ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

A PROPOS
On aime passionnément
Genre : une touche de démon.
« Qu'est-ce que ça peut faire, ce qu'on dit sur les gens ? » Cette oraison funèbre, proférée par Marlene Dietrich devant la dépouille de l'inspecteur Quinlan, convient à la plupart des « monstres » interprétés par Orson Welles dans ses films : Kane, Arkadin, Macbeth, Othello... A la demande de Charlton Heston, Welles accepte de jouer et de mettre en scène ce polar, adapté de Whit Masterson. La magistrale scène d'ouverture est un morceau d'anthologie : un plan-séquence de trois minutes et dix secondes suit la marche vers la frontière mexicaine d'un homme et d'une femme. Parallèlement, une voiture où est cachée une bombe les suit, les perd, les retrouve et finit par exploser, côté américain...
Tout n'est que passage : d'un pays à l'autre, du mensonge à la vérité, de la vie à la mort. Mike Vargas, le probe et juste policier mexicain, en lutte contre la drogue, se heurte à Hank Quinlan, le flic véreux. C'est la fin d'un monde que décrit Welles, le pourrissement d'une société. Techniquement, c'est une merveille qui joue sur les plongées et les contre-plongées, les cadrages et les décors insolites. Sublime.
Isabelle Danel (Télérama 09/07/2011)
Cinélégende
mardi 18 février
2014 à 20h15
suivi d'une rencontre avec Gilles Menegaldo, professeur de littérature américaine et de cinéma
Soirée organisée en collaboration avec l'association Cinélégende
LA SOIF DU MAL
de Orson Welles
Avec Charlton Heston, Janet Leigh, Orson Welles
USA, ESPAGNE - 1H51- 1958 - version originale sous-titrée
A Los Robles, ville-frontière entre les Etats-Unis et le Mexique, un notable meurt dans un attentat. L'enquête qui s'ensuit oppose deux policiers : Vargas, haut fonctionnaire de la police mexicaine, en voyage de noces avec sa jeune épouse américaine, Susan, et Hank Quinlan, peu amène vis-à-vis de ce fringant étranger. Dès lors, le couple est séparé : Vargas part avec les policiers pour les besoins de l'enquête et Susan est entraînée chez Grandi, un caïd local qui la menace. Les pressions exercées sur eux ne cessent d'augmenter.
Vargas échappe de justesse à une projection d'acide ; Susan de retour dans sa chambre d'hôtel, est harcelée par un voyeur. Excédée, elle demande à son mari de la conduire en sécurité, dans un motel américain...
A PROPOS
On aime passionnément
Genre : une touche de démon.
« Qu'est-ce que ça peut faire, ce qu'on dit sur les gens ? » Cette oraison funèbre, proférée par Marlene Dietrich devant la dépouille de l'inspecteur Quinlan, convient à la plupart des « monstres » interprétés par Orson Welles dans ses films : Kane, Arkadin, Macbeth, Othello... A la demande de Charlton Heston, Welles accepte de jouer et de mettre en scène ce polar, adapté de Whit Masterson. La magistrale scène d'ouverture est un morceau d'anthologie : un plan-séquence de trois minutes et dix secondes suit la marche vers la frontière mexicaine d'un homme et d'une femme. Parallèlement, une voiture où est cachée une bombe les suit, les perd, les retrouve et finit par exploser, côté américain...
Tout n'est que passage : d'un pays à l'autre, du mensonge à la vérité, de la vie à la mort. Mike Vargas, le probe et juste policier mexicain, en lutte contre la drogue, se heurte à Hank Quinlan, le flic véreux. C'est la fin d'un monde que décrit Welles, le pourrissement d'une société. Techniquement, c'est une merveille qui joue sur les plongées et les contre-plongées, les cadrages et les décors insolites. Sublime.
Isabelle Danel (Télérama 09/07/2011)