15

PARTIR UN JOUR de Amélie Bonnin

LE CADEAU - Festival Cinémas d'Afrique - 2025-05-17

Festival Cinémas d'Afrique - samedi 17 mai à 10h45

LE CADEAU de Ismaël Diallo

PEAU DE COLLE de Kaouther Ben Hania

UN MÉDECIN POUR LA PAIX - Soirée Rencontre - 2025-05-19

Soirée Rencontre - lundi 19 mai à 20h00

UN MÉDECIN POUR LA PAIX de Tal Barda

TOUTE LA BEAUTÉ ET LE SANG VERSÉ - Soirée Rencontre - 2025-05-21

Soirée Rencontre - mercredi 21 mai à 17h00

TOUTE LA BEAUTÉ ET LE SANG VERSÉ de Laura Poitras

GOSSES DE TOKYO - Ciné concert - 2025-05-28

Ciné concert - mercredi 28 mai à 20h00

GOSSES DE TOKYO de Yasujiro Ozu

LA CHANCE SOURIT A MADAME NIKUKO - Ciné Manga - 2025-06-02

Ciné Manga - lundi 02 juin à 20h15

LA CHANCE SOURIT A MADAME NIKUKO de Ayumu Watanabe

TOUBIB - Antoine Page

A PROPOS

Si cette histoire avait fait l’objet d’un texte, elle aurait pu relever autant de la biographie que du roman d’apprentissage. En filmant, douze années durant, le parcours universitaire de son frère, étudiant en médecine, Antoine Page utilise le temps long comme un allié cinématographique aux multiples vertus. En effet, c’est au terme d’un concours puis d’examens théoriques annuels, de nombreux stages en hôpitaux et de confrontations avec les patients, qu’un jeune lycéen indécis sur le plan professionnel se découvrira finalement une vocation de soignant. C’est au prix d’efforts quotidiens de bachotage et de changements fréquents et obligatoires de cadre de vie professionnelle, qu’une fois devenu étudiant, il développera peu à peu son propre esprit critique sur sa discipline.
Le temps d’un cursus d’études médicales, voilà donc ce qu’il aura fallu à Angel pour apprendre à se connaître et à s’affranchir du chant des sirènes, renoncer à devenir spécialiste, par exemple, avant de choisir un métier de proximité avec le patient au sein d’un centre de santé communautaire associatif.
Bien que Toubib brasse des thématiques sociétales et médicales régulièrement abordées dans la fiction française (notamment dans le cinéma de Thomas Lilti : Hippocrate (film et série), Médecin de campagne  ou Première Année), le documentaire ne tend jamais vers la confusion ou l’accumulation. Par la présence même d’Angel à chaque plan, un fil narratif se tisse. Et, même à craindre le hors-sujet à la convocation d’une vidéo de sa jeunesse, on explore au contraire un pan de sa personnalité que le propos même du film ne pouvait pas laisser soupçonner.
À l’instar du Dr Jamal Abdel-Kader, psychiatre mis en lumière cette année dans le documentaire État limite de Nicolas Peduzzi, le Dr Angel Page est de ces médecins en proie au doute, qui cherche à occuper une place de soignant la plus utile possible pour la population. À l’aide d’une webcam qu’il a installée dans ses logements successifs, le jeune homme tient une sorte de journal intime vidéo. En parlant face caméra, il nous offre parmi les plus belles séquences du documentaire, qui mettent en lumière ses prises de conscience et produisent un effet de direct sur le spectateur.
Au gré de cette mise en scène relativement minimaliste, nous voguons de l’intime à l’universel avec harmonie. Lors de trajets en voiture entre deux consultations, les frères Page scellent leur complicité en écoutant des musiques mythiques de films. Des notes enchanteresses, tirées des partitions de Barry Lindon ou Il était une fois en Amérique, suspendent et embellissent des instants de vie qui ne seraient restés sinon qu’anodins. Par cette sublimation de l’ordinaire, nous goûtons à l’essence délicieuse du septième art.
Hélène Robert (Bande à part)

Ciné Doc
mardi 22 octobre 2024 à 20h00

En présence de Anne-Laurence Penchaud, enseignante-chercheuse en sociologie, faculté de santé d'Angers, membre du Collège des Humanités médicales et Clotilde Rougé-Maillart, Professeure de médecine légale et droit de la santé – médecin responsable de la PASS au CHU ( Permanence d’Accès aux Soins et à la Santé), Tanguy Imbert, interne et Julie Horru, médecin généraliste.

 Soirée organisée en collaboration avec l'ADEMA
 


TOUBIB

de Antoine Page

Documentaire
France - 2024 - 1h53

Bac en poche, Angel, 18 ans, choisit de « faire médecine ». Antoine, son frère réalisateur, décide de suivre son parcours, et se lance dans un film qui durera douze ans. Douze ans d’apprentissage, du marathon d’examens aux premières consultations, de l’adrénaline des stages en hôpitaux aux méditations solitaires d’un jeune médecin de campagne. Douze ans de vie ponctués de remises en question et de prises de conscience, qui conduiront Angel à s’engager en faveur d’une médecine sociale. Trajectoire singulière sur fond de pandémie, Toubib est un voyage au cœur de notre « état de santé » : ce qui nous lie à la vie, à la mort.
https://lamaisondudirecteur.fr/toubib-12-annees-dans-la-vie-dun-etudiant-en-medecine/

A PROPOS

Si cette histoire avait fait l’objet d’un texte, elle aurait pu relever autant de la biographie que du roman d’apprentissage. En filmant, douze années durant, le parcours universitaire de son frère, étudiant en médecine, Antoine Page utilise le temps long comme un allié cinématographique aux multiples vertus. En effet, c’est au terme d’un concours puis d’examens théoriques annuels, de nombreux stages en hôpitaux et de confrontations avec les patients, qu’un jeune lycéen indécis sur le plan professionnel se découvrira finalement une vocation de soignant. C’est au prix d’efforts quotidiens de bachotage et de changements fréquents et obligatoires de cadre de vie professionnelle, qu’une fois devenu étudiant, il développera peu à peu son propre esprit critique sur sa discipline.
Le temps d’un cursus d’études médicales, voilà donc ce qu’il aura fallu à Angel pour apprendre à se connaître et à s’affranchir du chant des sirènes, renoncer à devenir spécialiste, par exemple, avant de choisir un métier de proximité avec le patient au sein d’un centre de santé communautaire associatif.
Bien que Toubib brasse des thématiques sociétales et médicales régulièrement abordées dans la fiction française (notamment dans le cinéma de Thomas Lilti : Hippocrate (film et série), Médecin de campagne  ou Première Année), le documentaire ne tend jamais vers la confusion ou l’accumulation. Par la présence même d’Angel à chaque plan, un fil narratif se tisse. Et, même à craindre le hors-sujet à la convocation d’une vidéo de sa jeunesse, on explore au contraire un pan de sa personnalité que le propos même du film ne pouvait pas laisser soupçonner.
À l’instar du Dr Jamal Abdel-Kader, psychiatre mis en lumière cette année dans le documentaire État limite de Nicolas Peduzzi, le Dr Angel Page est de ces médecins en proie au doute, qui cherche à occuper une place de soignant la plus utile possible pour la population. À l’aide d’une webcam qu’il a installée dans ses logements successifs, le jeune homme tient une sorte de journal intime vidéo. En parlant face caméra, il nous offre parmi les plus belles séquences du documentaire, qui mettent en lumière ses prises de conscience et produisent un effet de direct sur le spectateur.
Au gré de cette mise en scène relativement minimaliste, nous voguons de l’intime à l’universel avec harmonie. Lors de trajets en voiture entre deux consultations, les frères Page scellent leur complicité en écoutant des musiques mythiques de films. Des notes enchanteresses, tirées des partitions de Barry Lindon ou Il était une fois en Amérique, suspendent et embellissent des instants de vie qui ne seraient restés sinon qu’anodins. Par cette sublimation de l’ordinaire, nous goûtons à l’essence délicieuse du septième art.
Hélène Robert (Bande à part)