ÉVÉNEMENTS ET SÉANCES SPECIALES

PUSHER / PUSHER II : DU SANG SUR LES MAINS / PUSHER III : L'ANGE DE LA MORT - LA TRILOGIE PUSHER - 2025-08-24

LA TRILOGIE PUSHER - dimanche 24 août à 17h30

PUSHER / PUSHER II : DU SANG SUR LES MAINS / PUSHER III : L'ANGE DE LA MORT de Nicolas Winding Refn

PERFECT DAYS - Wim Wenders

A PROPOS

L’homme est nettoyeur de toilettes publiques. Tous les jours, à l’aube, après s’est commandé un café dans une machine contingente à son domicile, il fait le tour des WC publics, prenant le temps entre deux lieux de regarder les gens, humer la nature et éventuellement ramasser une pousse d’arbre pour la transformer en bonzaï chez lui. Perfect Days s’inscrit en écho avec l’immense Paris, Texas qui avait émerveillé Cannes en son temps. Le rythme est délibérément lent, contemplatif, dans une répétition des mouvements et des lieux où peu à peu l’existence de Hiramaya entreprend de s’approcher du bonheur. En quelque sorte, Wim Wenders renoue avec une forme de poésie de la vie quotidienne. Il ne faut pas attendre d’évènements dramatiques, le film se résumant à une juxtaposition de rencontres qui, à chaque fois, amènent le protagoniste à engager une mue intérieure.
Le long métrage est immensément beau. Tout fait cinéma : la musique, les plans sur la ville de Tokyo, les regards portés par le héros sur le monde qui l’entoure et les personnages qui peuplent son existence solitaire et paisible. Il s’en dégage une grande sérénité. Le spectateur réapprend à regarder des images sans chercher la fulgurance des évènements ou le rythme à tout prix. La répétition des jours qui s’écoulent résonne comme des pages de littérature, à l’instar des ouvrages qu’Hirayama achète régulièrement pour les lire.
Le titre est donné par la chanson célèbre de Lou Reed. En réalité, tout le film est traversé de tubes des années 60-70 qui font la marque de fabrique du récit. D’autres titres auraient pu ainsi donner le nom au long-métrage mais force est de constater que chaque jour doit être pour le protagoniste une quintessence de la perfection. On redécouvre le charme de la cassette audio et Wim Wenders s’amuse du contraste entre la génération des années 60 et celle d’aujourd’hui qui ne peut plus percevoir le monde en dehors de l’Internet et des plateformes de musique. Hirayama erre dans une dimension quasi atemporelle où la vie s’écrit au rythme des répétitions, dans la continuité de ce qui a fait la musique d’hier et sera celle de demain, et en accord avec la nature.
Perfect Days apparaît comme une balade poétique et spirituelle dans une ville japonaise qui pourrait être américaine ou européenne. L’enjeu essentiel de la fiction est de montrer que le bonheur se trouve dans le goût des choses simples et que la consommation produit du manque et donc du désarroi. Le cinéaste invite presque le spectateur à se servir de la lenteur du film pour penser et expérimenter l’essentiel de lui-même. Les personnages qui peuplent le récit aux côtés d’Hirayama deviennent alors des contrepoints métaphoriques aux silences du héros, l’inverse peut-être de ce qui, selon Wenders, pourrait ressembler au bonheur.
Laurent Cambon (avoiralire.com)

Avant-première
dimanche 12 novembre 2023 à 17h45

Journée Européenne du Cinéma Art et Essai 2023


PERFECT DAYS

de Wim Wenders

avec Koji Yakusho, Min Tanaka, Arisa Nakano
JAPON - ALLEMAGNE - 2023 - 2h03 - Prix d'interprétation masculine Cannes 2023

Hirayama travaille à l'entretien des toilettes publiques de Tokyo. Il s'épanouit dans une vie simple, et un quotidien très structuré. Il entretient une passion pour la musique, les livres, et les arbres qu'il aime photographier. Son passé va ressurgir au gré de rencontres inattendues.
https://www.hautetcourt.com/films/perfect-days/

A PROPOS

L’homme est nettoyeur de toilettes publiques. Tous les jours, à l’aube, après s’est commandé un café dans une machine contingente à son domicile, il fait le tour des WC publics, prenant le temps entre deux lieux de regarder les gens, humer la nature et éventuellement ramasser une pousse d’arbre pour la transformer en bonzaï chez lui. Perfect Days s’inscrit en écho avec l’immense Paris, Texas qui avait émerveillé Cannes en son temps. Le rythme est délibérément lent, contemplatif, dans une répétition des mouvements et des lieux où peu à peu l’existence de Hiramaya entreprend de s’approcher du bonheur. En quelque sorte, Wim Wenders renoue avec une forme de poésie de la vie quotidienne. Il ne faut pas attendre d’évènements dramatiques, le film se résumant à une juxtaposition de rencontres qui, à chaque fois, amènent le protagoniste à engager une mue intérieure.
Le long métrage est immensément beau. Tout fait cinéma : la musique, les plans sur la ville de Tokyo, les regards portés par le héros sur le monde qui l’entoure et les personnages qui peuplent son existence solitaire et paisible. Il s’en dégage une grande sérénité. Le spectateur réapprend à regarder des images sans chercher la fulgurance des évènements ou le rythme à tout prix. La répétition des jours qui s’écoulent résonne comme des pages de littérature, à l’instar des ouvrages qu’Hirayama achète régulièrement pour les lire.
Le titre est donné par la chanson célèbre de Lou Reed. En réalité, tout le film est traversé de tubes des années 60-70 qui font la marque de fabrique du récit. D’autres titres auraient pu ainsi donner le nom au long-métrage mais force est de constater que chaque jour doit être pour le protagoniste une quintessence de la perfection. On redécouvre le charme de la cassette audio et Wim Wenders s’amuse du contraste entre la génération des années 60 et celle d’aujourd’hui qui ne peut plus percevoir le monde en dehors de l’Internet et des plateformes de musique. Hirayama erre dans une dimension quasi atemporelle où la vie s’écrit au rythme des répétitions, dans la continuité de ce qui a fait la musique d’hier et sera celle de demain, et en accord avec la nature.
Perfect Days apparaît comme une balade poétique et spirituelle dans une ville japonaise qui pourrait être américaine ou européenne. L’enjeu essentiel de la fiction est de montrer que le bonheur se trouve dans le goût des choses simples et que la consommation produit du manque et donc du désarroi. Le cinéaste invite presque le spectateur à se servir de la lenteur du film pour penser et expérimenter l’essentiel de lui-même. Les personnages qui peuplent le récit aux côtés d’Hirayama deviennent alors des contrepoints métaphoriques aux silences du héros, l’inverse peut-être de ce qui, selon Wenders, pourrait ressembler au bonheur.
Laurent Cambon (avoiralire.com)