ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

ANZU CHAT-FANTÔME - Ciné Cosy - 2024-08-23

Ciné Cosy - vendredi 23 août à 13h15

ANZU CHAT-FANTÔME de Yoko Kuno & Nobuhiro Yamashita

FLOW, LE CHAT QUI N'AVAIT PLUS PEUR DE L'EAU - Avant-première jeune public / Estival Premiers Plans - 2024-08-25

Avant-première jeune public / Estival Premiers Plans - dimanche 25 août à 15h30

FLOW, LE CHAT QUI N'AVAIT PLUS PEUR DE L'EAU de Gints Zilbalodis

LA GUERRE EST DÉCLARÉE - Soirée rencontre - 2024-09-10

Soirée rencontre - mardi 10 septembre à 20h00

LA GUERRE EST DÉCLARÉE de Valérie Donzelli

LA THÉORIE DU BOXEUR - Ciné doc - 2024-09-19

Ciné doc - jeudi 19 septembre à 20h00

LA THÉORIE DU BOXEUR de Nathanaël Coste

EXTRAMUROS, UNE PEINE SANS MURS - Catherine Rechard

A PROPOS

Après Une prison dans la ville, Le déménagement, Visages Défendus, Ai-je le droit d’avoir des droits ?, Catherine Rechard continue d’explorer le monde carcéral et, cette fois-ci, une mesure très peu connue du grand public : le placement à l’extérieur.  Quelques lignes en début de film expliquent : « Le placement à l’extérieur est une modalité d’exécution d’une peine privative de liberté qui permet à la personne condamnée de l’exécuter en dehors de l’établissement pénitentiaire. Elle est alors le plus souvent confiée à une association conventionnée par l’Administration Pénitentiaire et soumise à des obligations et au même régime pénitentiaire que les détenus. »
A Reims, où se trouve une maison d’arrêt et de correction, c’est l’association Le Mars (Mouvement d’action et de réflexion pour l’accueil et l’insertion sociale) qui prend en charge les personnes bénéficiaires de cette mesure, et particulièrement Marie Salmon, éducatrice spécialisée, dont la réalisatrice suit au plus près les multiples tâches inhérentes à ce travail d’accueil et d’accompagnement.
Disons le tout de suite : Marie Salmon illumine ce documentaire. La qualité des contacts qu’elle établit avec les personnes qui lui sont confiées, son empathie, son écoute, son énergie, sa bienveillance, son humour, sa fermeté sous sa douceur sont remarquables. Dans Reims, elle se déplace toujours à vélo, un vélo rouge, et ses déplacements, qu’accompagnent souvent, en voix off, ses propos, réflexions, sont une des respirations qui rythment le film.
Dans ce documentaire, elle s’occupe de 5 personnes, 5 hommes. L’accueil de l’un d’eux, qui débarque un soir à la gare, avec 3 gros sacs « qui sont  toute sa vie » permet de comprendre le processus du placement à l’extérieur. Marie l’installe dans un studio, dans un immeuble où résident d’autres bénéficiaires de la mesure, lui explique les règles de sa nouvelle vie : horaires à respecter, démarches à faire pour trouver du travail, prise de contact avec une assistante sociale, suivi médical… En attendant, ces hommes perçoivent le RSA.
Pas facile, pour ces hommes, de reprendre leur vie en main, de faire les démarches demandées… Certains ont des parcours de vie plus que douloureux et la prison n’a rien arrangé, au contraire, et semblent bloqués. Mais Marie ne cesse de les encourager et reste toujours positive.
Autres séquences proposées par la réalisatrice : des interviews de ces hommes, dans leur appartement, et ils se réjouissent de cette presque liberté, de ne plus entendre les bruits de la prison, du panorama qu’ils peuvent admirer de leur fenêtre ; et de longues promenades dans un grand parc ou le long d’un canal, qu’ils font seuls, avec, en voix off, leurs propres propos/confidences, que Catherine Rechard a su recueillir. Ils évoquent surtout la dureté  de la prison, la difficulté de « tout avoir à refaire », l’indifférence de la plupart des autres à leur sort, mais aussi la joie de « revenir dans la vie ».
Un sixième homme y est aussi présent, mais hors champ : un candidat au placement à l’extérieur. D’ailleurs, le film commence par la lecture d’une lettre très émouvante qu’il a écrite à Marie, avec à l’image le mur de la prison, image qui revient chaque fois que Marie parle de lui. Elle suit avec attention sa demande, le conseille, le réprimande parfois… Mais les choses sont en bonne voie.
Les entretiens que Marie a, dans son bureau, avec ces hommes sont filmés en gros plan, ce qui permet d’être au plus près de leurs émotions, interrogations, et de capter sa qualité d’écoute.
Extramuros, une peine sans murs est un beau film, très attachant, plein d’humanité, qui permet de découvrir une mesure remarquable, qui, malheureusement, ne concerne que très peu de détenus.

Ciné doc
mardi 21 novembre 2023 à 20h00

en présence du Groupement Angevin Concertation Prison et de professionnels de l’administration pénitentiaire et de la justice

Soirée organisée dans le cadre des Journées Nationales Prison 2023 autour de la thématique : sortir de prison, comment réussir l’après ?

Soirée organisée en collaboration avec le GACP : ANVP (visiteurs de Prison), Olivier Giran (accueil de jour des familles et proches de détenus), La Croix Rouge Française, Emmaüs, Les Alcooliques Anonymes, l’aumônerie catholique des prisons.


EXTRAMUROS, UNE PEINE SANS MURS

de Catherine Rechard

Documentaire
FRANCE - 2021 - 1h16

Extramuros, une peine sans murs accompagne des personnes condamnées qui exécutent une partie de leur peine hors des murs de la prison. La parole tient une place capitale dans la relation qui se noue avec Marie, l’éducatrice qui est à leurs côtés durant la mesure de Placement à l’Extérieur dont ils bénéficient. C’est un profond bouleversement dans la conception de la peine qui s’incarne dans la mise en perspective de ses deux modes d’exécution.
http://www.unfilmalapatte.fr/films.asp?id=98&t=extramuros-une-peine-sans-murs

A PROPOS

Après Une prison dans la ville, Le déménagement, Visages Défendus, Ai-je le droit d’avoir des droits ?, Catherine Rechard continue d’explorer le monde carcéral et, cette fois-ci, une mesure très peu connue du grand public : le placement à l’extérieur.  Quelques lignes en début de film expliquent : « Le placement à l’extérieur est une modalité d’exécution d’une peine privative de liberté qui permet à la personne condamnée de l’exécuter en dehors de l’établissement pénitentiaire. Elle est alors le plus souvent confiée à une association conventionnée par l’Administration Pénitentiaire et soumise à des obligations et au même régime pénitentiaire que les détenus. »
A Reims, où se trouve une maison d’arrêt et de correction, c’est l’association Le Mars (Mouvement d’action et de réflexion pour l’accueil et l’insertion sociale) qui prend en charge les personnes bénéficiaires de cette mesure, et particulièrement Marie Salmon, éducatrice spécialisée, dont la réalisatrice suit au plus près les multiples tâches inhérentes à ce travail d’accueil et d’accompagnement.
Disons le tout de suite : Marie Salmon illumine ce documentaire. La qualité des contacts qu’elle établit avec les personnes qui lui sont confiées, son empathie, son écoute, son énergie, sa bienveillance, son humour, sa fermeté sous sa douceur sont remarquables. Dans Reims, elle se déplace toujours à vélo, un vélo rouge, et ses déplacements, qu’accompagnent souvent, en voix off, ses propos, réflexions, sont une des respirations qui rythment le film.
Dans ce documentaire, elle s’occupe de 5 personnes, 5 hommes. L’accueil de l’un d’eux, qui débarque un soir à la gare, avec 3 gros sacs « qui sont  toute sa vie » permet de comprendre le processus du placement à l’extérieur. Marie l’installe dans un studio, dans un immeuble où résident d’autres bénéficiaires de la mesure, lui explique les règles de sa nouvelle vie : horaires à respecter, démarches à faire pour trouver du travail, prise de contact avec une assistante sociale, suivi médical… En attendant, ces hommes perçoivent le RSA.
Pas facile, pour ces hommes, de reprendre leur vie en main, de faire les démarches demandées… Certains ont des parcours de vie plus que douloureux et la prison n’a rien arrangé, au contraire, et semblent bloqués. Mais Marie ne cesse de les encourager et reste toujours positive.
Autres séquences proposées par la réalisatrice : des interviews de ces hommes, dans leur appartement, et ils se réjouissent de cette presque liberté, de ne plus entendre les bruits de la prison, du panorama qu’ils peuvent admirer de leur fenêtre ; et de longues promenades dans un grand parc ou le long d’un canal, qu’ils font seuls, avec, en voix off, leurs propres propos/confidences, que Catherine Rechard a su recueillir. Ils évoquent surtout la dureté  de la prison, la difficulté de « tout avoir à refaire », l’indifférence de la plupart des autres à leur sort, mais aussi la joie de « revenir dans la vie ».
Un sixième homme y est aussi présent, mais hors champ : un candidat au placement à l’extérieur. D’ailleurs, le film commence par la lecture d’une lettre très émouvante qu’il a écrite à Marie, avec à l’image le mur de la prison, image qui revient chaque fois que Marie parle de lui. Elle suit avec attention sa demande, le conseille, le réprimande parfois… Mais les choses sont en bonne voie.
Les entretiens que Marie a, dans son bureau, avec ces hommes sont filmés en gros plan, ce qui permet d’être au plus près de leurs émotions, interrogations, et de capter sa qualité d’écoute.
Extramuros, une peine sans murs est un beau film, très attachant, plein d’humanité, qui permet de découvrir une mesure remarquable, qui, malheureusement, ne concerne que très peu de détenus.