ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

COUP DE COEUR - Dans le rétro - 2025-12-08

Dans le rétro - lundi 08 décembre à 16h30

COUP DE COEUR de Francis Ford Coppola

ELLE ENTEND PAS LA MOTO - Séance spéciale - 2025-12-11

Séance spéciale - jeudi 11 décembre à 19h00

ELLE ENTEND PAS LA MOTO de Dominique Fischbach

OUTSIDERS - Dans le rétro - 2025-12-11

Dans le rétro - jeudi 11 décembre à 16h00

OUTSIDERS de Francis Ford Coppola

ANIMAL TOTEM - Ciné Cosy - 2025-12-12

Ciné Cosy - vendredi 12 décembre à 14h00

ANIMAL TOTEM de Benoît Delépine

LE CHANT DES FORÊTS - Avant-première - 2025-12-14

Avant-première - dimanche 14 décembre à 11h00

LE CHANT DES FORÊTS de Vincent Munier

STUPS - Ciné Doc - 2025-12-15

Ciné Doc - lundi 15 décembre à 20h00

STUPS de Alice Odiot & Jean-Robert Viallet

THE TRUMAN SHOW - Plans Cultes - 2025-12-16

Plans Cultes - mardi 16 décembre à 20h00

THE TRUMAN SHOW de Peter Weir

THE MASK de Chuck Russell

LE CHANT DES FORÊTS - Ciné Rencontre - 2025-12-17

Ciné Rencontre - mercredi 17 décembre à 20h00

LE CHANT DES FORÊTS de Vincent Munier

LES TONTONS FLINGUEURS - Dans le rétro - 2025-12-21

Dans le rétro - dimanche 21 décembre à 16h00

LES TONTONS FLINGUEURS de Georges Lautner

LES VISITEURS - Dans le rétro - 2025-12-28

Dans le rétro - dimanche 28 décembre à 16h00

LES VISITEURS de Jean-Marie Poiré

OSS 117 LE CAIRE NID D'ESPIONS - Dans le rétro - 2026-01-04

Dans le rétro - dimanche 04 janvier à 16h00

OSS 117 LE CAIRE NID D'ESPIONS de Michel Hazanavicius

ORANGE MÉCANIQUE - Plans Cultes - 2026-01-13

Plans Cultes - mardi 13 janvier à 20h00

ORANGE MÉCANIQUE de Stanley Kubrick

EDEN A L'OUEST - Cinélégende - 2026-02-09

Cinélégende - lundi 09 février à 20h00

EDEN A L'OUEST de Costa Gavras

ERIN BROCKOVICH, SEULE CONTRE TOUS - Soirée CinéConf - 2026-02-12

Soirée CinéConf - jeudi 12 février à 20h00

ERIN BROCKOVICH, SEULE CONTRE TOUS de Steven Soderbergh

INVINCIBLE ÉTÉ - Ciné Doc - 2026-02-23

Ciné Doc - lundi 23 février à 20h00

INVINCIBLE ÉTÉ de Stéphanie Pillonca

LE MAGNIFIQUE - Plans Cultes - 2026-03-10

Plans Cultes - mardi 10 mars à 20h00

LE MAGNIFIQUE de Philippe de Broca

LE PROFESSIONNEL de Georges Lautner

SOUNDTRACK TO A COUP D'ÉTAT - Ciné Jazz - 2026-03-26

Ciné Jazz - jeudi 26 mars à 20h00

SOUNDTRACK TO A COUP D'ÉTAT de Johan Grimonprez

CONTRE TOUTE LUMIÈRE DANSENT MES OMBRES - Ciné doc / rencontre - 2026-03-30

Ciné doc / rencontre - lundi 30 mars à 20h00

CONTRE TOUTE LUMIÈRE DANSENT MES OMBRES de Nicolas Contant & Sylvain Beaulieu

IL ÉTAIT UNE FOIS DANS L'OUEST - Plans Cultes - 2026-04-07

Plans Cultes - mardi 07 avril à 20h00

IL ÉTAIT UNE FOIS DANS L'OUEST de Sergio Leone

TORI ET LOKITA - Cinélégende - 2026-04-09

Cinélégende - jeudi 09 avril à 20h00

TORI ET LOKITA de Jean Pierre & Luc Dardenne

IL ÉTAIT UNE FOIS LA RÉVOLUTION - Plans Cultes - 2026-04-14

Plans Cultes - mardi 14 avril à 20h00

IL ÉTAIT UNE FOIS LA RÉVOLUTION de Sergio Leone

IL ÉTAIT UNE FOIS EN AMÉRIQUE - Plans Cultes - 2026-04-21

Plans Cultes - mardi 21 avril à 20h00

IL ÉTAIT UNE FOIS EN AMÉRIQUE de Sergio Leone

BOOGIE NIGHTS - Plans Cultes - 2026-05-05

Plans Cultes - mardi 05 mai à 20h00

BOOGIE NIGHTS de Paul Thomas Anderson

SOY LIBRE - Laure Portier

A PROPOS

Il faut aimer son frère de manière éperdue pour s’engager dans un documentaire qui, si l’on en croit le début, n’a pas de chance un jour d’être diffusé. La caméra de Laure Portier s’accroche à ce corps, ce visage, au milieu de la sauvagerie nocturne des cités. La réalisatrice est très présente dans ce face-à-face sensuel et psychologique qui dit autant de sa propre enfance, de l’absence du père, de la maladie psychiatrique de la mère que des ressentiments de ce gamin mal grandi. Il joue avec son scooter et la manière dont elle force l’image témoigne de son incommensurable amour pour Arnaud. Car ce dernier ne va pas tarder à être jugé. Il sait qu’il va être condamné, mais cette perte de liberté qui devrait survenir est le résultat d’une enfance où l’amour a manqué, où l’école l’a relégué au banc de la psychiatrie et où les services sociaux ont failli à leurs devoirs.
Soy Libre est un film qui emporte littéralement le spectateur dans un flot d’émotions. A travers cet adolescent rebelle qui pleure autant qu’il contrevient à la loi, on pressent la réussite d’une femme qui a surmonté les difficultés dans l’art cinématographique. Pendant qu’Arnaud fait le vide de son existence en cherchant à s’enfuir de la France vers l’Espagne et le Pérou, la réalisatrice restitue le parcours de rupture de nombre d’enfants pris en charge par l’Aide sociale à l’enfance. Elle parle du ratage d’un dispositif qui ne sait pas toujours écouter les enfants, les accueillir au plus près de leurs besoins et leur souffrance. Elle parle à demi-mots de son propre sauvetage par les lettres, le cinéma, là où son frère tente de se sauver dans la fuite et le passage à l’acte. Assise derrière son dos, sur le siège du scooter, elle suit tous ses mouvements, toutes ses tentatives de rattrapage d’une vie qui l’a laissé au bord du chemin.
Le film est émaillé de dessins de la composition du personnage central qui, dans un style un peu naïf, aident à comprendre le passage des semaines et des mois dans l’expérience de fuite. A chaque fois, ils interrogent sa relation avec la liberté, tout en le montrant qui change. Le film se transforme en une sorte de béquille affective, la réalisatrice se trouvant dans la position à la fois de l’artiste, de l’éducatrice et de la complice des délits qu’il accomplit. Le documentaire vaut tous les poncifs sociologiques ou universitaires sur la délinquance. Il donne à voir ce qui amène des garçons à céder à la tentation de l’incivilité. En même temps, Laure Portier évite absolument le misérabilisme ou la condamnation. Elle accompagne le parcours de ce môme perdu, lui offrant un espace précieux de paroles, d’émotions et de fulgurance. On s’étonne évidemment de la grande solitude du gosse qui, à part sa sœur armée de sa caméra, semble isolé au milieu du monde.
Puis, soudain, il y a le sport, la danse, la musique, et le vagabondage dans la rue. Alors le miracle survient, transformant le long-métrage en un poème d’Arthur Rimbaud.
Laurent Cambon (avoiralire.com)

Soirée CinéConf
lundi 25 mars 2024 à 18h00

en présence de Laure Portier, réalisatrice

Tarif Printemps du cinéma : 5€

Soirée organisée avec l’association Cinéma parlant, l’Université d’Angers (SFR Confluences) & l’Ecole nationale de protection judiciaire de la jeunesse, dans le cadre du Diplôme universitaire « Droits des enfants », une formation à destination des professionnel·les de l’enfance et de la jeunesse, avec le soutien du Pôle EnJeux.


SOY LIBRE

de Laure Portier

Documentaire
FRANCE - 2019 - 1h18 - Grand Prix du jury Diagonales Premiers Plans 2022

Arnaud, c'est mon petit frère. Un jour, je me suis rendue compte qu'il était déjà grand. Il est né là où on ne choisit pas et cherche ce qu'il aurait dû être. Libre.
https://www.alchimistesfilms.com/soy-libre

A PROPOS

Il faut aimer son frère de manière éperdue pour s’engager dans un documentaire qui, si l’on en croit le début, n’a pas de chance un jour d’être diffusé. La caméra de Laure Portier s’accroche à ce corps, ce visage, au milieu de la sauvagerie nocturne des cités. La réalisatrice est très présente dans ce face-à-face sensuel et psychologique qui dit autant de sa propre enfance, de l’absence du père, de la maladie psychiatrique de la mère que des ressentiments de ce gamin mal grandi. Il joue avec son scooter et la manière dont elle force l’image témoigne de son incommensurable amour pour Arnaud. Car ce dernier ne va pas tarder à être jugé. Il sait qu’il va être condamné, mais cette perte de liberté qui devrait survenir est le résultat d’une enfance où l’amour a manqué, où l’école l’a relégué au banc de la psychiatrie et où les services sociaux ont failli à leurs devoirs.
Soy Libre est un film qui emporte littéralement le spectateur dans un flot d’émotions. A travers cet adolescent rebelle qui pleure autant qu’il contrevient à la loi, on pressent la réussite d’une femme qui a surmonté les difficultés dans l’art cinématographique. Pendant qu’Arnaud fait le vide de son existence en cherchant à s’enfuir de la France vers l’Espagne et le Pérou, la réalisatrice restitue le parcours de rupture de nombre d’enfants pris en charge par l’Aide sociale à l’enfance. Elle parle du ratage d’un dispositif qui ne sait pas toujours écouter les enfants, les accueillir au plus près de leurs besoins et leur souffrance. Elle parle à demi-mots de son propre sauvetage par les lettres, le cinéma, là où son frère tente de se sauver dans la fuite et le passage à l’acte. Assise derrière son dos, sur le siège du scooter, elle suit tous ses mouvements, toutes ses tentatives de rattrapage d’une vie qui l’a laissé au bord du chemin.
Le film est émaillé de dessins de la composition du personnage central qui, dans un style un peu naïf, aident à comprendre le passage des semaines et des mois dans l’expérience de fuite. A chaque fois, ils interrogent sa relation avec la liberté, tout en le montrant qui change. Le film se transforme en une sorte de béquille affective, la réalisatrice se trouvant dans la position à la fois de l’artiste, de l’éducatrice et de la complice des délits qu’il accomplit. Le documentaire vaut tous les poncifs sociologiques ou universitaires sur la délinquance. Il donne à voir ce qui amène des garçons à céder à la tentation de l’incivilité. En même temps, Laure Portier évite absolument le misérabilisme ou la condamnation. Elle accompagne le parcours de ce môme perdu, lui offrant un espace précieux de paroles, d’émotions et de fulgurance. On s’étonne évidemment de la grande solitude du gosse qui, à part sa sœur armée de sa caméra, semble isolé au milieu du monde.
Puis, soudain, il y a le sport, la danse, la musique, et le vagabondage dans la rue. Alors le miracle survient, transformant le long-métrage en un poème d’Arthur Rimbaud.
Laurent Cambon (avoiralire.com)