ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES
A PROPOS
Avec Django, Etienne Comar signe son premier film. Le metteur en scène
ayant par le passé principalement travaillé comme scénariste et
producteur avait depuis longtemps voulu s'attaquer au portrait d'un
musicien dans la tourmente. Il s'est d'ailleurs replongé dans la musique
vers la quarantaine en participant à un groupe de rock avec des amis et
cette expérience l'a fasciné. Mais ce n'est pas la seule raison qui l'a
poussé à réaliser Django : "Je me suis rappelé alors une discussion que
j’avais eu adolescent avec mon père, qui était un grand amateur de
Django. Alors qu’il était jeune homme pendant la guerre, lorsqu’il
écoutait sa musique, elle lui faisait oublier l’Occupation allemande le
temps d’un disque, d’une soirée de danse. Et puis il y a eu mon jeune
neveu, qui apprenait la guitare et commençait à jouer les morceaux de
Django comme un acharné. Je me suis dit que cette musique
trans-générationnelle par le charme et la jouissance immédiate qu’elle
provoque avait quelque chose d’envoûtant, de vital et salvateur. Autant
de raisons qui m’ont donné envie de me plonger dans la vie de Django
Reinhardt."
Etienne Comar ne voulait pas faire un biopic de Django en
survolant toute sa vie, mais trouver le bon axe. Le cinéaste a donc
plus précisément centré son film sur les années d'Occupation parce qu'il
s'agit de la période de la vie du musicien qui montre le mieux à quel
point la musique possède cette faculté de s'extraire du monde. "Cette
période de l’été 1943 à la Libération me permettait le mieux d’aborder
les thèmes qui me sont propres et me touchent, notamment son aveuglement
musical et la prise de conscience d’artiste qui s’en suit",
explique-t-il.
Etienne Comar a demandé à Reda Kateb d’appréhender
son personnage par le jeu de la guitare. "Tout devait venir de cette
aisance avec la musique, de cette insolence, de cette vivacité…",
précise-t-il. Le comédien a ainsi appris cet instrument pendant un an et
s’est immergé dans l’univers de Django par ce biais. "Sa
caractérisation, sa langue, son amour des habits, son handicap, la
communauté tsigane, tout ça est venu de là", note le cinéaste.
Le
brillant jazzman Stochelo Rosenberg a été sollicité par Etienne Comar
pour enregistrer tous les titres joués par le personnage de Django dans
le film. Christophe Lartilleux, un guitariste français de jazz manouche
fondateur du groupe Latcho Drom, s'est quant à lui chargé de doubler
Reda Kateb pour les gros plans sur la main. "Mon travail consistait à
faire semblant et en même temps à ressentir de l’intérieur ces morceaux.
Je les avais tellement joués et écoutés, je savais à quel moment ça
partait dans les aigus ou les graves, les breaks… Mon rôle m’est rentré
davantage par les doigts et les oreilles que par la tête !", se remémore
le comédien.
Ciné Cosy
jeudi 4 mai
2017 à 13h15
Séance adaptée aux parents avec leur bébé, avec son adouci, mise à disposition d'une table à langer, d'un chauffe biberon...
DJANGO
de Etienne Comar
avec Reda Kateb, Cécile de France, Antoine Laurent
FRANCE - 2017 - 1h57 - Berlin 2017
En 1943 pendant l'occupation allemande, le tsigane Django Reinhardt, véritable “guitare héros”, est au sommet de son art. Chaque soir il fait vibrer le tout Paris aux Folies Bergères avec sa musique swing alors qu'en Europe, ses frères sont pourchassés et massacrés. Lorsque la propagande allemande veut l'envoyer à Berlin pour une série de concerts, il sent le danger et décide de s'évader en Suisse aidé par une de ses admiratrices, Louise de Klerk. Pour passer, il se rend à Thonon-les-Bains, sur les bords du lac Léman, avec sa femme enceinte, Naguine et sa mère Negros. Mais l'évasion est plus compliquée que prévue, Django et ses proches se retrouvent plongés dans la guerre. Pendant cette période dramatique, il n'en demeure pas moins un musicien exceptionnel qui résiste avec sa musique, son humour, et qui cherche à approcher la perfection musicale...
A PROPOS
Avec Django, Etienne Comar signe son premier film. Le metteur en scène
ayant par le passé principalement travaillé comme scénariste et
producteur avait depuis longtemps voulu s'attaquer au portrait d'un
musicien dans la tourmente. Il s'est d'ailleurs replongé dans la musique
vers la quarantaine en participant à un groupe de rock avec des amis et
cette expérience l'a fasciné. Mais ce n'est pas la seule raison qui l'a
poussé à réaliser Django : "Je me suis rappelé alors une discussion que
j’avais eu adolescent avec mon père, qui était un grand amateur de
Django. Alors qu’il était jeune homme pendant la guerre, lorsqu’il
écoutait sa musique, elle lui faisait oublier l’Occupation allemande le
temps d’un disque, d’une soirée de danse. Et puis il y a eu mon jeune
neveu, qui apprenait la guitare et commençait à jouer les morceaux de
Django comme un acharné. Je me suis dit que cette musique
trans-générationnelle par le charme et la jouissance immédiate qu’elle
provoque avait quelque chose d’envoûtant, de vital et salvateur. Autant
de raisons qui m’ont donné envie de me plonger dans la vie de Django
Reinhardt."
Etienne Comar ne voulait pas faire un biopic de Django en
survolant toute sa vie, mais trouver le bon axe. Le cinéaste a donc
plus précisément centré son film sur les années d'Occupation parce qu'il
s'agit de la période de la vie du musicien qui montre le mieux à quel
point la musique possède cette faculté de s'extraire du monde. "Cette
période de l’été 1943 à la Libération me permettait le mieux d’aborder
les thèmes qui me sont propres et me touchent, notamment son aveuglement
musical et la prise de conscience d’artiste qui s’en suit",
explique-t-il.
Etienne Comar a demandé à Reda Kateb d’appréhender
son personnage par le jeu de la guitare. "Tout devait venir de cette
aisance avec la musique, de cette insolence, de cette vivacité…",
précise-t-il. Le comédien a ainsi appris cet instrument pendant un an et
s’est immergé dans l’univers de Django par ce biais. "Sa
caractérisation, sa langue, son amour des habits, son handicap, la
communauté tsigane, tout ça est venu de là", note le cinéaste.
Le
brillant jazzman Stochelo Rosenberg a été sollicité par Etienne Comar
pour enregistrer tous les titres joués par le personnage de Django dans
le film. Christophe Lartilleux, un guitariste français de jazz manouche
fondateur du groupe Latcho Drom, s'est quant à lui chargé de doubler
Reda Kateb pour les gros plans sur la main. "Mon travail consistait à
faire semblant et en même temps à ressentir de l’intérieur ces morceaux.
Je les avais tellement joués et écoutés, je savais à quel moment ça
partait dans les aigus ou les graves, les breaks… Mon rôle m’est rentré
davantage par les doigts et les oreilles que par la tête !", se remémore
le comédien.