ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

GUERRE ET PAIX - GUERRE ET PAIX - L' INTÉGRALE - 2024-05-12

GUERRE ET PAIX - L' INTÉGRALE - dimanche 12 mai à 10h45

GUERRE ET PAIX de Sergueï Bondartchouk

CASINO - Plans Cultes - 2024-05-14

Plans Cultes - mardi 14 mai à 20h00

CASINO de Martin Scorsese

LE DEUXIÈME ACTE - Avant-première - 2024-05-14

Avant-première - mardi 14 mai à 20h00

LE DEUXIÈME ACTE de Quentin Dupieux

LE DEUXIÈME ACTE - Ciné Cosy - 2024-05-17

Ciné Cosy - vendredi 17 mai à 13h15

LE DEUXIÈME ACTE de Quentin Dupieux

LES CHOSES HUMAINES - Soirée Rencontre - 2024-05-21

Soirée Rencontre - mardi 21 mai à 20h00

LES CHOSES HUMAINES de Yvan Attal

ANGERS, TEXAS : TEN YEARS AFTER - Festival Levitation - 2024-05-25

Festival Levitation - samedi 25 mai à 11h00

ANGERS, TEXAS : TEN YEARS AFTER de Antony Bou

NOS QUARTIERS ONT DE LA GUEULE ! - Ciné Doc - 2024-05-28

Ciné Doc - mardi 28 mai à 20h00

NOS QUARTIERS ONT DE LA GUEULE ! de Mohand Koroghli

LA MÈRE DE TOUS LES MENSONGES - Ciné Doc - 2024-05-28

Ciné Doc - mardi 28 mai à 20h00

LA MÈRE DE TOUS LES MENSONGES de Asmae El Moudir

POURQUOI TU SOURIS ? - Avant-Première / Rencontre - 2024-06-03

Avant-Première / Rencontre - lundi 03 juin à 20h00

POURQUOI TU SOURIS ? de Christine Paillard & Chad Chenouga

20 JOURS A MARIOUPOL - Ciné Doc - 2024-06-04

Ciné Doc - mardi 04 juin à 20h00

20 JOURS A MARIOUPOL de Mstyslav Tchernov

DANS LA CHALEUR DE LA NUIT - Norman Jewison

A PROPOS

Cinq raisons de (re)voir Dans la chaleur de la nuit

1-Une atmosphère étouffante
Ça commence étrangement. La nuit, un flic au volant de sa voiture de service sillonne les rues d'une petite bourgeade du Sud des Etats-Unis. Il s'arrête pour mater une belle jeune femme effeuillée puis bute sur un cadavre. C'est une nuit chaude, moite, irrespirable. Il faut trouver l'assassin avant que les gentils citoyens se réveillent. Ca tombe bien, à la gare, un afro-américain attend seul son train à cette heure pas possible. Le péquenot amène à son supérieur l'objet du délit. En cinq minutes, le ton et l'ambiance sont donnés. Puis très vite - forcément - tout va être renversé!

2-Un casting sur mesure
Outre son ambiance étouffante, on s'en doute, ce huis clos à ciel presque ouvert repose sur la qualité de son interprétation. En flic péquenot et ballot, le regretté Warren Oates avec sa gueule de clown triste est impeccable. Le tragique Rod Steiger - vu notamment chez Kazan, Lumet, Fuller ou encore Aldrich- lui est Bill Gillespie, un commissaire de police nerveux dont l'humanisme blessé se laisse lentement deviner. Il décrochera fort logiquement l'Oscar pour cette prestation.  

3-Sidney Poitier, un acteur en lutte
Sidney Poitier domine de son charisme ce drame poisseux. L'acteur qui endossa toute sa carrière le rôle de l'afro-américain brimé par une société raciste, trouve ici l'un de ses meilleurs rôles. Révélé par Joseph L. Mankiewicz dans La porte s'ouvre en 1950, il croisera la route de Richard Brooks (Graine de violence), Stanley Kramer (La chaîbe, Devine qui vient dîner), Otto Preminger (Porgy and Bess)... Il sera le premier comédien noir a obtenir un Oscar en 1963 pour Le lys des champs de Ralph Nelson.  

4-Un réalisateur à révaluer
Dans la catégorie des réalisateurs embarqués dans la vague du Nouvel Hollywood, Norman Jewison est à mettre au côté des Hal Ashby, Peter Bogdanovitch, Alan J. Pakula..., de vrais auteurs un peu oubliés par l'histoire. Excepté, Dans la chaleur de la nuit (1967) on lui doit pourtant aux moins trois pépites: Le kid de Cincinnati (1965) avec Steve McQueen, L'affaire Thomas Crown (1968), film d'esthéte symptomatique d'une époque où glamour et psychédelisme faisaient bon ménage et le film d'anticipation Rollerball (1975), violente critique de la société du spectacle.

5-Un film en prise avec l'actualité
Dans la chaleur de la nuit a été tourné trois ans après l'adoption de la loi sur les droits civiques censé mettre un terme au régime de ségrégation raciale. Toutefois la réalité de l'Amérique profonde offrait un tableau pas très éloigné de ce que montre le film. Ici l'afro-américain est d'emblée soupçonné de tous les maux et ce, même si son statut de policier lui assure une autorité. Le film obtiendra 5 Oscars en 1967: film, scénario, montage, son et donc celui du meilleur acteur pour Rod Steiger. 

Ciné classique
dimanche 23 septembre 2012 à 18h00

présenté par Matthieu Haag, enseignant en cinéma audiovisuel 


DANS LA CHALEUR DE LA NUIT

de Norman Jewison

avec Sidney Poitier, Rod Steiger, Warren Oates...
USA - 1967 - 1h49 - Version originale sous-titrée

Dans une petite ville du Mississippi, un crime vient d'être commis. L'adjoint du shérif arrête un inconnu assis dans le hall de la gare. Il est directement accusé du meurtre : il est Noir et a beaucoup d'argent sur lui. Après vérification de son identité, il s'avère que cet homme est Virgil Tibbs, un policier, membre de la brigade criminelle de Philadelphie. Il est alors relâché sans un mot d'excuse.
Son supérieur lui ordonne alors de rester à Sparta et de collaborer avec le shérif Gillepsie pour retrouver le meurtrier en question. Tibbs est hostile à cette idée, car il sait que les habitants de la ville se montrent méfiants à son égard. Mais il accepte et commence son enquête.
http://www.solaris-distribution.com/dans-la-chaleur-de-la-nuit/

A PROPOS

Cinq raisons de (re)voir Dans la chaleur de la nuit

1-Une atmosphère étouffante
Ça commence étrangement. La nuit, un flic au volant de sa voiture de service sillonne les rues d'une petite bourgeade du Sud des Etats-Unis. Il s'arrête pour mater une belle jeune femme effeuillée puis bute sur un cadavre. C'est une nuit chaude, moite, irrespirable. Il faut trouver l'assassin avant que les gentils citoyens se réveillent. Ca tombe bien, à la gare, un afro-américain attend seul son train à cette heure pas possible. Le péquenot amène à son supérieur l'objet du délit. En cinq minutes, le ton et l'ambiance sont donnés. Puis très vite - forcément - tout va être renversé!

2-Un casting sur mesure
Outre son ambiance étouffante, on s'en doute, ce huis clos à ciel presque ouvert repose sur la qualité de son interprétation. En flic péquenot et ballot, le regretté Warren Oates avec sa gueule de clown triste est impeccable. Le tragique Rod Steiger - vu notamment chez Kazan, Lumet, Fuller ou encore Aldrich- lui est Bill Gillespie, un commissaire de police nerveux dont l'humanisme blessé se laisse lentement deviner. Il décrochera fort logiquement l'Oscar pour cette prestation.  

3-Sidney Poitier, un acteur en lutte
Sidney Poitier domine de son charisme ce drame poisseux. L'acteur qui endossa toute sa carrière le rôle de l'afro-américain brimé par une société raciste, trouve ici l'un de ses meilleurs rôles. Révélé par Joseph L. Mankiewicz dans La porte s'ouvre en 1950, il croisera la route de Richard Brooks (Graine de violence), Stanley Kramer (La chaîbe, Devine qui vient dîner), Otto Preminger (Porgy and Bess)... Il sera le premier comédien noir a obtenir un Oscar en 1963 pour Le lys des champs de Ralph Nelson.  

4-Un réalisateur à révaluer
Dans la catégorie des réalisateurs embarqués dans la vague du Nouvel Hollywood, Norman Jewison est à mettre au côté des Hal Ashby, Peter Bogdanovitch, Alan J. Pakula..., de vrais auteurs un peu oubliés par l'histoire. Excepté, Dans la chaleur de la nuit (1967) on lui doit pourtant aux moins trois pépites: Le kid de Cincinnati (1965) avec Steve McQueen, L'affaire Thomas Crown (1968), film d'esthéte symptomatique d'une époque où glamour et psychédelisme faisaient bon ménage et le film d'anticipation Rollerball (1975), violente critique de la société du spectacle.

5-Un film en prise avec l'actualité
Dans la chaleur de la nuit a été tourné trois ans après l'adoption de la loi sur les droits civiques censé mettre un terme au régime de ségrégation raciale. Toutefois la réalité de l'Amérique profonde offrait un tableau pas très éloigné de ce que montre le film. Ici l'afro-américain est d'emblée soupçonné de tous les maux et ce, même si son statut de policier lui assure une autorité. Le film obtiendra 5 Oscars en 1967: film, scénario, montage, son et donc celui du meilleur acteur pour Rod Steiger.